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Phineas Cole by Paul Stuart : 75 ans sur le règne de l’élégance

De l’avis des Américains les plus élégants, Phineas Cole représente ce qui se rapproche le plus des maisons de Savile Row aux Etats-Unis. Entendez un tailleur mariant avec inspiration innovation, audace et fabrication dans les règles de l’art. Le 75ème anniversaire de la maison était une occasion irrésistible de se pencher sur la collection printemps-été 2013, que nous avons saisie au vol.

Phineas cole

Patronage raffiné pour cette veste sport en laine et soie (voir aussi double suivante) : on note la martingale cousue, les deux fentes dorsales d’une trentaine de centimètres et les poches plaquées à rabat boutonné, façon saharienne.

Les dandys new-yorkais s’entendent généralement à considérer deux adresses de référence pour la satisfaction de leurs inclinations : Rhinelander Mansion (1), le rez-de-chaussée de Bergdorfs Goodmans et Phineas Cole au premier étage de Paul Stuart. Créé en 1938 à l’angle de Madison et de la 45ème rue, là où elle est toujours installée aujourd’hui (bien que la boutique originale fut beaucoup plus petite que les 20.000 m2 qui accueillent les visiteurs en 2013), la maison Paul Stuart s’est d’emblée distinguée par la qualité et la personnalité de ses fabrications.
En trois quarts de siècle elle a habillé les personnalités du monde entier, des dirigeants politiques et des affaires aux stars du cinéma en passant par le gratin de la littérature et l’intelligentzia des côtes Est et Ouest, attirées par la touche particulière de ses créations pour la plupart, et par sa maîtrise des subtilités de l’art tailleur pour les vrais connaisseurs. Au fil des décennies elle s’est bâti une réputation qui en fait aujourd’hui une sorte d’arbitre de l’élégance et du bon goût pour le vestiaire masculin américain.
Aujourd’hui comme hier (elle est désormais dirigée par Michael Ostrove, petit-fils du fondateur Ralph Ostrove, qui assure une continuité tant familiale que spirituelle), la maison continue de donner le la des tendances de la bonne société d’outre-Atlantique.

Une mesure audacieuse

Phineas cole

Classique dans le fond, plus déluré dans la forme : un costume trois pièces gilet croisé en laine bleu marine à carreaux fenêtre parme, porté sur une chemise à rayures horizontales, une figure de style rare, difficile à bien porter (il faut être très mince) mais définitivement dandy. Le costume 1987 €, la chemise 228 €, la cravate 139,50 €.

Deux fondamentaux déterminent l’esprit Paul Stuart : la personnalité de ses coupes et le soin maniaque porté aux plus petits détails. En bref tout ce que recherchent les élégants du monde entier. Alors que la mode masculine américaine a toujours été réputée pour son goût pour le casualwear et sa préférence pour le confort au détriment de l’élégance, Paul Stuart s’est toujours attachée à définir des coupes personnelles et valorisantes. C’est à la maison que les Américains doivent l’épaule souple, le costume à trois boutons, certains cols de chemise et, plus récemment, une ligne générale plus fitée que dans le passé. En terme de fabrication, les amateurs avertis apprécient de trouver ici des entoilages volants et un montage main rare au pays de l’oncle Sam, et un choix de tissus rompant avec la monotonie des gris et bleus à rayures en n’hésitant pas à jouer des carreaux et contre-carreaux, et même à déstructurer les tweeds. Gonflé dans le temple du Fridaywear. Mais ça marche. En confiant la direction artistique de l’entreprise familiale à Ralph Auriemma, Michael Ostrove a misé sur l’avenir et sur un style américain libéré de certains de ses propres carcans, que le styliste new-yorkais a toujours su agrémenter d’inspirations issues d’une culture de la couleur et des textures toute napolitaine.

Qui est Phineas Cole ?

