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Cigares : une intéressante alternative

Pour fêter les quinze ans de son groupe, Maya Selva a lancé à la rentrée trois nouvelles vitoles, baptisées simplement « N° 15 », dans chacune de ses trois lignes : Flor de Selva, Cumpay et Villa Zamorano. Surprise jusque dans les rangs des intégristes du cubain : les trois cigares sont tous convaincants, chacun à sa manière, le premier se posant plutôt sur la complexité, le second sur la force et le dernier sur un rapport prestation/prix sans concurrence sur le marché. 

Lorsqu’elle décide de se lancer dans la production de cigares, Maria-Pia Selva crée l’événement. D’abord parce qu’elle choisit d’imposer le pays de ses ancêtres, le Honduras, alors que les amateurs ne conçoivent leurs vitoles que provenant de Cuba ou de République Dominicaine, ensuite parce qu’elle est une femme dans un univers éminemment machiste.

Le tabac et le cigare sont pourtant deux produits historiques de la culture hondurienne : les Mayas s’y servaient de tabac pour leurs rituels trois siècles avant Jesus Christ, et l’on a retrouvé sur le site de Copan les restes d’un cigare de format petit corona, à tripe longue, datant d’environ 1500 ans avant notre ère. Maya a appris à fumer avec son grand-père et cette passion ne l’a plus quittée. Ni en France où elle passe son Bac ni au Etats-Unis où elle ira décrocher un Master de sciences.

En voyage au Honduras, elle découvre des cigares doux et sucrés, formatés pour le goût américain. Beark. Sa décision est prise : elle produira ses propres cigares. Après une année entière passée à apprendre la fabrication depuis la plantation jusqu’à l’emballage, elle cherche et découvre à Danli une région dont le tabac donne le goût qu’elle recherche. Située à un peu plus de 700 m d’altitude, la vallée de Jamastran donne un tabac moins chargé en nicotine, comme un arabica d’altitude a moins de caféine qu’un autre élevé plus bas. C’est ici que s’élèvera la première manufacture Flor de Selva.

Maya conduira elle-même le développement de la palette aromatique de ses cigares. Celle-ci est notoirement raffinée, élaborée autour de la dominante boisée (cèdre) des tabacs de Danli. Les années suivantes donneront l’occasion au petit monde du cigare de vérifier toute la subtilité du seul palais féminin dévoué à la spécialité : Maya Selva construit ses assemblages avec un goût très sûr, privilégiant le bois, le miel et les fruits secs aux arômes plus monolithiques et envahissants. Flor de Selva s’adresse à des fumeurs au palais sensible. Cumpay, qui naîtra quatre ans plus tard, est plus radical, plus viril.

Son tabac provient du Nicaragua. Mais c’est avec Villa Zamorano, en 2002, que la Dame de Danli fera de nouveau parler d’elle. Elle propose en effet avec cette nouvelle marque un concept inédit dans le cigare premium : de vraies vitoles roulées main feuilles entières au prix des immondes produits à feuilles courtes présents par ailleurs sur le marché, qui n’ont de cigares que le nom. Miracle ? Pas du tout : marketing.

Pas de bagues, pas de boîtes, rien qu’un film de cellophane autour des fagots, et la messe est dite. Ceux qui ont l’habitude de fumer du foin ne font pas la différence, les amateurs de cubain, si ; et contre toute attente c’est par cette marque d’access prime time qu’ils découvrent les produits du groupe. Le Villa Zamorano d’abord, copieux, expressif, caractérisé par une dominante de café grillé, tout en rusticité mais un vrai cigare, le Cumpay ensuite, plus consensuel, dont la palette exhale des notes de café torréfié, de noisette et de cuir, et le Flor de Selva enfin, qui le premier mit subtilement en valeur la richesse du terroir hondurien : bouquet boisé, touches de miel, de sous-bois humides et de fruits secs.

Autant de caractéristiques exacerbées dans les étonnantes éditions du 15ème anniversaire, les « N°15 », trois obus de petite taille (11,5 x 2,1 cm) conformes à la tendance des cigares courts mais consistants, à fumer en une demi-heure. En attendant la tranquillité du soir ou du week-end pour savourer un Siglo VI ou un Lusitania comme il le mérite.