xpornplease.com yespornplease porncuze.com porn800.me porn600.me tube300.me tube100.me watchfreepornsex.com

A la rencontre des BIG FIVE en Afrique du Sud

(English text at the end of the article in French) Après le Botswana, le Kenya, la Namibie, le Rwanda, la Zambie et le Zimbabwe où nous sommes précédemment allés à la rencontre des Big Five, nous avons choisi d’aller les retrouver en Afrique du Sud, et avons profité du voyage pour découvrir plus avant ce pays à l’histoire et la géographie si riches. Par Yves Denis, photos Véronique Bricout @the_breath_of_africa @canonfrance
Ci-dessus de gauche à droite : rhinocéros au repos à l’ombre d’un arbre parasol. En immersion dans le bush africain, c’est à pied uniquement que l’on peut pleinement vivre une authentique connexion avec la nature : apprécier les bruits, les odeurs, comprendre les marquages territoriaux, analyser et reconnaitre les empreintes.

L’actualité du XXème siècle a beaucoup pointé du doigt ce pays à la pointe sud du continent africain en raison des problèmes raciaux qui y ont émergé et y ont pris des proportions dénoncées par la planète entière. Après des siècles d’une histoire déjà riche (lire en pages finales de cet article) l’Afrique du Sud a enfanté l’Apartheid, qui rappelait les heures les plus sombres de l’époque ségrégationniste américaine ; mais aussi Nelson Mandela, en lequel l’humanité trouva l’un de ces hommes providentiels – par nature hors du commun – dont la vie interpelle et bouleverse les consciences du monde entier. Un homme qui consacra sa vie à renverser ce régime monstrueux et imposer son pays dans le grand concert des nations modernes. Libéré en 1990 devant les caméras de télévision du monde entier après 27 ans de captivité, Prix Nobel de la Paix 1993 et Président du pays l’année suivante, il consacra son mandat à la réconciliation nationale et n’en demanda pas le renouvellement, préférant se consacrer désormais à diverses grandes causes humanitaires, nationales et internationales. Retiré de la vie publique à l’âge de 85 ans pour raisons de santé (il souffrait d’un cancer de la prostate), Mandela s’éteignit dix ans plus tard, le 5 décembre 2013. Plus de cent chefs d’Etat assistèrent aux funérailles nationales qui honorèrent la vie de celui que ses compatriotes appelaient Madiba (une marque de respect due au nom de son clan tribal originel), tandis que 53 pays à travers le monde décrétaient une journée de deuil national.

Près de dix ans après sa disparition, l’Afrique du Sud fait aujourd’hui prospérer son héritage et se présente comme l’un des pays les plus développés du continent africain. Il bénéficie notamment d’un réseau de transport qui permet au touriste de rejoindre facilement n’importe laquelle de ses régions et grandes villes, par voie aérienne ou terrestre.

Après les nombreux pays africains que nous avons visités dans le courant de ces dernières années, nous avons donc voulu voir ce que le pays de Madiba réservait aux amateurs de brousse et de grands fauves, profitant de ce reportage pour découvrir une nouvelle entité émergeant dans le petit monde des organisateurs de safaris haut de gamme : Dusty Boots Travel, qui pour s’imposer sur un marché déjà très disputé, a choisi de ne proposer à ses clients que les meilleurs lodges africains, après une sélection drastique de ceux-ci.

Commencé à Johannesburg, notre périple s’est terminé au Cap, où nous avons découvert une ville éminemment accueillante, à la fois très sûre, très propre (bien plus que Paris – ses trottoirs et ses rues évoquant plutôt de ce point de vue Genève ou Monaco !) et bénéficiant d’infrastructures touristiques remarquables. Mais n’anticipons pas : c’est par le Phinda Forest Lodge que nous avons démarré notre séjour. Notre merveilleux safari a été organisé et personnalisé par Riaan et Caroline de Dusty Boots Travel. Ils créent des safaris sur mesure dans des zones sauvages vierges en Afrique australe et orientale et seront heureux de planifier votre voyage sur mesure en Afrique.

