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Holland & Sherry : tradition britannique

La maison fait partie de cette poignée de tisseurs et drapiers qui font les beaux jours des tailleurs de Paris et Savile Row, autrement dit du dessus du panier, la crème de la crème. Laissant à d’autres la spécialité des étoffes les plus précieuses, comme le cachemire et la vigogne, elle se concentre depuis toujours sur les plus belles laines et, origines obligent, les plus beaux tweeds.

Holland & sherry

Les bureaux de Holland & Sherry, à Peebles.

C’est à Londres que Stephen George Holland et Frederick Sherry font connaissance et décident d’associer leurs compétences de marchands de laine pour créer la société qui porte leurs noms, en 1836. La Grande Bretagne est alors le premier fabricant de textile du monde, celui qui oriente le marché, les tisseurs du Yorkshire bénéficiant du climat humide de l’Ouest de l’Angleterre et des cours d’eau très pure que nécessite le filage du coton et de la laine. Depuis plusieurs générations déjà, la réputation d’excellence dont bénéficient les entreprises de la région tient autant à ces conditions naturelles qu’à la qualité de leurs tissus, qui a permis à ceux-ci de gagner et conserver la clientèle des ateliers tailleurs du West End, qui vont au tournant du siècle s’installer dans une petite rue de Mayfair qui s’imposera bientôt comme la Mecque de la spécialité : Savile Row. Rapidement, Holland & Sherry fait sa place parmi les fournisseurs de ces échoppes artisanales en ajoutant aux laines du Yorkshire les tweeds écossais. Durant toute la seconde moitié du XIXème siècle, la maison se fait un nom en proposant les laines épaisses qui sont alors la norme. Installée à Old Bond street, elle fait commerce d’étoffes de laine et de worsted de tweed et bénéficie de l’essor généré par la révolution industrielle. A la fin du siècle elle tente l’aventure de l’exportation et ouvre ses La maison fait partie de cette poignée de tisseurs et drapiers qui font les beaux jours des tailleurs de Paris et Savile Row, autrement dit du dessus du panier, la crème de la crème. Laissant à d’autres la spécialité des étoffes les plus précieuses, comme le cachemire et la vigogne, elle se concentre depuis toujours sur les plus belles laines et, origines obligent, les plus beaux tweeds. premiers bureaux à New York. D’autres suivront, dans plusieurs villes britanniques et américaines, en Europe et en Amérique du Sud. Le début du XXème siècle la voit aussi s’implanter à St. Petersbourg, où l’aristocratie de la Russie tsariste représente un marché important pour ses plus belles étoffes. Ce marché-là s’effondrera en 1917 pour renaître quatre-vingts ans plus tard. Dans le courant du XXème siècle, Holland & Sherry va connaître un développement non stop qui, ralenti durant la seconde guerre mondiale, s’accélérera avec le boom des années 50 et suivantes, au cours desquelles la maison rachètera une vingtaine d’entreprises lainières. Son acquisition la plus déterminante sera sans doute celle de Lowe Donald, marchand de tissu écossais installé à Peebles, où l’entreprise va installer son centre de distribution et qui lui permettra de s’imposer comme la grande spécialiste du tweed.

La salle des patronages et stocks de laines dans les années 50, et les entrepôts de Holland & Sherry, en Ecosse.

La grande spécialiste du tweed

Holland & sherryCette laine cardée (par opposition aux laines peignées) que tout le monde connaît se caractérise par ses fibres brutes et ses couleurs chaudes, évocatrices de campagne. Originaire d’Ecosse, le tweed a bénéficié d’un engouement spectaculaire au XIXème siècle après que le Prince Albert ait fait l’acquisition de la propriété de Balmoral et que la famille royale ait pris l’habitude d’y séjourner pour chasser et pêcher, bientôt imitée en cela par l’aristocratie du pays. Celle-ci découvrit que dans ces contrées septentrionales, les motifs et les couleurs du tweed désignent les propriétés comme les tartans désignent les clans écossais, et en lancèrent la mode.

A la différence d’autres grands noms du métier, comme Dormeuil, Scabal et d’une manière générale tous les tisseurs italiens (Loro Piana, Ermenegildo Zegna, Cerruti…), Holland & Sherry restera toujours fidèle aux laines britanniques (dont la fabrication n’est plus synonyme, depuis les années 70, de tissus lourds et rêches, mais conserve pour elle l’attrait de l’authenticité et du 100% made in Britain), préférées aux laines précieuses de type mérinos (Australie et Nouvelle Zélande), angora (Asie) et cachemire (Mongolie), utilisées ici uniquement en mélanges.

Une démarche qui ne l’empêchera pas de développer sans cesse des qualités de tissus toujours plus élevées et luxueuses (citons notamment le cachemire Super 200’s), et de conserver son rang face aux têtes d’affiche de la spécialité. Une réputation passant désormais (aussi) par une existence médiatique Holland & sherryinternationale, Holland & Sherry a également su imposer la variété et la qualité de ses produits auprès de vecteurs de communication majeurs, comme l’Opéra national anglais ou, plus populaire (et plus planétaire) : le cinéma, en habillant les acteurs de films comme Mission Impossible pour la dimension contemporaine, et Moulin Rouge pour un exercice vintage plus exigeant et plus difficile encore. Une étape symbolique est franchie en 1982 lorsque la maison s’installe dans Savile Row, où elle a toujours son siège.

En France Holland & Sherry est dirigé par Franck Urbanczyk, qui a fait son apprentissage du métier chez son père le tailleur Urban, rue Marbeuf, où il gagnait son argent de poche en assemblant les cartouches. A la tête de la représentation depuis 1989, Franck Urbanczyk s’est immédiatement tourné vers les tailleurs pour conforter la notoriété de la marque auprès de la clientèle française, tissant des liens étroits avec les maisons les plus prestigieuses comme Smalto, Cifonelli ou Camps de Luca. Plus récemment, il a ouvert la marque à quelques boutiques de demi-mesure pointues, comme Marc Guyot, qui lui permettent de diffuser ses tissus les plus pointus, destinés à une clientèle d’élégants Holland & sherryaudacieux. Il se refuse en revanche catégoriquement à étendre son activité au prêt-à-porter, considérant qu’ « il n’est pas question de devenir concurrents de nos propres clients ». Enfin, convaincu que l’avenir de la profession passe par les jeunes tailleurs, il est devenu partenaire de l’école de la Fédération Française des Tailleurs, auprès de laquelle il dispense une formation spécifique. Une sorte de profession de foi.