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Vincent Cassel :  » Tous les acteurs rêvent de reconnaissance »

Dandy : Vous avez fait vos classes à l’école du cirque, puis à l’Actor’s Institute de New-York. Pourquoi l’école du cirque, qui n’est tout de même pas une voie banale ?

Vincent Cassel : Je suis un fils d’artiste, et j’ai eu la chance d’avoir un père qui a toujours été très expressif physiquement, et qui m’a fait passer cette notion que les acteurs doivent savoir tout faire. Au cirque, on apprend tout : l’équilibre, l’acrobatie, la voltige à cheval, la danse classique, l’art clownesque… J’ai donc commencé comme ça.
Rentrer à l’école du cirque fut ma première porte de sortie d’un parcours normal,  une manière détournée d’aller sur scène sans passer par le théâtre ou le cinéma, chose que mes parents ne voulaient pas que je fasse….

Pourquoi cela ?

VC : Comme tous les parents/acteurs un tout petit peu sensés, mon père me disait de ne pas aller vers ce métier, qui n’est pas du tout une voie sûre…D’un autre côté, les dynasties de comédiens sont aujourd’hui devenues la règle…

VC : Oui, mais c’est dangereux, parce que c’est un monde assez cruel, et je pense qu’il est mieux de ne pas encourager les enfants dans cette voie. Si c’est un choix, il faut qu’il soit vraiment viscéral : cela doit être une vraie envie, une vraie attirance, parce que plein de choses peuvent vous décourager en chemin. Et puis il y a eu un moment où il fallait que je quitte paris pour différentes raisons, et New-York m’attirait. Je suis parti là-bas et j’y ai étudié pendant un an, pendant lequel j’ai continué à suivre plus ou moins les mêmes cours que ceux que je suivais à Paris…

Pas de problème de langue ?

VC : J’ai appris à parler anglais sur place, mais cela faisait un petit moment que j’allais souvent aux Etats-Unis, où ma mère s’est installée lorsque j’étais encore très jeune.

On vous a vu dans des films italiens, ce qui suppose d’une part une facilité avec le pays et la langue, et un goût avéré pour son cinéma.

VC : D’abord, j’ai l’impression que dans son essence le cinéma est italien ; même si ce sont les Lumière qui l’ont inventé, c’est le cinéma italien qui m’a le plus touché et donné envie de faire ce métier. Que ce soit son époque néo-réaliste ou le cinéma italo-américain de Scorsese ou Coppola. Aujourd’hui encore, mes films préférés sont La Dolce Vita, Le Pigeon, Le Parrain et Raging Bull : que des ritals ! Le lyrisme et la sensualité italienne m’ont toujours parlé, j’ai l’impression d’avoir découvert le cinéma avec les films de Fellini et de Monicelli, et dans ce que je fais j’essaye toujours que mon apport participe à ajouter trois caractéristiques propres au cinéma italien : l’aspect social, l’émotion et un degré de comédie.

Vous êtes aujourd’hui pressenti pour le César, on parle d’un raz de marée en terme de nominations, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

VC : Pour moi, la consécration ne vient pas par les prix. Les prix c’est être au bon endroit au bon moment, ne pas déranger et réaliser un consensus. Pour moi la vraie reconnaissance est de faire des films dont les gens se rappellent.

Et vous en avez fait un certain nombre !

VC : En tout cas je m’y attelle ! C’est une question de choix, j’ai souvent plus misé sur la particularité et l’originalité que sur le nombre de personnes que cela pouvait toucher.

Dans le genre, vous nous avez gâtés avec Ocean’s 12 : je pense à la scène de gymnaste sur le toit et à celle des lasers dans le musée : ce sont deux scènes particulières et originales, qui ont fait le tour du monde et dont tout le monde se rappelle. Et pourtant, c’est du made in Hollywood…

VC : Mais Hollywood n’est pas le diable ! Et il ne faut pas se leurrer : le cinéma américain produit chaque année beaucoup plus de bons films que le cinéma français. On a toujours des propositions, donc des choix à faire, et quand on me propose des choses comme les Ocean’s, qui font partie du système des grosses productions hollywoodiennes, j’essaie juste de tirer mon épingle du jeu. Et donc, plutôt que de faire exactement ce qui est écrit, j’essaie d’amener les choses ailleurs, en y mettant des touches personnelles. Ce que je fais dans Ocean’s 12 est un art martial brésilien, la capoeïra. Cela vient de mon amour pour le Brésil et de ma connaissance de la culture brésilienne. Dès que j’ai commencé à en parler à Steven Soderberg, il a trouvé cela fantastique. ça a été mon input sur le film.

Envisageriez-vous de vivre à Hollywood ?

VC : Non ; une des chances des acteurs francophones, c’est que l’on a plusieurs marchés : je peux me tourner vers les cinéma français ou anglo-saxon, vers le cinéma brésilien… Cela nous permet des expériences, éventuellement des ratés. Alors que si l’on est à Hollywood, le jour où on n’y marche plus cela ne marche plus du tout. Pour ma part je peux faire un film qui ne marche pas sur le marché américain, cela ne m’empêchera pas de travailler en France, et vice-versa.

Mais tous les acteurs européens ne rêvent-ils pas d’Hollywood ?

JVC : e crois que tous les acteurs rêvent de reconnaissance. Et malheureusement, la relation avec le monde passe plus facilement à travers le cinéma hollywoodien. Mais le rêve ultime, c’est d’avoir des films francophones distribués correctement sur les territoires internationaux.
 

On dit de vous que vous travaillez minutieusement vos personnages, que vous les investissez, qu’il vous arrive aussi d’être impulsif. Et il est vrai que la plupart des personnages que vous interprétez ont des caractères forts…

VC : Il est vrai que je préfère choisir des personnages qui ne sont pas dans la normalité, c’est une attirance personnelle. Je ne dis pas que c’est plus ou moins intéressant, mais c’est ce qui m’attire. Maintenant, je ne vois pas très bien comment on peut faire ce métier sans s’engager complètement dans le sujet. Ensuite, impulsif… (il réfléchit un instant) … honnêtement, je ne suis pas un acteur difficile, je ne suis pas à la recherche du conflit pour m’exprimer. Après si on cherche le conflit avec moi on peut le trouver, forcément, mais je préfère vraiment travailler dans le plaisir – l’aspect ludique est très important pour moi.

Vous êtes plus sur le registre de la spontanéité que sur le jeu intériorisé

VC : Cela n’existe pas ! Ce ne sont pas les choses réfléchies qui sortent sur le plateau. Pour moi, le jeu sur le plateau c’est l’accident, l’imprévu, la capacité à se laisser aller à ce que l’on est sans se protéger.

Vous êtes arrivé à un niveau tel dans votre carrière que vous pouvez vous pemettre plus de choses que dans le passé, tant que vous choisissez vos rôles avec cette exigence…

VC : J’ai toujours eu l’impression qu’il faut arriver à faire des choses déterminantes tous les six ou sept ans. Faire un film qui marque réellement les esprits, d’une manière ou d’une autre, vous laisse la possibilité de vous planter dans les années suivantes. Il faut être réaliste, je me souviens que lorsque l’on a fait La Haine, je me suis dit que pendant sept ans je pouvais me planter, ce ne serait pas la fin des haricots. C’est du bonus que l’on grille au fur et à mesure, et un film marquant nous donne un peu plus de bonus à griller, comme dans un jeu. Après un film marquant, les gens vous pardonnent plus, et lorsqu’au bout d’un moment ils ne vous pardonnent plus, c’est que c’est le moment de refaire un film marquant…