A la rencontre des Big Five dans la réserve privée de Phinda

Un safari en Afrique est toujours une expérience unique, à laquelle beaucoup d’amateurs reviennent et reviennent encore après y avoir goûté. L’immensité silencieuse de la brousse, les levers et couchers de soleil inoubliables, l’ambiance très cinématographique des lodges, et bien entendu les game drives à la recherche des grands fauves qui ont marqué notre inconscient collectif : autant d’émotions incomparables et de souvenirs inoubliables.

Les connaisseurs savent qu’en Afrique ils pourront observer et voir vivre nombre d’animaux parmi les plus fascinants du monde dans leur environnement naturel. Ici pas de soigneurs pour les alimenter comme dans les zoos et parcs européens, pas de grillage pour les arrêter, et pas de pitié pour les plus faibles : ici s’applique la loi de la nature, où les prédateurs chassent et tuent antilopes et autres cervidés aux yeux de biche pour se nourrir et nourrir leurs petits. Ici l’homme est accepté mais ne règne pas en maître : l’animal accepte qu’il s’approche mais chaque espèce et chaque situation a ses propres règles. Ainsi un lion ou un guépard repu (condition observable à son ventre rond) laissera une voiture approcher beaucoup plus près qu’une lionne protégeant ses petits. Les guides des lodges sérieux ont reçu une formation adaptée afin de savoir identifier leurs traces, les débusquer et anticiper leur comportement. L’important est de ne pas les inquiéter (ne parlons pas de les surprendre, ce qui serait plus dangereux, car aussi doucement que l’on avance vers eux, ils nous ont repérés bien avant que nous les apercevions). Habitués à voir des voitures croiser leur chemin, ils considèrent celles-ci comme une espèce avec laquelle partager leur espace, mais pas question pour les hommes qui sont à bord de mettre pied à terre, ce qui changerait radicalement leur position : l’observation se fait toujours depuis la hauteur protectrice d’un 4×4 ouvert. Seule concession à faire pour pouvoir, dans certains cas, approcher vraiment près des animaux – parfois seulement trois ou quatre mètres, parfois une dizaine, ce qui est déjà très court lorsque l’on se trouve face à un lion ou un éléphant. Durant toute l’observation il convient de rester très attentif au comportement des animaux. On a vu quelquefois des lions ou des léopards monter d’un bond sur le capot d’une voiture, où la conduite à tenir est alors de rester immobile, ne surtout pas se lever (ce qui serait interprété par l’animal comme une éventualité d’agression) et attendre que celui-ci redescende et poursuive son chemin. En cas de véritable danger immédiat, les gardes sont armés de fusils de gros calibre, mais il s’agit d’un principe de précaution, qui n’a jusqu’à présent jamais eu à être appliqué, malgré les centaines de visiteurs qui fréquentent les lodges chaque année.

Première étape de notre safari sud-africain : le Phinda Forest Lodge. Construit dans la dernière forêt de sable sec d’Afrique, ce resort appartenant au groupe &Beyond Phinda est l’un des premiers lodges construits dès leur conception dans le respect total des normes écologiques. Pas un seul arbre de la forêt de sable sec – une particularité naturelle devenue rarissime – n’a été abattu pour ni pendant sa construction.

Avant de le présenter il convient de préciser qu’il est construit, ainsi que les six autres lodges du groupe hôtelier, dans la réserve privée de Phinda, territoire de 26.000 hectares situé dans la province de KwaZulu Natal, sur la côte Est du pays, situation qui présente l’avantage de permettre aux visiteurs qui le souhaitent de découvrir les plages et les récifs coralliens de l’océan Indien tout proche. Pour les amateurs, la réserve présente l’avantage d’abriter les Big Five (1) et une grande variété d’autres espèces, notamment d’antilopes et d’oiseaux (pas moins de 436 espèces de ces derniers). Phinda présente également la particularité d’abriter une grande population de rhinocéros noirs et de guépards, qui permet de les observer à loisir alors que les safaristes sont habitués à devoir « aller chercher » les animaux, surtout les Big Five, dont deux seulement (l’éléphant et le buffle) vivent en troupeaux alors que les autres évoluent plutôt en solitaires ou en couples.

