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Rencontre avec Gatsby

Vous cherchez un appartement dans un immeuble classé donnant sur les potagers du Couvent des Sœurs de Cluny, un loft avec vue sur le Pont Alexandre III ou un hôtel particulier aux Invalides ? Il y a de grandes chances pour que votre meilleur interlocuteur soit Sotheby’s International Realty. Cette société apparentée à la fameuse maison de ventes aux enchères est le premier réseau d’agences immobilières spécialisé dans l’immobilier de luxe, les propriétés de prestige, les demeures de charme et autres biens (très) haut de gamme. Destiné à une clientèle internationale aux moyens élevés, son catalogue propose les inévitables hôtels particuliers et appartements de prestige, mais aussi de grands châteaux, des vignobles et des propriétés contemporaines, partageant le dénominateur commun de prestations qui ne le sont pas, piscines, jacuzzi, parcs paysagers, tennis, golfs et hélipads constituant ici la norme. A la tête de cette entreprise de rêve, un homme sur la tête duquel toutes les bonnes fées semblent s’être penchées. Homme d’affaires international, bardé de diplômes, polyglotte et de surcroît jeune marié, Alexander Kraft est un homme très occupé et un homme heureux. Dandy dans l’âme, il connaît son petit monde des belles choses sur le bout des coutures et en parle en connaisseur.

Parlons d’abord un peu de vous. La première impression que vous donnez est d’être raccord avec l’idée du dandy fitzgéraldien : on a beau détailler votre tenue, l’œil le plus critique en reste pour son effort. D’où tenez-vous ce goût et l’exigence qu’il suppose ?

« Je pense que ce n’est vraiment pas une question d’apparence mais de savoir-faire, et qu’aujourd’hui les vrais connaisseurs s’expriment avec le savoir-faire. Prenez par exemple les montres : il y en a beaucoup et de très chères, mais beaucoup d’entre elles sont très voyantes, je préfère pour ma part des Rolex vintage, dont seuls les connaisseurs verront de quoi il s’agit. Il ne s’agit pas de Rolex avec le bling mais des Rolex anciennes. Celle-ci (il tend le poignet) est un chrono Submariner sans date avec le verre bombé et la face radium, et seuls les initiés savent l’identifier. Voilà un exemple d’appréciation d’un savoir-faire. C’est aussi valable pour les costumes.

C’est vous-même qui y venez, vous me comblez ! Quelles sont vos adresses préférées pour vos costumes ? Mesure uniquement, il va sans dire ? (Alexander Kraft est vêtu le jour de notre entretien d’un costume en laine froide bleu marine à rayures tennis, gilet croisé et pantalon à tirettes côté, on a l’impression d’être face à l’élégant étalon décrit dans nos pages au fil des numéros)

Je suis accro à la grande mesure ! J’ai un tailleur à Londres, Stuart Lamprell, qui est ancien coupeur de chez Gueves & Hawkes. Il a ouvert ses portes il y a dix ans à Savile Raw, et ce qu’il y a de bien avec lui est qu’il n’a pas de style particulier. Si vous allez par exemple chez Anderson & Sheppard, qui sont très bien, ce qui me gêne est que vous aurez toujours un costume Anderson & Sheppard, et la même chose avec les autres : il y a toujours un style maison qu’il faut suivre. Or ce tailleur fait vraiment ce que je veux, il essaie de comprendre ma vision des choses, je peux lui dire que je ne veux pas tel ou tel détail, et cela fonctionne très bien.

Et il fait tous vos costumes ?

Jusqu’à aujourd’hui, oui. Je viens de faire une exception à Hong-Kong, où j’ai fait copier mes costumes Savile Raw pour le quart du prix !

Vous ne semblez pas être un homme à qui on peut la faire sur la qualité. Et ce tailleur de Hong-Kong vaudrait ceux de Londres ? Qualités de montage, d’entoilage ?…

J’ai fait beaucoup de recherches jusqu’à trouver ce tailleur très bien, qui s’appelle William Chang, qui ne fait pas de pub et travaille seulement sur recommandation – le PDG de Ralph Lauren Asie fait ses propres costumes chez lui ! C’est un tout petit tailleur, installé dans deux pièces en étage à quelques mètres du Peninsula, et quand on entre chez lui on se demande où l’on est tombé. Mais il comprend ce que vous lui demandez, sait comment faire les choses, et c’est très bien fait. J’ajouterai qu’il apprécie beaucoup s’il voit que vous savez de quoi vous parlez. J’ai fait un essai, et j’ai été tellement convaincu que je lui ai commandé huit costumes, qu’il m’a faits en une semaine ! Et cela m’a coûté 6 à 700 euros le costume au lieu de 5000, ça vaut la peine !

