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YSL en DVD : IN-DIS-PEN-SABLE !

A ses côtés Guillaume Gallienne joue Pierre Bergé, d’une façon tout aussi convaincante puisque Pierre Bergé lui-même s’en est ému lorsqu’il a découvert le film. Impossible de ne pas souligner ici l’éclatante beauté de Charlotte Le Bon dans le rôle de Victoire Doutreleau, muse d’Yves Saint Laurent. Un DVD (ou BR) indispensable dans toute vidéothèque digne de ce nom.

A propos de YSL

Jalil Lespert : « Une histoire d’amour qui a duré toute une vie »

Qu'est-ce qui vous a passionné dans le parcours d'Yves Saint-Laurent ?

Jalil Lespert : « Tout d'abord, je suis tre?s impressionne? par le charisme totalement unique d'Yves, mais aussi par sa fragilite? et sa candeur. Il est d'une grande intelligence, et il porte en lui une force de de?termination absolue. Par ailleurs, ce qui m'a beaucoup touche?, c'est qu'il partage avec Pierre Berge? une ve?ritable histoire d'amour qui a dure? toute une vie. Et puis, bien su?r, a? co?te? de ce couple, il y a cette force de cre?ation extraordinaire. Yves e?tait un cre?ateur, qui a eu une production immense, et qui a toujours eu un temps d'avance par rapport aux autres : c'e?tait un avant-gardiste. Et au-dela? de la cre?ation, il a compris l'importance du ve?tement dans la vie : il a su adapter la tenue vestimentaire a? la femme moderne, a? une e?poque ou? les femmes e?taient encore enferme?es dans des carcans. Il n'a pas e?te? un te?moin de son e?poque, mais un acteur de son temps. Il a ose? faire porter des ve?tements d'hommes aux femmes, comme les pantalons et les vestes de smoking, sans jamais nier leur fe?minite?. C'est extre?mement re?volutionnaire pour l'e?poque.

Parlez-nous des recherches que vous avez mene?es.

Je crois que j'ai du? lire et voir tout ce qui concerne de pre?s ou de loin Yves Saint-Laurent. Il fallait que je me?ne ce travail d'investigation car, au de?part, je ne connaissais pas grand-chose de son histoire, et dans les livres publie?s, la vie intime d'Yves e?tait assez peu de?voile?e. Du coup, il m'a fallu sans cesse recouper les informations et rassembler les pie?ces du puzzle. C'e?tait un long travail de fourmi. J'ai re?ussi a? recomposer et a? situer les e?ve?nements de sa vie sur vingt ans. Puis, j'ai choisi de m'en de?tacher pour ajouter une part de fiction ou jouer sur la re?alite? pour apporter une dynamique et des enjeux dramatiques. Ensuite, je me suis attele? au tournage.

Comment s'est passe?e cette phase de documentation avec Pierre Berge? ?

Sans l'accord de Pierre, je n'aurais pas fait ce film, non pas parce que c'est Pierre Berge?, mais parce qu'il s'agit du compagnon de sa vie. Et quand on se penche sur la vie de Saint-Laurent, Pierre Berge? fait partie inte?grante de son univers : si on traite de l'un, on est oblige? de traiter de l'autre. J'avais besoin de sentir la pre?sence de Pierre, d'avoir acce?s a? des informations pre?cises que lui seul pouvait me donner, et je voulais connai?tre son sentiment et sa subjectivite?. D'autre part, je tenais a? rencontrer la "famille YSL", cette fondation qui regroupe tous ceux et celles qui ont accompagne? Yves dans son travail de cre?ation. Ils sont encore tre?s lie?s au cre?ateur qui nous a quitte?s il y a cinq ans. J'avais perc?u dans les documentaires qu'une atmosphe?re tre?s familiale re?gnait dans cette maison, et je souhaitais donc aller a? la rencontre de tous ces gens. Me?me si cette maison de haute couture e?tait de?ja? une industrie a? l'e?poque, il y re?gnait un esprit de troupe. C'est un aspect important, car il fait e?cho a? l'histoire d'amour d'Yves et de Pierre qui est a? la fois tre?s intime et publique. L'un et l'autre sont indissociables, comme au sein d'une troupe de the?a?tre. Je voulais que tout cela se ressente dans le film et je devais donc en faire moi-me?me l'expe?rience au pre?alable.

