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Pointure N°34 est en kiosques et sur tablettes

En ces temps reculés que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître (air connu…) et dont les trentenaires ne peuvent pas avoir mémoire, le marché de la chaussure haut de gamme se limitait pour l’essentiel à John Lobb pour l’étendard, Weston, Church’s et Bally un ton en dessous, et… rien d’autre. Ah, si : on citera Carvil, chanté par Dutronc, et Alden ramené des Etats-Unis par les voyageurs. Au-delà de cette poignée de noms, on jouait « Waterloo, morne plaine »… En 1995, LVMH rachète Berluti et tout va changer.
Travaillée comme une marque de prestige, mettant en exergue son identité et son savoir-faire et bénéficiant pour la première fois (pour une maison de chaussures) de budgets de communication étourdissants, l’image du bottier impose avec elle l’idée que la chaussure n’est pas un accessoire dans une tenue masculine, mais une composante à part entière de celle-ci, l’une des rares qui permette à un homme d’exprimer sa personnalité. Evidente à travers le prisme du temps, l’entreprise n’est pas évidente à une époque où les patines n’existent pas, où le blake est considéré comme un montage au rabais et où le bout canard apparaît d’une audace folle.
Surtout lorsque l’Olga One, cambre iconique de la maison, est proposé pour moitié plus cher qu’une paire de John Lobb. Mais dans les magazines les plus chics du pays, Berluti proclame désormais que nos souliers ont une âme, et va provoquer les passions et donner un nouveau visage à la chaussure masculine. Dans le courant des dix années suivantes la marque suscitera la naissance de nombreuses nouvelles griffes mettant leurs pas dans les siens.
Vingt ans plus tard le monde a changé. Un continent décline, un autre émerge. La finance semble avoir préempté la vie de la planète. Et voilà l’Occident précipité dans une crise qui rappelle le mauvais souvenir de la fin d’une autre époque de tous les excès. Et l’on s’aperçoit qu’en plein coeur de cette crise, la chaussure de qualité surmonte mieux ces temps difficiles que bien d’autres spécialités. Parce qu’aujourd’hui comme hier, elle permet de se sentir « bien dans ses pompes » à moindres frais qu’un nouveau costume ou une nouvelle montre ; et qu’aujourd’hui plus qu’hier sa variété devenue considérable permet à celui qui la porte d’exprimer sa personnalité avec subtilité. Sans parler de la dimension artisanale et de l’héritage de savoir-faire séculaires qu’elle pérennise. Et c’est pour tout cela qu’on l’aime.

Merci à tous de partager cette passion avec nous.

Yves Denis - Magazine Pointure