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Aux confins de Cahors

Les boucles et les méandres du Lot donnent le tournis. C’est par cette voie d’eau que les évêques qui s’étaient rendus maîtres de la rivière au Moyen-âge, faisaient transiter les vins de Cahors et du Quercy. Ils érigèrent des résidences épiscopales dans presque chaque village au fil de l’eau, dont quelques vestiges témoignent encore de la vitalité du commerce de l’époque. En roulant vers Fontanes, nous longeons des falaises calcaires, des cités médiévales, des bourgs de mariniers, des parcelles de vignes et de vieux pigeonniers dont les toitures pointues se reflètent dans les eaux calmes. Et puis, après une demi-heure de route dans la région vallonnée du Quercy blanc, au détour d’un chemin de campagne un autre pigeonnier se découpe sur fond d’herbe fraîchement coupée. Trois bâtiments de pierre forment un carré ouvert : bienvenue au « Domaine de l’Isle Basse », sorte d’auberge élégante tenue par Christophe et Bart, deux jeunes Flamands amoureux du Lot. Le corps de ferme du XVIIIème siècle a été entièrement rénové, l’ambiance y est chaleureuse et moderne, avec une touche de rusticité qui préserve l’authenticité du lieu. Des quatre chambres spacieuses et charmantes avec grand lit, nous choisissons celle qui se trouve sous les poutres et dont la vue embrasse la vallée. Ravis par sa table d’hôte copieuse et les créations culinaires de Bart, nous décidons de faire du domaine notre point de ralliement. De là s’ouvrent les horizons verdoyants de ce coin de France où le bon vivre est un art du quotidien. En passant par le village de Cieurac, l’imposante stature du château de Haute-Serre domine un vignoble qui rougeoie sous un soleil rasant. Au coeur d’un vaste terroir, ce Château traversa les siècles, son vin prestigieux et élégant figurant même aux côtés de Château Margaux et des vins de Pommard.

Avant de franchir les murs de Cahors, nous longeons les jolis villages de Luzech, Albas, Grezels, Puy-L’Evêque, Castelfranc… pour le plaisir des yeux. Enfin résonnent les échos de cette capitale du Sud-Ouest et les allées ombragées de sa cité médiévale, ses jardins de curé, ses quelques façades dont la taille sculptée comme de la dentelle témoigne de sa richesse d’antan. Cahors et son marché typique où l’accent ensoleillé des commerçants roucoule dans les tympans, et surtout le Pont Valentré, monument emblématique de la ville qui ne conduit nulle part ou presque. Un Pont avec ses arches et ses tours carrées à trois étages, dont la légende dit que son architecte vendit en 1308 son âme à Satan afin de l’achever… Sur les allées Fénelon, au coeur du Cahors moderne, « L’O à la bouche » révèle ses saveurs et la qualité de ses mets gastronomiques, avec notamment un foie gras mi-cuit hors norme. Le soleil est encore haut dans le ciel, direction le village médiéval classé de Saint Cirq Lapopie, l’un des plus charmants de l’Hexagone, à travers le Causse de Lalbenque. En arrivant le souffle manque tant la beauté de ce village a été miraculeusement préservée. André Breton qui a vécu ses dernières années dans l’une de ses maisons et foulé les pavés de ses ruelles, disait : « Saint Cirq a disposé sur moi du seul enchantement, celui qui fixe à tout jamais. J’ai cessé de me désirer ailleurs. Je crois que le secret de sa poésie s’apparente à celui de certaines illuminations de Rimbaud. » Hiver comme été, les artistes élisent domicile dans ce village où le temps semble s’être arrêté. Ses tuiles ocre ou mordorées, ses maisons de guingois en pierres taillées, ses encorbellements… un enchantement qui surplombe la course sinueuse et paisible du Lot. Encore émus par la magie de la visite, nous remontons la rivière pour retrouver Cahors et rencontrer Pierre-Jean Pebeyre, négociant en truffe depuis quatre générations, et son épouse Babé, afin qu’ils nous racontent les secrets de ce champignon miraculeux et précieux autour d’une bonne table. Un moment convivial et chaleureux, une escapade qui donne envie de revenir aux confins de Cahors.

Mille mercis à Martine Bouchet et à l’Office de Tourisme du Lot qui ont permis la réalisation de cette chronique.

Photos : Barbara Ghéno.