C'est avant tout une magnifique histoire d'amour …

Ce qui m'a touche? dans cette histoire, c'est qu'elle met en sce?ne deux e?tres brillants, dont l'un est un ge?nie, avec tout ce que cela comporte de failles et d'abi?mes. En outre, Yves est maniaco-de?pressif, et diagnostique? comme tel par des me?decins. Ce qui m'inte?resse, c'est la fac?on dont les deux protagonistes vont s'y prendre pour faire durer leur histoire, malgre? cette maladie et les pressions professionnelles. Et ils re?ussissent a? prolonger leur re?ve et a? en repousser les limites : plus ils vont loin, plus leur histoire d'amour est mise a? l'e?preuve, plus elle survit a? chaque obstacle. C'est en cela qu'il s'agit d'une histoire unique et passionnante. L'intensite? des sentiments et des e?motions y est de?cuple?e.

Vous avez e?vite? le co?te? hagiographique pour de?peindre Yves Saint Laurent : c'était un homme fragile et e?mouvant, mais aussi infide?le et ombrageux.

C'est l'histoire d'une fulgurance absolue pendant ces vingt anne?es – de 1956 a? 1976 – sur le plan professionnel. A? l'a?ge de 21 ans, Yves rencontre la gloire et l'amour. En effet, il est propulse? a? la te?te de Dior, ce qui est une charge et une responsabilite? gigantesque pour un si jeune homme. Cette maison repre?sentait une industrie conside?rable en France a? cette e?poque. Il rencontre alors Pierre Berge? et ils vont passer dix-huit ans de vie commune. C'est alors qu'Yves cre?e sa propre marque et sa propre ligne. Il introduit la haute couture dans la rue, puisqu'il est le premier a? travailler le pre?t-a?- porter avec les me?mes exigences que pour la haute couture. Mais a? co?te? de cette cre?ation prolifique, il vit des de?sespoirs d'amour et le ronronnement des soire?es en amoureux, puis traverse des phases de doute et de crises. Tout au long de ces vingt anne?es, on a pu retracer des e?ve?nements forts et intenses au plan e?motionnel. Quand on raconte une histoire d'amour, il y a toujours une tension avec un moment ou? l'on doit re?pondre a? une question : "Est-ce que le couple va pouvoir tenir ?" Dans l'histoire d'Yves et de Pierre, paradoxalement, la question trouve sa re?ponse en 1976, au moment ou? le couple traverse sa plus grande crise et ou? Yves cre?e la plus belle de toutes ses collections – celle des ballets russes.

Parlez-nous du casting.

J'ai eu la chance de rencontrer Pierre Niney et Guillaume Gallienne. Ils sont comple?mentaires et, sans se ressembler, ils ont un point commun tre?s fort : c'est leur rapport au travail et au texte, car ce sont tous les deux des come?diens cultive?s. Il fallait vraiment ce degre? d'investissement et d'intelligence pour aborder des personnages aussi brillants.

 

Pierre Niney : « De?sacraliser le personnage »

Quelle a e?te? votre re?action en de?couvrant le projet ?

J'ai e?te? emporte? ! J'ai tout de suite re?alise? qu'il s'agissait d'un sujet fort et d'un personnage puissant car complexe, fragile et beau. J'e?tais tre?s excite? a? l'ide?e de de?buter le travail, et connaissant les films de Jalil Lespert et sa sensibilite? pour les acteurs, j'e?tais certain de participer a? un film fort. Je savais que son point de vue sur cette histoire, le?gendaire, d'amour et de cre?ation serait juste, car il traite profonde?ment de la fragilite? de ces personnages tout au long du film.

Qu'est-ce qui vous a touche? dans le sce?nario ?

D'abord la pre?cocite? d'Yves. Sa de?termination ine?branlable a? cre?er et inventer de?s son adolescence. Il n'e?tait heureux que lors de ces moments de cre?ation, il ne vivait que pour cela dans un sens.