Phineas cole

Décontracté par sa matière mais habillé du fait de la coupe un bouton et du gilet croisé : un ensemble très East Coast constitué d’une veste sport un bouton en mélange laine et soie couleur houblon, d’un gilet croisé six boutons de la même matière et d’un pantalon droit en laine et soie. Respectivement 1687 et 587 €, chemise et cravate 228 et 139,50 €.

La maison va plus loin en 2007, en lançant Phineas Cole. Phineas Cole, c’est d’abord un personnage de fiction, créé pour les besoins d’un catalogue publicitaire dans les années 80. Ce mystérieux dandy réapparaîtra épisodiquement dans le courant des années suivantes lorsqu’il sera question de personnifier l’élégance. Jusqu’à ce que Paul Stuart baptise ainsi son spin-off, en 2007. L’événement est d’autant plus important que c’est la première fois en près de 70 ans d’histoire que la maison newyorkaise lance une ligne sous un autre nom que le sien.

D’entrée de jeu, la nouvelle griffe annonce la couleur et se présente comme une déclinaison plus tendance – mais tout aussi haut de gamme – de Paul Stuart. Les coupes des costumes sont plus ajustées, suivant en cela le sens de la mode européenne tirée par les grandes maisons de couture française (Dior en tête, période Heidi Slimane, mais aussi Saint Laurent, Hermès, Lanvin…), la silhouette plus mince, les tissus plus lumineux, plus audacieux encore que ceux de Paul Stuart. Les vestes arborent des revers pointus issus des années 50, les pantalons des tirettes côtés, les gilets sont croisés : la nouvelle marque s’adresse clairement aux hommes qui assument leur goût pour le vêtement.
En observant la collection dans le détail, on s’aperçoit que Phineas Cole soigne autant l’envers que l’endroit : que les parties cachées sont aussi fignolées que celles que l’on voit. On découvre ainsi que les pantalons de flanelle classiques sont dotés de pattes de réglage en chèvre-velours, comme chez Anderson & Sheppard à Londres ou Arnys et Cifonelli à Paris, que les chinos d’hiver sont en mélange coton et cachemire… La cause est vite entendue : Phineas Cole est LA nouvelle marque de prédilection des dandys new-yorkais, et par extension américains.
Dans le courant des années suivantes elle livre deux collections par an et enrichit son offre de pièces raffinées, clairement conçues pour les hommes de goût : ce sont des boutons de manchettes vintage, des mouchoirs roulottés, des robes de chambre en laine peignée… Plus pointue dans son positionnement, elle n’hésite pas à sortir des sentiers battus et à proposer des pièces qui feraient le bonheur des clients du Row ou de la rue Marbeuf.

Phineas cole

Style collège d’inspiration Ivy League pour cette veste en laine et cachemire couleur crème, aux revers et poches relevés de pipings bleu marine. 1687 €.

A la tête de son style, Ralph Auriemma évite soigneusement les écarts qui ont marqué l’évolution de Paul Stuart, lorsque les créations de celle-ci franchissaient la ligne séparant l’audacieux de l’excessif, voire du mauvais goût – et il y en a eu quelques unes. Ralph Lauren n’a pas gouverné sa maison autrement, livrant de temps en temps quelques pièces improbables, peu susceptibles de séduire le grand nombre mais soutenant l’image de création de la marque. En France Daniel Crémieux n’agit pas autrement, commettant toutes les deux ou trois collections une ou deux pièces spectaculaires, qui feront le bonheur de la presse et de quelques dandys et participeront de la culture tailleur de sa marque.

(1) : en anglais, mansion signifie « hôtel particulier », et l’on peut donc traduire Rhinelander Mansion par « le manoir Rhinelander ». Ralph Lauren a consacré une quinzaine de millions de dollars à restaurer ce bâtiment Renaissance construit en 1898 pour en faire la boutique pilote RL Polo.

Veste militaire à col Nehru, quatre boutons et poches plaquées à rabat, en laine kaki, pantalon en laine et soie blanc cassé et foulard laine et soie. Respectivement 1487, 587 et 267 €.