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Dans le détail : Smalto

On est d’abord frappé par la qualité de la matière, une sergine Holland & Sherry Super 140 de 280 gr. gris foncé à rayures rouge sang de bœuf qui touche comme du cachemire alors qu’il s’agit d’une pure laine.

Comme Cifonelli, la veste étant destinée à être portée avec un gilet, Smalto a choisi une coupe un bouton, plus habillée et plus valorisante qu’une deux boutons.

On lui retrouve les deux points de style caractéristiques de la maison : une épaule très marquée et le fameux cran Smalto. Ce vrai cran parisien est interprété ici dans une version évoluée, avec un col très haut, une anglaise basse, et de fait un angle plus fermé. Le résultat donne des revers très longs. Toujours très large et très fournie, la tête d’épaule valorise la silhouette. Les inconditionnels de l’épaule napolitaine ne seront pas fans de ce padding très marqué, les autres apprécieront au contraire la silhouette qu’il autorise.
Les connaisseurs apprécieront aussi l’emplacement de l’unique bouton, parfaitement placé (ne riez pas : observez les vitrines, c’est loin d’être toujours le cas : il est souvent trop bas), les poches inclinées (une figure de style toujours très tailleur), la poche ticket très haute, aussi bien placée que le boutonnage (même remarque que pour celui-ci, les poches ticket – quand la veste en est pourvue, ce qui n’est pas le plus courant – étant très souvent implémentées trop bas, ce qui est préjudiciable à la ligne). Les deux fentes dorsales à 28 sont parfaites pour les proportions de la pièce. Nettement fitée et donc moderne d’allure, notre veste parvient néanmoins à dégager cette allure typiquement grande mesure si caractéristique – et si rare.

A l’intérieur nous observons une doublure de satin bimberg griffée, et nous retrouvons la fameuse petite fenêtre à la Claude Rousseau, dont le dessin en goutte d’eau fait partie de la signature Smalto. 

Associé à la coupe un bouton de la veste, le choix d’un gilet à revers participe de l’allure très habillée du costume. Attention appréciable : le revers est interrompu sur l’arrière du cou, afin de ne pas créer une épaisseur indésirable sous la veste – le diable se cache dans ce genre de détail, qui est pensé pour le confort du client mais complique la façon, et fait aussi la différence entre la mesure et le prêt-à-porter, fut-il de haut de gamme. Notre gilet est entoilé, fini au fer, ses coutures rabattues à la main au point perdu.

Le pantalon à doubles pinces italiennes est doté d’une double ceinture réglable (autrefois appelée « ceinture Daks », du nom de Daks Simpson, à Londres). Ses poches sont à l’italienne. Figure de style : un homme élégant ne mettant rien dans ses poches, aucune poche n’a été montée à l’arrière, une difficulté supplémentaire pour l’atelier puisque la coupe à pinces impose l’installation de pinces dorsales destinées à réduire le bassin. La fin de ces pinces dorsales est habituellement masquée par les poches arrière, ce qui ne peut être le cas ici en l’absence de poches. Ce choix d’un arrière de pantalon très pur induit ainsi la nécessité d’un soin particulier dans le montage.
On retrouve ce soin attentif dans la façon générale du pantalon, entièrement piqué à la main sur toute la longueur des jambes, et dont tout le travail intérieur est rabattu main. La ceinture est bien entendu fermée par une agrafe, comme il se doit un pantalon à bretelles, sur lequel le bouton de fermeture ne pourrait pas être dissimulé par une ceinture.

Ici encore, les deux seules remarques que nous pouvons formuler ne concernent que des points de style. Si la poche ticket est parfaitement placée, la ligne de la veste gagnerait sans doute à ce que la poche principale soit 2 cm plus haute. Et une découpe en V aurait été bienvenue à l’arrière du pantalon.

Au bout du compte, Smalto nous livre ici un costume fabriqué dans les règles de l’art tailleur, plus typé dans sa forme que ses coreligionnaires, servi par un très, très beau tissu ; une création typiquement grande mesure.

 

L’avis de parisian gentleman :

Beau costume très fidèle à l’esprit maison : cran de revers typique de la maison, épaules très (trop ?) structurées dans l’esprit « power suit ». Réalisation globale de bonne facture, joli travail de doublure et coupe du pantalon (sans V d’aisance, comme toujours chez Smalto) très réussie et très valorisante.

Un beau costume mais qui manque de « retenue » et dont la ligne globale est, au final, un poil ostentatoire pour mon goût personnel.

Un bémol : le tarif élevé pour un produit qui se démarque au final assez peu – hormis la coupe du pantalon très réussie – d’un prêt à porter de luxe.