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La villa Médicis : Un palais au coeur de Rome

Voilà pour le mythe de la Villa Médicis. Mais, dans les faits, près de trois siècles et demi après la création de l’Académie de France à Rome par Colbert, en 1666, bien malin qui pourrait répondre clairement à cette question toute bête : à quoi sert vraiment cette villa qui coûte chaque année plus de cinq millions d’euros ? Est-ce une résidence de luxe pour la nomenklatura influente ou une vitrine de la culture française à l’étranger ? Un « hospice pour jeunes » ou un authentique lieu de création contemporaine ?

Tout semblait plus simple au temps où Louis XIV y envoyait les lauréats du fameux grand prix de Rome copier les maîtres italiens, temps béni des artistes officiels et des commandes d’Etat. La suite et la réponse sont à l’aune d’une histoire éclairante : grâce aux négociations de Talleyrand, Cacault, Clarke et à la volonté inébranlable de Bonaparte, fut élaboré un contrat d’échange concernant la Villa Médicis, propriété des grands Ducs de Toscane, avec le palais Mancini. Cet échange stipulé à Florence le 18 mai 1803 fut ratifié à Rome le 13 octobre 1804.

A cette date, le peintre Suvée s’occupe des transactions et met dans la balance quelques milliers de francs-or en plus du Palais Mancini. Désormais les noms de l’Académie et de la Villa Médicis sont indissolublement liés et confondus, puisque l’on parle aussi bien dans le langage courant de la Villa Médicis pour désigner l’institution de l’Académie de France à Rome.
L’Institut de France devient ainsi l’un des principaux maillons de la réorganisation de l’administration des Beaux-arts après la Révolution : récompense suprême mais aussi contrôle très strict de la formation des jeunes artistes. Las ! Passé l’âge d’or des siècles passés, il fallut bien se rendre aux évidences du XXème : la création et les arts nouveaux éclataient de toute part. Il fallait adapter la vieille Académie aux temps modernes.

En 1971, Malraux remplace le grand prix de Rome par une sélection sur dossier, augmente le nombre de pensionnaires et de disciplines (littérature, histoire de l’art, cinéma, photographie) et réduit la durée des séjours. Il impose d’ouvrir la villa sur la vie et les réalités artistiques contemporaines. Depuis c’est la guerre entre les partisans de la « mission Colbert » (qui privilégie l’institution et le travail des pensionnaires) et ceux de la «mission Malraux» (prônant l’ouverture au sens large).

Au contact des réalités italiennes

C’est que, par toute son histoire, La Villa Médicis révèle de manière implicite mais pertinente ce que furent, de siècle en siècle, les goûts et les choix de ses directeurs, des collectionneurs et des artistes. Au début du XIXème elle héberge des peintres comme Flandrin, Benouville, Cabanel, Bouguereau, Boulanger, les sculpteurs David d’Angers, Carpeaux, Falguière ; les architectes Duban, Labrouste, Baltard, Garnier ; les musiciens Berlioz, Gounod, Bizet, Massenet, Charpentier, Debussy, ou Lili Boulanger car depuis 1903 le grand prix de Rome est accessible aux femmes (mais ce n’est qu’en 1911 que l’une d’entre elles en fut la première lauréate).

Si l’on exclut les musiciens – mieux connus et appréciés – on commence à découvrir ces peintres, sculpteurs et architectes qui ont fait leurs premières armes à Rome, brisant l’épais manteau d’académisme qu’on leur avait apposé un peu trop commodément. Ce système dura jusqu’en 1969 où, à la suite des profonds changements subis par l’école des Beaux-arts de Paris, le principe même du concours de Rome et la dépendance de l’Académie des Beaux-arts furent remis en cause. Lorsque le peintre Balthus devint directeur, le Ministre de la Culture décida d’ouvrir l’Académie à des disciplines nouvelles : littérature, cinéma, photographie, histoire de l’art et restauration d’œuvres d’art.

Aujourd’hui la Villa Medicis multiplie les portes ouvertes, s’est résolument tournée vers Rome et continue à donner pension aux artistes et aux professionnels désireux de compléter leur formation par un séjour d’étude en Italie. Mais depuis peu, douze chambres sont accessibles au grand public à condition de réserver bien à l’avance. Une manière sans doute de rentrer quelque menue monnaie dans les caisses de la Villa…

Il faut toutefois respecter le travail des artistes car ici, contrairement à la légende, tout le monde travaille dur. Et devient plus ou moins fou… C’est ce que l’on appelle le syndrome de Stendhal, ou le péché d’abondance. En vase clos, dans des conditions réputées optimales, certains pensionnaires culpabilisent, écrasés par cet endroit prestigieux et presque surhumain, même s’ils sont heureux de se perfectionner dans leur discipline au contact des réalités italiennes passées et présentes, mais aussi désormais de quelques hôtes déambulant à l’intérieur des murs de ce palais trop parfait.