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La chemise

Evasé à l’italienne, à pans plus ou moins généreux ( de 6 à 9 cm) selon le style, boutonné ou à patte, simple ou à double pied, baleines fixes ou amovibles, le col de chemise offre une variété considérable ( ici les version Brokks Brothers).

Les cols

Si les chemisiers modernes proposent une grande variété de cols, certains comme le pin collar caractérisé par son épingle, très élégant mais un peu affecté, et le turndown collar, pourvu d’une patte destinée à être boutonnée sous le nœud de cravate et faire ressortir celui-ci, ne sont guère utilisés. Egalement appelé « col anglais », le turndown collar fut inauguré par le Prince de Galles Edouard VIII à l’occasion d’un voyage aux Etats-Unis. Il reste très côté outre-Atlantique mais ne peut être porté sans cravate, l’une des raisons de sa faible diffusion en notre époque décontractée.

Les poignets

Le poignet mousquetaire reste le préféré des élégants, pour son raffinement et sa distinction. Il permet de porter des boutons de manchettes qui sont pour certains de véritables objets précieux, et permettent à celui qui les porte d’afficher sa personnalité.

Le poignet boutonné revêt différentes formes. A un ou deux boutons (certains excès modeux aussi éphémères que regrettables en ont implanté trois), il peut présenter des pans arrondis, carrés ou cassés (ou smussato). L’élégant prendra garde à ne jamais choisir une chemise dotée de poignets à deux boutons montés en parallèle, comme si le chemisier destinait indifféremment ses articles à des pianistes et des forts de Halles.

Les coutures des boutons, enfin, témoignent également du soin apporté à la chemise, et vont du classique (deux rangs de fils parallèles) aux coutures zampa di gallina (littéralement : patte de poule), en flèche, chères aux meilleurs faiseurs italiens, en passant par les coutures a croce (en croix) que l’on observe sur la plupart des chemises haut de gamme.

Les tissus

Leur variété est infinie. On évitera comme la peste les articles en polyester pour leur préférer un beau coton, les plus luxueux et recherchés d’entre eux étant le Sea Island américain et le Mako égyptien. Cultivé en Inde depuis 5000 ans, le coton a longtemps transité par Venise, qui en fut la plaque tournante durant plus de trois siècles avant d’être détrôné par les Pays Bas, puis l’Angleterre à la révolution industrielle du début du XXème siècle.

Luxueuse, la soie est plus appropriée pour les chemisiers féminins que pour les chemises d’homme : fragile, elle nécessite un entretien par un bon pressing (machine à laver domestique à proscrire) et tient chaud.

Il est intéressant de noter que, tant pour ce qui concerne les fabricants et habilleurs que les clients, deux écoles très différentes cohabitent : d’une part la chemise classique, qui utilise les tissus les plus fins et les plus légers, dont les représentants les plus pointus sont Charvet et Halary, et d’autre part les produits plus modernes fabriqués dans des tissus plus épais et plus travaillés, dont les chefs de file sont Crémieux, Kiton et, pour les plus dandys : Marc Guyot.

Rappelons tout d’abord qu’en matière de tissu de chemise, la qualité de l’étoffe est déterminée par le titrage de son fil. Pour compliquer les choses, les standards de titrage ne sont pas les mêmes selon le type de tissu : ainsi un oxford convenable affiche-t-il 80’s, alors qu’en-dessous de 120, aucune popeline n’intéressera un connaisseur. Entre 160 et 200, on parle de popelines exceptionnelles, superbes mais fragiles. Quant au Sea Island, le must du genre, c’est un 200’s.

Ensuite interviennent les notions de double et triple retors, et l’on parle alors de 3×80 (pour un Royal Oxford) ou 3×120… Pour autant, la qualité intrinsèque de l’étoffe n’est pas une garantie de satisfaction : celui qui aime les tissus épais assurant une main consistante n’appréciera pas du tout un Sea Island de la meilleure qualité, qu’il trouvera trop fin et trop léger. Même chose pour un zéphyr, qui est un tissu très cher et très fin, donc très mou. Dans le domaine de la chemise, le mieux peut être l’ennemi du bien, et les tissus les plus chers ne conviennent absolument pas à toute une catégorie d’acheteurs.

Italiens (Oltolina, Sic Tess et Testa) et suisse (Alumo, spécialiste du voile, du zéphyr et du Sea Island, donc de toutes les popelines très fines), les principaux tisseurs du marché haut de gamme fournissent la plupart des grandes maisons.

Les détails qui comptent

Coutures anglaise.