Ensuite la fac?on dont Jalil a mis cette histoire d'amour au cœur de son film. Il tenait a? raconter la beaute? de ce lien entre Berge? et Saint-Laurent qui aura dure? plus de cinquante ans. Mais aussi les difficulte?s ou les manipulations qui ont fait leur histoire.

Finalement, ce qui m'a plu, c'est que le film ne fasse pas l'impasse sur les facettes beaucoup plus sombres de Saint Laurent. Sa de?couverte de l'alcool puis de la drogue…. Cela a re?ellement fait partie de sa vie et constitue donc, aussi, la le?gende Saint Laurent.

Yves est un ge?nie, mais aussi un e?corche? vif, maladivement timide… Comment l'avez-vous aborde? ?

L'ide?e e?tait avant tout de de?sacraliser le personnage et la pseudo- « responsabilite? » qui vous incombe lorsque vous allez jouer un personnage re?el de cette envergure. Je me suis tout de suite concentre? sur le travail et sur le plaisir du jeu. Pour cela, mon expe?rience de come?dien de the?a?tre m'a beaucoup servi. Quand on joue une pie?ce de Shakespeare, les re?fe?rences d'acteurs brillants et de mise en sce?ne cultes sont souvent nombreuses, mais on apprend vite a? surmonter cette pression pour cre?er a? nouveau, et proposer des choses nouvelles. C'est dans cette me?me ide?e que j'ai travaille?

le ro?le de Saint Laurent sans m'arre?ter a? la simple appre?hension du ro?le.

« Maladivement timide », en effet, Yves est un personnage fragile et blesse?. Diagnostique? maniaco-de?pressif a? l'a?ge de vingt-quatre ans. Il s'agissait donc aussi de rendre compte de cette facette du personnage. Pour ne parler que de sa timidite?, cela te?moigne e?videment de cette faille insondable chez lui mais aussi de cette aptitude a? transformer cela en une arme redoutable. Dans une version du sce?nario un homme disait a? Yves : « Vous parlez bas ! » et Yves re?pondait simplement : « C'est pour obliger l'autre a? e?couter… »

Vous e?tes-vous beaucoup documente? sur Saint-Laurent ?

E?norme?ment. J’ai vu un maximum de reportages, de documentaires, et j’ai lu tout ce que je pouvais : portraits, interviews, biographies… Pendant plusieurs mois, j’ai ve?cu avec Saint-Laurent : il m’accompagnait tous les jours a? travers des vide?os et des interviews, et j’avais en permanence sa voix dans mon iPod.

Comment avez-vous travaille? la voix ?

J’aime bien cette phrase de Stanislavski qui dit « quand tu joues, il faut partir de toi…mais il faut partir ». Du coup, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je de?colle ! En regardant les interviews, j’ai trouve? sa voix et sa diction fascinantes, car elles re?ve?lent sa grande timidite? autant que son humour et sa de?termination… Je voulais vraiment arriver a? rendre compte de tout cela. Et acce?der a? cette fac?on si unique et presque poe?tique de s’exprimer.

Pierre Berge? a-t-il e?te? un « guide » ?

Un guide, non. J’ai travaille? de mon co?te? comme je le fais toujours. Mais une aide pre?cieuse e?videmment ! C’est l’homme qui a le mieux connu Saint Laurent et qui, encore aujourd’hui, prote?ge ses cre?ations. Les discussions avec lui m’ont appris beaucoup de choses sur leur vie mais aussi sur la face prive?e d’Yves, difficilement accessible dans les seuls documents du domaine public. Pierre me racontait des anecdotes, me parlait de l’humour d’Yves et de leur vie selon les e?poques et les lieux qu’ils ont traverse?s. J’ai pu visiter son atelier et rencontrer des collaborateurs ou des proches d’Yves comme Betty Catroux, Clara Saint, Dominique de Roche, ou Audrey Secnazi qui m’a appris a? dessiner a? la manie?re de Saint-Laurent. C’e?tait une des e?tapes importantes dans ce long travail de pre?paration.