Situés dans une forêt de sable rare et magnifique, les murs de verre des suites climatisées du Phinda Forest Lodge offrent une vie imprenable sur l’un des écosystèmes les plus uniques de la planète

Au-delà des habituels game drives biquotidiens, Forest Lodge propose d’autres expériences mémorables, comme des safaris pédestres, des sorties de nuit et les activités océaniques évoquées plus haut, mais aussi des visites de villages et de communautés zoulou – des rencontres humaines inoubliables. 

Avec 2000 collaborateurs (personnel des lodges et équipes logistiques implantées sur trois continents), l’avantage d’une structure aussi conséquente que celle de &Beyond est la prise en charge des clients de leur arrivée à leur départ. Plus qu’un détail alors que tant d’organisateurs de safaris proposent des prestations décevantes. Intérêt auquel s’ajoute, pour les plus exigeants, un service de conciergerie personnelle permettant d’adapter leur séjour à la carte (nuit en pleine brousse dans des lits confortables installés autour d’un grand feu de bois et éclairés par une multitude de lanternes suspendues aux arbres, sous la protection rassurante de gardes armés ; ou promenade d’observation du grand gibier…),aussi bien pour les couples que les familles avec enfants, les groupes ou même les voyages d’incentive des entreprises. Clairement concerné par la préservation des cultures et de la vie sauvage autour de ses lodges, &Beyond emploie et forme prioritairement les populations locales, et participe aux activités de l’Africa Foundation, qui visent à améliorer l’accès à l’eau (vital), les soins de santé (essentiels) et surtout l’éducation (qui seule peut assurer l’avenir). Dans ce cadre les clients de Forest Lodge peuvent visiter les communautés de Mduku et Mnqobokazi, le marché artisanal de Mbhedula, la clinique de Mduku et l’école de Khulani. Mais l’expérience la plus marquante reste toutefois la visite de familles de la communauté zoulou, dont les us et coutumes stupéfient les citoyens de pays développés que nous sommes (lire encadré Au cœur d’une famille Zoulou).

Les habitués des safaris photo haut de gamme savent aussi que les lodges qui les accueillent sont toujours de petites dimensions, généralement entre une douzaine et une petite vingtaine de villas, ce qui permet de garantir à la fois l’intimité des game drives (les voitures n’emmenant qu’un ou deux couples) et de la vie dans les espaces communs et les restaurants. Ce qui n’empêche pas de nombreux safaristes de partager des tables communes avec d’autres amateurs afin de discuter de leur passion commune. Le boma, enclos à ciel ouvert protégé par de hauts murs interdisant l’entrée des animaux, est un endroit idéal pour ce genre de rapprochement, ce qui laisse pour le dîner le choix entre le traditionnel au restaurant, l’intime dans la villa et le communautaire dans le boma, où les guides dînent avec les clients, répondant à toutes les questions qu’ils n’auraient pas encore posées sur les animaux. Le dîner y est exclusivement servi sous la forme d’un buffet panafricain.

Forest Lodge ne compte que douze villas, dans lesquelles on peut vivre comme si l’on était seul au monde. Chacune d’elles propose un salon, une chambre, une salle de bain, un double dressing et une terrasse dotée d’un canapé, une table basse et un bar. Les villas de Forest Lodge sont climatisées, un luxe appréciable que l’on est loin de retrouver partout.

