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Arnys : l’essence du chic Rive Gauche

C’est en 1933 que Jankel Grimbert, tailleur de son état, quitte la rive droite où officient tous ses pairs pour la rive gauche où il achète un magasin. C’est à l’époque une véritable révolution, aucune maison de mode ne songeant à investir ce quartier dévolu à l’aristocratie, aux universités et aux maisons d’édition, où règne une décontraction en rupture avec l’univers convenu de la rive droite, qui est celle de la bourgeoisie, des banques et des affaires. Modes de vie, façon de penser et habitudes diffèrent radicalement selon que l’on habite d’un côté ou de l’autre de la Seine.

Dans cette France de l’entre-deux-guerres les fils de Jankel Léon et Albert, encore étudiants, présentent un bouleversement à venir. De fait, c’est là que se feront et se déferont bientôt les tendances. Ayant rejoint leur père, Léon et Albert puisent leur inspiration dans la mouvance de Saint-Germain-des-Prés et insufflent à Arnys ce qui sera sa personnalité. En six ans la maison s’impose comme un temple de la qualité, du bon goût et de l’audace une valeur qui n’avait pas alors la dimension qu’on lui connaît aujourd’hui.

De retour d’un séjour en Angleterre où ils ont été marqués par l’excentricité vestimentaire, les fils de Léon prennent la direction de la maison en 1966. Michel et Jean vont lui apporter un souffle de modernité qui constitue, toutes proportions gardées, la seconde révolution de la maison. C’est sous leur houlette que se dessinent les principes fondamentaux du style Arnys actuel, avec ses lignes fluides et ses couleurs tranchées, tant pour les différentes pièces des diverses collections que pour leurs doublures, traitées avec un soin aussi méticuleux. Ils donnent notamment un essor inattendu à la pièce culte de la maison, la Forestière, en la déclinant en une étonnante variété de versions.

C’est en 1947 que Léon et Albert ont créé cette pièce atypique, répondant à la demande d’un architecte pour une veste souple, à la fois élégante et nonchalante, qui le laisse plus libre de ses mouvements qu’une veste traditionnelle. Nous sommes dans l’immédiat après-guerre, et Saint-Germain-des-Prés revisite les codes vestimentaires d’une façon plus décontractée. Après les années sombres Paris s’amuse, se réunit au Café de Flore, dîne chez Lipp, sort au Tabou et fête ses nouvelles égéries. La Forestière se fonde dans ce nouveau courant, et définit pour les décennies à venir ce que seront la personnalité et l’originalité de la maison : des vêtements de ville élégants mais différents des costumes classiques.

Avec Michel et Jean, la renommée d’Arnys va s’affranchir du cadre parisien et acquérir une notoriété que l’on se confie dans les milieux privilégiés, où le bon goût, l’élégance et la rareté ne s’affichent pas, mais se savourent entre soi. En s’attachant à moderniser l’image de l’entreprise familiale sans jamais trahir ses critères d’exigence, en pérennisant ses méthodes artisanales et en s’imposant une quête permanente des plus belles matières, les deux frères touchent désormais à tout ce qui constitue le vestiaire masculin et pratiquent la concentration horizontale : des chaussettes aux manteaux en passant par les costumes, les chemises, les cravates et… la Forestière, toutes les pièces maison sont dessinées dans le studio du premier étage, et fabriquées par une poignée d’artisans triés sur le volet.

Elles deviennent une sorte de signe de reconnaissance qu’identifient les initiés, qui sont comme autant de membres d’un club informel dont le principal critère de sélection serait la connaissance réelle du vêtement de qualité, et qui compte nombre de célébrités de tous univers : artistes, écrivains, vedettes des médias, éditeurs, chefs d’entreprise…