Coutures anglaises et double aiguille

Coutures anglaises, hirondelles de renfort, col monté en libre, boutons cousus en patte de poule : la chemiserie est une spécialité à part entière, avec ses critères de qualité spécifiques, auxquels les amateurs avertis sont très attentifs. Gros plan sur les deux types de coutures : anglaises et double aiguille.

On les observe sur les côtés du corps de la chemise, à l’intérieur des manches et à l’emmanchure, et elles permettent de se faire une première idée du soin apporté par le fabricant à la fabrication de la pièce. Sauf à craquer sur la personnalité du tissu, pas question pour un esthète d’enfiler une chemise montée en double aiguille.

Comme son nom l’indique, la couture réalisée selon cette technique utilise deux aiguilles, passées simultanément sur les deux pièces de tissu superposées. Elle donne une couture plate, sur laquelle on distingue nettement les deux fils. Une machine, deux aiguilles, deux piqûres, point barre : techniquement, c’est la couture la plus facile et la moins raffinée.

A l’inverse, si la couture anglaise ne révèle qu’un fil à l’examen, ce n’est pas parce qu’un seul fil est utilisé. Plus sophistiquée (et surtout nettement plus technique, donc plus compliquée, à mettre en œuvre), celle-ci ne présente qu’un seul fil, le second étant à l’intérieur de la chemise. Pour parvenir à ce résultat, le fabricant effectue le premier rang de piqûres à l’intérieur de la chemise (à l’envers, donc), puis replie celle-ci afin d’effectuer le second rang – le seul qui sera visible à l’extérieur.

Les professionnels parlent ici de rempliage, un procédé que l’on retrouve également sur quelques modèles de chaussures très raffinées, sur lesquelles on parle alors de coutures lapin, ou reverso. Parmi les difficultés que présente cette technique, celle d’aligner parfaitement les parties l’une contre l’autre en bord à bord, n’est pas la moindre.

La couture anglaise donne ainsi un montage très fin, caractérisé par sa finition rempliée, formant une sorte de minuscule bourrelet au bord du tissu. On remarquera que lorsqu’on l’observe côté intérieur, on retrouve les deux rangs de coutures, comme dans le cas d’un montage double aiguille. L’une des difficultés de ce type de montage réside dans l’obligation d’effectuer parfaitement le rempliage, afin d’aligner tout aussi parfaitement les pans de tissu, et d’assurer une seconde couture très droite, très fine, et absolument parallèle au pliage.

Si le nom de couture anglaise tient évidemment à l’origine de la façon, il convient de souligner ici que les Britanniques l’utilisent presque exclusivement pour les emmanchures, leurs plus belles chemises (jusque celles de Turnbull & Asser) devant se contenter de coutures double aiguille pour leurs côtés !

Coutures d’emmanchures décalées.

Le décalage à l’emmanchure

Cette technique de montage ne se rencontre hélas qu’exceptionnellement, et de nombreuses maisons, même parmi les meilleures, la négligent. Consistant à décaler légèrement la symétrie de la manche, elle permet d’éviter la surépaisseur résultant du carrefour des différentes coutures que l’on trouve sous les manches, en donnant lieu à deux coutures côte à côte au lieu d’être superposées. On évite ainsi l’impression de paquet observé sous l’aisselle.

Accessoirement, ce type de montage facilite le repassage en permettant de mettre bien à plat la partie à repasser, sans la surépaisseur résultant du carrefour des différentes coutures. Concrètement, le décalage à l’emmanchure apporte un petit supplément d’aisance de mouvement par rapport aux chemises dont les coutures sont effectuées en vis-à-vis. Le chemisier italien Borelli monte la plupart de ses chemises ainsi.

Le col thermocollé

N’y allons pas par quatre chemins : le thermocollé représente aujourd’hui 90% du marché de la chemise, et même les très grandes maisons l’utilisent majoritairement. La principale raison de son succès tient à la facilité de repassage qu’il apporte par rapport à un montage en libre. Avec ce dernier, le repassage donne souvent lieu à un pli créé par un petit surplus de tissus repoussé au bord de la surpiqûre.

Quelques esthètes, anglais notamment, considèrent ce petit bourrelet comme une forme d’élégance, un repère visuel témoignant que l’on a affaire à une chemise sur mesures, mais le néophyte y voit un défaut. Ceci étant dit, il y a thermocollé et thermocollé, et un col Crémieux ou Halary thermocollé n’a rien à voir avec celui d’une chemise bas de gamme, du fait du choix des triplures utilisées.