Des guides spécialement formés

La qualité des guides est également un élément important dans le choix d’un lodge. Les habitués diront décisif car ce sont ceux-ci qui ont la charge d’aller débusquer des animaux quelquefois visibles de loin (troupeaux de buffles ou d’éléphants) mais quelquefois totalement dissimulés dans les hauts buissons, arbustes et plantes de la brousse. Les organisateurs les plus sérieux forment eux-mêmes leurs gardes, qu’ils recrutent dans la population locale parce que les hommes qui ont grandi là ont appris dès leur plus jeune âge à lire et interpréter les traces laissées par les animaux, et s’avèrent naturellement d’excellents pisteurs et naturalistes. Connaissant tous les animaux vivant sur leur territoire, ils connaissent leur comportement, leur mode d’alimentation et leurs habitudes de chasse, permettant de les trouver là où un touriste n’aurait vu que de la brousse, et de les approcher autant qu’il est possible dans les meilleures conditions de sécurité. Pour assurer leur formation, &Beyond a créé trois écoles réputées parmi les meilleures de la spécialité.

Parmi les fameux Big Five, un est abondamment représenté à Phinda : il s’agit du rhinocéros noir. Les guides apprennent à leurs clients à reconnaître leurs traces, à localiser leurs terriers et leurs grattoirs, et à rester à une distance prudente. Car l’animal le plus dangereux de la brousse n’est pas celui que l’on croit : interrogée à brûle-pourpoint, la majorité des visiteurs indiquera les fauves et les éléphants. Faux : le rhinocéros est plus susceptible de charger une voiture qu’un lion, un léopard ou un éléphant, et le plus dangereux entre tous, dont l’apparence placide est trompeuse, est l’hippopotame, responsable du plus grand nombre de morts d’hommes chaque année en Afrique, loin devant les fauves et les crocodiles.

Au-delà des fameux Big Five qui font le bonheur des photographes, on peut observer ici de nombreux autres mammifères, mais aussi une variété d’oiseaux incroyable (on parle de safari ornithologique pour ceux qui ne viennent là que pour les volatiles), pour laquelle certains gardes ont été spécialement formés.

Un détail mérite encore d’être souligné : il s’agit des divers accessoires disponibles dans les voitures afin de permettre de réaliser les meilleures photos, comme d’excellentes jumelles Swarovski et des supports de longs téléobjectifs permettant de stabiliser ceux-ci.

Mountain Lodge : plus haut de gamme

Perché au sommet d’une colline à une trentaine de minutes de voiture de Forest Lodge, Mountain Lodge offre des prestations plus haut de gamme que le précédent. On y arrive par un grand patio distribuant à droite la salle de restaurant, à gauche la boutique et en face le bar et une vaste terrasse panoramique. Au premier abord l’impression d’espace plus généreux participe de cette perception, de même que la grande salle à manger bordée par un balcon qui permet de prendre son repas (petit déjeuner, déjeuner ou dîner) avec une vue imprenable sur la nature environnante et les monts Lebombo en arrière-plan. Cette première impression se trouve renforcée par la décoration et la qualité du bar, qui renvoient les cinéphiles aux Out of Africa et autres films tournés en Afrique. Le Mountain Lodge pousse son avantage avec une grande piscine dominant elle aussi le panorama, de surcroît flanquée d’une terrasse pourvue de lits de repos. Un endroit idéal pour siroter un apéritif au retour d’un game drive. Ensuite au lieu de marcher sur des chemins de terre sèche qui rendent difficile le roulage des valises-trolleys et salissent les chaussures, on accède aux villas par des voies pavées nettement plus agréables.

Les villas sont quant à elles comparables à celles du Mountain Lodge : représentatives de l’architecture locale et pourvues de tout le confort moderne. Elles bénéficient d’un petit salon à l’entrée, d’une chambre, un bureau, un double dressing et une salle de bain. Comme dans le lodge précédent une terrasse complète l’ensemble, mais elle est pourvue ici d’un petit bassin (parler de piscine serait très exagéré) de 4 mètres sur 4 et d’1,50 mètre de profondeur. Malheureusement, pas plus la grande piscine panoramique que les bassins individuels ne sont chauffés, ce qui au mois d’octobre où nous avons réalisé ce reportage les rendait impraticables. En revanche, la taille de la terrasse, pourvue de deux transats, d’une table et de deux chaises, se prête volontiers à l’organisation d’un dîner intime dans une atmosphère très romanesque. Un regret cependant : qu’aucun éclairage n’ait été prévu ici, ce qui fait que sauf dans le cas d’un dîner (pour lequel la table est éclairée par des photophores), il est impossible d’y prendre un moment de repos ou d’y lire un livre à la nuit tombée (c’est-à-dire, en Afrique rappelons-le : à 18 heures). Il y a là une petite amélioration facile à apporter.