Vos chemises ?

Là, franchement, je ne vois pas la différence entre grande et petite mesures, j’en suis encore à essayer tous les chemisiers. En revanche pour les cravates, j’adore les cravates italiennes, Cifonelli, Marinella, celles en cachemire… mais je suis très facile parce que je ne porte que des cravates noires unies – mais dans toutes les matières possibles et imaginables.

Les chaussures ?

Je suis très fidele à Edward Green, que j’adore. J’ai aussi des Berluti et des Lobb, mais Lobb est un peu lourd pour moi, et Berluti trop fashion. Green est donc l’idéal : le juste milieu. D’autant plus maintenant avec leur programme demi-mesure ; je crois que leur collaboration avec Ralph Lauren, pour qui ils ont fait les chaussures Purple Label, leur a permis de voir ce qu’ils pouvaient faire, et à partir de cela ils ont vraiment repris les choses.

Vos affaires vous amènent dans différentes villes d’Europe, mais vous-même où vivez-vous ?

C’est un peu ridicule : ma résidence principale est à Monaco, et j’ai une résidence à Paris où je vis une semaine par mois, une en Suisse parce que le siège de la société se trouve là-bas, une à Berlin qui est ma ville natale, et je suis souvent à Londres où je n’ai pas encore de résidence – mais c’est sur ma liste ! Et j’ai une maison de campagne en Provence, où j’essaie de passer mes week-ends.

Parlez-nous de cette maison en Provence…

Elle est située dans le Haut Var, une région encore mal connue – c’est un peu le Lubéron il y a vingt ans : c’est très joli, il y a quelques touristes mais pas comme à Gordes, et entourée de plusieurs petits villages charmants, comme Tourtour. C’est un endroit charmant, où je recharge mes batteries, et puis c’est à 150 kilomètres de Monaco, donc facile d’accès pour moi.

Vous êtes aujourd’hui, à 38 ans, le président et principal associé de Sotheby’s Immobilier, dont la réputation est planétaire. Comment en arrive-t-on là ?

Sotheby’s Realty était au début de la maison de ventes aux enchères, fondée en 1976, et j’en ai été pendant longtemps le PDG pour l’Europe, la Russie, le Moyen Orient et l’Afrique. C’est là que j’ai vraiment étendu mon réseau international, entre 1998 et 2004, à travers 70 filiales ouvertes dans trente pays. J’étais à l’époque basé à Londres et à Munich et je faisais 300.000 miles par an… Ensuite, avec ma société familiale basée en Suisse, j’ai racheté en 2004 les droits de la marque Sotheby’s Realty pour la France et Monaco, et la société est devenue indépendante mais reste liée à la maison mère par des contrats de licence et de coopération. J’ai eu la chance, en tant que PDG pour l’Europe, de pouvoir bénéficier de la master franchise de mon choix, ce qui était facile pour moi parce qu’amoureux de la France, le marché le plus performant depuis toujours. Six ans plus tard nous avons cinquante bureaux dans toute la France, et cela marche assez bien.

Mais pourquoi ces résidences à travers l’Europe ?

Cela s’est fait très rapidement, parce que je vis une semaine à Monaco, une à Paris, une quelque part en France et une au siège, à Zurich.

En quoi consiste exactement votre travail, aujourd’hui que Sotheby’s Realty est posée ?

Je  suis principalement gérant et je m’occupe des coopérations avec les partenaires. Par exemple, je lance en ce moment notre programme VIP, qui consiste en une carte comme la Black AmEx, mais propre à notre société. J’ai fait partie des cinquante premiers titulaires de la carte AmEx black en 2005, et avant de l’introduire dans le monde entier, même si elle reste confidentielle avec, pour ce que j’en sais, une centaine de personnes par pays, ils m’ont demandé mon feed-back après la phase d’essai, et je me suis dit qu’avec les connexions que nous avons, nous pouvions faire quelque chose d’un peu mieux. Comme je suis amateur de belles choses et que j’ai beaucoup d’amis qui sont de grands patrons, j’ai voulu que l’on fasse quelque chose de vraiment extraordinaire. On a donc conçu un programme de fidélisation et créé un vrai univers de luxe pour nos meilleurs clients. Par exemple si un client Sotheby’s veut acheter une montre Rolex, il sera accueilli au siège où il fera un tour des ateliers avec un spécialiste, rencontrera le directeur général, et sera conseillé pour son achat par un spécialiste de la marque.

