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Voyageur de grand luxe

Cet article est intéressant à plus d’un titre. D’abord parce qu’il s’agit d’une interprétation du manteau voyageur traditionnel cher à tous les élégants, ensuite parce qu’il s’agit d’une fabrication à la carte signée Marc Guyot, connu pour son inclination pour les pièces historiques et une intransigeance qui ne lui vaut pas que des amis. Le garçon ne transige pas avec la qualité des vêtements et vend à une clientèle de connaisseurs des pièces fabriquées dans les règles de l’art.

Ce manteau voyageur, qui reprend à son compte une coupe née dans l’Amérique des années 40, se distingue surtout par la qualité de son étoffe, un cachemire double face de chez Agnona avouant 750 gr. au mètre. Inutile de dire que sa main est impressionnante, et donne d’entrée de jeu l’impression d’en avoir pour son argent.
Il s’agit d’un cachemire peigné au chardon à la manière écossaise, reconnaissable à la texture en « écailles de poisson » que celle-ci génère. Un must pour les amateurs avertis. Bénéficiant du monopole du marché de la vigogne dans le monde entier, Agnona vend ses étoffes aux maisons les plus réputées et les plus prestigieuses de la planète. L’étoffe a ici d’autant plus de main que, nonobstant son grammage peu ordinaire, il s’agit d’un tissu double face, noir d’un côté et chocolat de l’autre. Pour fixer les idées, indiquons que si les deux matières n’ont rien à voir en terme de souplesse et de douceur, la main de ce drap de cachemire est équivalente à celle d’un bon gros caban de laine bien épaisse.

La coupe est celle classique d’un manteau voyageur : croisée à trois boutons fermants, poches plaquées à rabat avec cette découpe typique des années 40, particulière au genre (il ne s’agit pas d’une poche plaquée traditionnelle mais d’une poche surdimensionnée à l’intérieur de laquelle est implémentée une découpe passepoilée plus courte) et parmentures de poignets d’inspiration militaire, qui correspondent parfaitement à l’esprit – et surtout à la main – de la pièce. N’oublions pas que de nombreux officiers britanniques (lire dans ce même numéro nos articles Savile Row et David Niven) n’hésitaient pas à faire refaire leurs uniformes, dans de belles matières, par leur propre tailleur ; nous nous inscrivons ici dans une perspective parallèle. Dans le dos, le pli creux est accompagné d’hirondelles de renfort, de points d’arrêt et d’une double martingale, celle-ci étant chocolat sur notre modèle de gros plan mais pouvant être positionnée en noir.

Les plus observateurs remarqueront encore sur les bords de col les doubles piqûres à 20 mm (alors que la norme est à 7) conformes à l’original, que l’on appelait polo coat dans les années 40, les boutons en corne de buffle, et admireront un intérieur non doublé de toute beauté, avec demi-dos de satin bimberg, parmentures et demi-doublures de côté (satin toujours), jouant du rappel noir/marron en donnant à l’ensemble un effet absolument superbe. Un montage emprunté aux authentiques vestes Ivy League décliné ici sur un manteau d’exception, les vrais connaisseurs apprécieront.

Au final une très belle pièce, très personnelle, dont le tissu, certes moins prestigieux que ceux de Kiton et Zilli, n’en est pas moins irrésistible, et permet à la maison de pratiquer un tarif nettement plus accessible qui, s’il reste élevé en valeur absolue, reste étonnamment placé pour une véritable pièce d’exception.

 

On aime :

• le cachemire double face, bluffant

• la dimension historique

• les finitions très soignées

On aime moins :

• le tarif, élevé mais justifié