Ci-dessus : situées dans l’une des dernières forêts de sable sec du monde, les suites enchanteresses du Phinda Forest Lodge permettent de voir de près des antilopes, des singes ou des oiseaux circulant librement dans le lodge. 

Pour ce qui concerne la faune, elle est la même que celle de Forest Lodge puisque Mountain est installé dans la même réserve. Comme à Forest, personne ne reste insensible aux innombrables antilopes qui déambulent toute la journée entre et autour des villas, sans se soucier le moins du monde des hommes qui occupent celles-ci. On fera en revanche attention à ne rien laisser sur la terrasse extérieure, les babouins ayant la fâcheuse habitude d’y chaparder tout ce qu’ils y trouvent. Lors de notre séjour un individu plus malin que les autres a trouvé le moyen d’ouvrir le bar de la terrasse (pourtant fermé par un crochet), révélant au passage un goût prononcé pour le Coca-Cola, dont on a retrouvé toutes les cannettes éventrées dans les arbres alentour !

Les éléphants aussi

Une précision à l’attention des amateurs d’éléphants : la réserve Phinda s’étant protégée des pachydermes par des clôtures électriques en raison des dégâts que ceux-ci causent dans la brousse, sur demande votre guide vous amènera vers les dizaines d’éléphants qui vivent de l’autre côté de cette frontière bien symbolique. Une expérience qui reste parmi les plus inoubliables de notre safari puisque, ayant eu la chance de trouver un troupeau comptant plusieurs mères et plusieurs éléphanteaux âgés d’entre trois et douze mois (du bébé au pré-adolescent), nous en approcher trop près nous a valu de découvrir le barrissement d’un avertissement éléphantesque et d’être pris en chasse par la mère du plus jeune bébé, qui s’est précipitée vers nous et ne nous a abandonnés que lorsque nous avons été à une distance qu’elle estimait suffisante pour la sécurité de sa progéniture. Pas de réel danger selon notre guide, qui sait interpréter les postures des animaux et nous a précisé qu’il s’agissait uniquement de nous éloigner, non de nous chasser, auquel cas la posture du colosse et le mouvement de ses oreilles eussent été différents. Quoi qu’il en soit, même sachant cela l’expérience est inoubliable.

(1) – Littéralement : les cinq grands mammifères africains : le lion, l’éléphant, le léopard, le rhinocéros et le buffle.

Ci-dessus : situées dans l’une des dernières forêts de sable sec du monde, les suites enchanteresses du Phinda Forest Lodge permettent de voir de près des antilopes, des singes ou des oiseaux circulant librement dans le lodg. Partie commune du Phinda Mountain Lodge où il fait bon se retrouver le soir près du bar. Dîner sur la terrasse privée de la suite. 
https://www.andbeyond.com/our-lodges/africa/south-africa/kwazulu-natal/phinda-private-game-reserve/andbeyond-phinda-mountain-lodge/