 

Guillaume Gallienne : « Il était maladivement timide, d’une fragilité et d’une insolence incroyables »

E?tiez-vous particulie?rement inte?resse? par la mode et les cre?ations d'Yves Saint-Laurent ?

Guillaume Gallienne :  « Oui, je suis ne? dedans. J'ai toujours aime? la mode, la joaillerie, les femmes e?le?gantes. Ma me?re s'habillait chez Saint Laurent, de?ja? rue Spontini, et j'ai donc baigne? dans le milieu de la mode et de la cre?ation. J'y ai toujours e?te? attentif et sensible. Mais le film s'arre?te en 1976, anne?e ou? j'avais 4 ans ! Je regarde le travail d'Yves comme des œuvres d'art : ce n'est pas un couturier que j'associe aux costumes mais un cre?ateur, il innove constamment. Dans le documentaire L'Amour fou de Thoretton, sur la relation entre Berge? et Saint-Laurent, j’ai e?te? surpris d’avoir les larmes aux yeux lorsqu’on de?couvre la robe Mondrian. Ce qui ne m'e?tait jamais arrive? pour une robe. C'e?tait la perfection absolue. Il y a de quoi e?tre amoureux de quelqu'un qui cre?e l'œuvre parfaite, et pourtant cela ne doit pas e?tre e?vident de vivre avec un ge?nie. Jalil m’a parle? de Salieri dans Amadeus, en me pre?cisant bien qu’au lieu de la jalousie c’e?tait de l’amour. Ce qui rend le  ro?le tre?s e?mouvant, c’est la fide?lite? de Berge? pour cet homme, qui est aussi malade que ge?nial.

Quel est votre regard sur le personnage que vous incarnez ?

Au bout de trois semaines de tournage, je me suis rendu compte que j'avais des tics, mais jamais quand j'e?tais seul avec Yves. Ce n'e?tait pas pre?me?dite?. En pre?sence d'autres personnes, Pierre Berge? est tendu et en me?me temps d’une audace dingue : c'est un extraordinaire homme d'affaires qui fonce en permanence. Alors qu'avec Yves, il est diffe?rent : il y a de l'amour, de la protection, des blessures. J'aime bien quand il dit qu’il n’a peut-e?tre aucun principe, mais qu’une parole.

On a le sentiment que Pierre est anime? d'un amour immense pour Yves, d'une compre?hension sans limites et d'une volonte? de protection. C'est dans ce sens-la? que vous avez cherche? a? l'interpre?ter ?

Quand Pierre tombe amoureux d'Yves, il s'e?prend d'un ge?nie, d'un artiste, d'une gra?ce, qui est de?ja? ce qu'elle est – me?me si les signes de la de?pression se sont renforce?s plus tard. Il e?tait maladivement timide, d'une fragilite? et d'une insolence incroyables. Et quand le diagnostic tombe, Pierre l'aime de?ja? comple?tement. Berge? a eu cette phrase : "Yves n'e?tait heureux que deux fois par an : au printemps et a? l’automne ». Du coup, ne serait-ce que pour ces deux moments e?phe?me?res sublimes, il fallait tout mettre en œuvre pour qu'ils durent le plus longtemps possible, pour que la cre?ation dure, que tous les moyens et outils soient en place pour que Saint- Laurent continue a? cre?er. Si cela impliquait de le surprote?ger, de l'isoler, voire de l'enfermer dans une image d'ico?ne, je crois qu'il e?tait pre?t a? cela. Berge? en a retire? des be?ne?fices, mais il n'a pas tort quand il dit qu'il n'y a ni bourreau, ni victime, car sinon il y aurait deux victimes et deux bourreaux. Je me suis beaucoup inspire? des Lettres a? Yves de Pierre Berge?. Je me soucie peu du vrai : je m'attache au pre?sent de chaque chose qui s'additionne et, apre?s coup, chacun y verra ce qu'il veut. Il y a des moments ou? je suis dur, voire violent, et d'autres, au contraire, ou? je suis tendre et amoureux. C'est la richesse du sce?nario : la palette d'e?motions est immense pour de?peindre ce couple, et c'est gra?ce a? cette palette, a? mon avis, qu'on a pu de?passer le cre?dible pour atteindre le vrai ».