Autre exemple : si on veut un costume Cifonelli et que l’on ne peut pas se déplacer, Cifonelli viendra chez vous prendre vos mesures. Des prestations de ce style, plus un programme de conciergerie super haut de gamme, parce que l’idée n’est pas nécessairement de fournir des réductions, mais une attention particulière. Nous avons conclu des partenariats avec des maisons de prestige dans l’automobile, l’horlogerie, la couture, les vins, en fait tout l’univers du luxe. Pour en revenir à votre question, je m’occupe de choses de ce genre, des programmes de communication internationale et je m’implique dans quelques transactions s’il s’agit d’une famille royale ou d’un client particulier qui veut traiter uniquement avec des PDG, cela fait partie du service.

On peut voir Sotheby’s Realty comme un trait d’union entre l’art et l’économie. Pensez-vous qu’ils puissent faire bon ménage ?

Oui bien sûr : l’immobilier, et spécialement l’immobilier de luxe, est quelque chose d’extrêmement personnel, comme l’art. Bien sûr une voiture et des costumes sont des choses qui font plaisir, mais une maison c’est le cadre d’une vie. Et c’est un investissement considérable pour tout le monde, même les gens les plus fortunés, puisqu’ils achètent à la hauteur de leur fortune. Ces deux aspects cohabitent toujours : c’est un investissement mais aussi l’une des choses les plus personnelles d’une vie. Et la moindre des choses pour l’immobilier de luxe est que ce soit un bon investissement sur le long terme. Ce qui est bien pour nous, parce que dans les périodes difficiles il s’agit encore de l’un des investissements les plus sûrs sur dix ou vingt ans, alors que dans une économie qui tourne très bien des gens vont investir de façon plus spéculative. On a donc la chance de pouvoir profiter de cela, même en des temps difficiles, ce qui n’est pas le cas d’autres industries.

Comment définir l’efficience d’une maison comme la vôtre par rapport à des agences spécialisées dans les biens très haut de gamme existant dans tous les pays ?

Je respecte les locaux, mais trois points fondamentaux nous en différencient : un, nous fonctionnons de façon internationale parce que notre clientèle est internationale. A Paris 80% de nos clients sont étrangers, et viennent du monde entier. C’est pourquoi dès le début, en 1976, on a commencé avec des sièges à New-York, Londres et Paris. Pour nos clients leurs interlocuteurs ne sont pas des correspondants locaux, comme on en voit beaucoup aujourd’hui, mais nos propres agences, dans le monde entier. Ensuite, le deuxième point différenciant est notre lien, et une coopération très proche, avec la maison de ventes aux enchères. Nous sponsorisons régulièrement les événements importants qu’elle organise, ce qui nous donne un accès direct à ses clients. Un exemple : il y aura cet automne le cocktail russe à Londres, auquel tous les oligarques seront présents. C’est un très grand cocktail, avec mille invités, et là encore nous sommes le sponsor principal et nous aurons sur place un accès inégalé. Une agence locale ne pourrait jamais avoir accès à une telle clientèle. Enfin, troisième point : en tant qu’organisation mondiale nous avons des ressources assez importantes, et grâce à elles nos agences ont accès à des outils qui ne sont pas accessibles aux petites agences locales – nous faisons par exemple régulièrement des pages dans le International Herald Tribune, le New-York Times, Country Life, et caetera. Ce sont des annonces très chères pour de simples agences, dont nous fédérons le coût au niveau des différentes agences Sotheby’s, ce qui permet à chacune d’elles de disposer d’une vraie visibilité mondiale ».

Trajectoire

Après des études de Droit et de Gestion aux universités de Goettingen, Cambridge, Berlin et San Diego, Alexander V.G. Kraft entre chez Sotheby’s Beverly Hills en 1997. Il intègre le département immobilier de la maison de ventes l’année suivante, et en prend rapidement la direction générale pour l’Europe. Il y développera le territoire de marque de la société en ouvrant et gérant une soixantaine de filiales, avant de la racheter en 2004, et de devenir membre du conseil d’administration de Sotheby’s, à Londres. Parfaitement trilingue, A. Kraft participe régulièrement à diverses émissions télévisées sur le luxe et l’immobilier de luxe, en Anglais, en Français et en Allemand. Egalement inscrit comme avocat à la Cour Suprême de l’Etat de New York, il est membre du Who’s Who in the World.