Au cœur d’une famille zoulou
Originaire de Tanzanie, le peuple Zoulou reste très présent dans tout le pays, où il s’est installé au XIVème siècle et où il a fait souche, se distinguant lors des guerres contre l’occupant britannique du XIXème siècle par son opiniâtreté et sa valeur au combat. Un siècle plus tard, ceux qui n’ont pas migré vers les grandes villes sont cultivateurs et vivent en famille selon une organisation patriarcale. Ainsi les lotissements que nous avons visité sont-ils constitués d’une demi-douzaine à une douzaine de maisons, réunies dans un même espace fermé autour de celle du patriarche (ou de sa veuve). Le confort y est très spartiate, sans eau courante ni électricité pour certaines d’entre elles.
Jusqu’à l’arrivée des missionnaires européens, le Zoulou était exclusivement parlé, et n’a acquis une forme écrite qu’avec l’adoption de l’alphabet latin exporté d’Europe dans le courant du XIXème siècle, et la création des premières écoles indigènes, dont la première date de 1901. A la suite de deux ans de combats avec les Boers, la communauté zouloue fut éclatée en treize potentats dirigés par autant de rois, qui se livrèrent eux-mêmes à des guerres fratricides jusqu’à l’aube du XXème siècle, avant de connaitre un demi-siècle de paix relative sur un territoire créé ex-nihilo par l’occupant et baptisé Zululand. Les quarante années d’apartheid impactèrent profondément la vie de la communauté, qui était jusque là répartie partout dans le pays et fit l’objet de déplacements forcés vers des terres assignées par les Blancs, déportations qui affectèrent profondément la structure sociale zouloue, qui reposait sur une cellule familiale large résultant de la polygamie.
Aujourd’hui la majorité des Zoulous n’ont qu’une femme, monogamie dictée par des raisons économiques plus que sociales. Ainsi notre chauffeur d’un jour nous expliqua-t-il que la main d’une jeune femme se payait onze chèvres au père de famille, plus dans le cas de jeunes femmes très belles ou étant allées à l’école, cette valeur descendant à quatre chèvres seulement dans le cas de veuves avec enfants. On estime qu’une quinzaine de millions de Sud-Africains parlent aujourd’hui le Zoulou, parmi lesquels neuf dont c’est la langue maternelle.
Dans l’une des maisons que nous avons visitées, nous avons rencontré une future teller, comprendre « celle qui raconte l’avenir », autrement dit une diseuse de bonne aventure. Et notre guide de préciser le rôle de cette femme dans la communauté : « Dans notre culture, il y a longtemps, il n’y avait pas de clinique, pas d’hôpital : si quelqu’un était malade, ou avait mal au ventre ou mal à la tête, il se rendait dans une sorte de dispensaire, avec une salle de médecine. Maintenant ce sont les futur tellers qui y officient. Ce peut être des hommes ou des femmes, mais tout le monde ne peut pas décider de devenir future teller : il faut être choisi par les esprits. Et quand un future teller meurt, les esprits en choisissent un autre au sein de la famille. » Alors que nous lui demandons comment on devient future teller, notre guide nous explique avec un naturel confondant que la formation, qui dépend de la puissance de l’esprit de l’élu(e), demande une douzaine de mois d’entraînement. « Avec l’actuelle future teller nous avons commis une erreur, car elle prédisait leur avenir à tous nos invités, ce qui n’était pas la bonne chose à faire parce qu’au moment où nous quittions la maison, certains d’entre eux étaient mécontents de l’avenir qu’elle leur avait annoncé. Certains se sont battus entre eux, et nous avons dû en reconduire certains à Durban, les séparer du reste de la famille. Nous avons donc changé cela et nous n’amenons plus nos invités ici pour qu’on leur prédise leur avenir mais pour encourager leur esprit à travailler efficacement. »
Plus conforme à nos normes sociales, nous avons aussi rencontré Cathy, la boulangère locale. Agée d’une trentaine d’années, Cathy symbolise la réussite au sein de la communauté. Ayant appris le métier en étant employée dans une autre boulangerie, elle a décidé de créer son entreprise afin de pouvoir mieux subvenir aux besoins de sa famille et a imaginé de former les volontaires à la fabrication du pain et des viennoiseries locales, mais aussi à la gestion d’une entreprise artisanale, afin que celles-ci puissent à leur tour créer leur structure, devenir indépendantes et former à leur tour de jeunes boulangères entrepreneuses. Approvisionnant 42 magasins de la région, elle emploie cinq salariées à plein temps et a formé 177 jeunes femmes dans le courant des deux années passées. « En trois mois de classe et neuf mois dans les boutiques, je leur enseigne comment tenir la comptabilité, l’agenda financier, le marketing, tout ce qui concerne les affaires », nous explique-t-elle avant de retourner à ses fours, où cuit la fournée de la mi-journée.