Celles des grands chemisiers sont 100% coton, tissées tout spécialement, avec un grammage élevé et une main moelleuse, et réagissent parfaitement à l’opération thermique du collage, la colle utilisée ne durcit pas a posteriori, et les triplures employées sont différentes pour les cols et les poignets. A l’inverse, la confection de masse utilise des triplures en poly-coton, qui gondolent au bout de quelques lavages et repassages. Enfin, lorsque le temps est à la chaleur, le col monté en libre permet à la peau de mieux respirer et s’avère plus confortable.

Coutures avec hirondelle.

Les hirondelles de renfort

Ces petits triangles de tissu relient les pans avant et arrière de la chemise. Ils utilisent un tissu différent du corps de la chemise, souvent blanc, parfois griffé. Ils renforcent la jointure entre les devants et le dos. Hier apanage de la mesure, les hirondelles de renfort se démocratisent depuis quelques années, et on les rencontre fréquemment en prêt-à-porter, à partir des produits de qualité supérieure et non plus uniquement sur les fabrications de très haut de gamme.

Les boutons

Ceux des réalisations bas de gamme sont en plastique, les bons chemisiers utilisant de la nacre. Ensuite, le connaisseur distingue plusieurs qualités de nacres, le haut de gamme étant la nacre d’Australie et le nec-plus-ultra la qualité Mother of Pearl, chatoyante à l’envi – un bonheur à détailler. Les boutons peuvent être plats ou à gorge, on parle dans ce cas de trocas. Enfin, sur leurs modèles sport ou très casual, les bons chemisiers montent des boutons de corne naturelle, ou de corozo (corne synthétique).

La dernière boutonnière

Les chemises de puristes se distinguent par leur dernière boutonnière horizontale, alors que toutes les autres sont verticales.

( De gauche à droite ) Boutons cousus « Zampa digalina » + dernière boutonnière horizontale, bouton de nacre « Mother of Pearl », la plus belle qualité, bouton de corne cousu a croce.

Les règles à respecter

La bonne longueur de manches :

– Quoi de pire que des manches de chemise trop longues ou trop courtes ? On passe son temps à rentrer les poignets des premières, qui dépassent exagérément des manches de la veste, et à tirer sur ceux des secondes pour les faire apparaître. De plus, des manches de chemises trop courtes font paraître la veste trop grande.

– Jamais, au grand jamais, de chemisette ! Laissons les chemises à manches courtes aux enfants, ou à une utilisation exclusive sur des terrains de sport. Et surtout pas question, même pas en rêve (parlons plutôt de cauchemar ! ) d’une veste passée sur une chemisette – l’horreur !

– On essaye une chemise avec les bras pliés, jamais allongés le long du corps.

– Ne jamais acheter une chemise dont les manches sont exactement de la bonne longueur : quelle que soit la qualité de son tissu, celui-ci rétrécit toujours un petit peu au cours des quatre ou cinq premiers lavages. Toujours la choisir un peu (on a dit : « un peu »…) trop grande à l’achat.

Le raccord poignet de chemise / poignet de veste :

– Le poignet de la chemise doit dépasser de celui de la veste de un à trois centimètres. Des poignets de chemise bien visibles font paraître les bras plus longs. Dans le cas de poignets mousquetaire, prévoir toujours un débord de deux à trois centimètres.

Le raccord col de chemise / col de veste :

– Le col de la veste ne doit jamais monter aussi haut que celui de la chemise, et recouvrir celui-ci. Il doit toujours rester visible entre le cou et le col de la veste. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il est trop petit.

– A l’avant, les revers du col de la veste doivent toujours recouvrir le col de la chemise. Si ce n’est pas le cas, c’est que la coupe est mauvaise : à bannir.

Le raccord col / cravate :

– Les pointes du col doivent toujours toucher les devants de la chemise, même lorsque l’on tourne la tête, et ne jamais décoller du corps du vêtement. Les pans de col doivent donc être assez grands, 8 ou 9 cm constituant aujourd’hui la norme des chemises élégantes.

– La cravate ne doit jamais dépasser à l’arrière sous le col de la chemise.

– Le nœud de cravate doit remplir exactement le triangle formé par les deux pointes du col, que le dernier bouton soit fermé ou non.

Les baleines de col amovibles :

– Elles empêchent les pointes de col de se relever, en particulier avec une cravate.

– Si celles livrées avec les chemises sont en plastique, on en trouve chez les grands chemisiers en laiton, en argent et en corne naturelle.