Phinda, une formidable aventure humaine
Jusqu’au début des années 1990, il n’y avait ici que quelques fermes de bétail et de culture d’ananas, qui périclitaient en raison des nombreux parasites vivant dans la région. Tout change en 1991 avec l’achat de 10.000 hectares de terrain par un groupe de cinq hommes décidés à rendre la région à son habitat naturel, qui choisirent pour l’entreprise le nom de Phinda, qui signifie « le retour » : retour de la nature et de la vie sauvage. A la différence du bétail, décimé par lesdits parasites, les animaux sauvages sont insensibles à ceux-ci et ont donc prospéré rapidement dès qu’ils ont été réintroduits. L’originalité de l’opération a consisté ici en le fait de réintroduire les guépards avant les lions, ce qui n’avait jamais été réalisé auparavant, les deux espèces étant naturellement ennemies. « On toujours introduit les lions avant les guépards dans une population, nous explique Kelly, Directeur Général de Mountain Lodge, parce que pour une question de territorialité, le plus grand prédateur du guépard est le lion. Et aujourd’hui, trente ans plus tard, Phinda reste le programme de réintroduction de guépards le plus réussi de l’histoire de la conservation, songez que la moyenne de survie d’un guépard de la naissance à l’âge adulte est d’environ 25%, alors qu’elle atteint 42% chez nous. Et c’est à Les que nous le devons ». L’homme qu’évoque Kelly se nomme Les Carlisle, qui a dirigé les opérations à Phinda à partir de 1992 et est aujourd’hui l’une des figures de proue de la conservation dans le monde. A l’époque, après les léopards et les lions, il introduit un troupeau de rhinocéros, puis un troupeau reproducteur de quatorze éléphants venant du parc national Kruger, venu rejoindre une vingtaine d’éléphants orphelins achetée par ailleurs.
Puis au fil des années Phinda va étendre son territoire, jusqu’à atteindre les 30.000 hectares actuels. « En triplant notre superficie nous avons pu tripler nos populations, précise Kelly, et les propriétaires privés qui ont abandonné leurs clôtures avec nous ont participé à cette extension pour environ 15.000 hectares, parce que nous avons créé un trust et un comité qui leur versent des revenus afin que nous puissions utiliser leurs terrains pour les animaux et nos safaris. Le but n’était pas uniquement d’offrir une belle expérience de safari sans faille, mais de faire voyager nos clients de manière durable et de redonner aux communautés. On profite du luxe mais on prend soin de la terre : le but et l’objectif sont alignés, et c’était notre business model. »
Aujourd’hui la réserve Phinda abrite quelques 110 éléphantes, 32 guépards, un cheptel de rhinocéros à l’effectif gardé confidentiel à cause du braconnage, 35 ou 36 lions, et un nombre incalculable d’antilopes de différentes espèces. L’une des principales préoccupations du personnel de terrain est d’essayer de sauvegarder les léopards, régulièrement attaqués par les lions. « Et quand ils se battent, c’est toujours le lion qui gagne, toujours. Heureusement, les lions sont forts mais les guépards sont très rapides, c’est leur force » précise notre guide. Pour tenter de préserver l’espèce, les guides n’hésitent pas à abriter des léopards blessés ou épuisés dans le boma (restaurant du soir clos de mur et à ciel ouvert installé dans chaque lodge), le temps qu’ils récupèrent et reprennent des forces avant de repartir.
Concomitamment à la préservation des animaux, Phinda a également un rôle vertueux auprès de la population locale. En partenariat avec l’Africa Foundation, les lodges interviennent directement dans les communautés environnantes : création et gestion de cliniques, de crèches, d’écoles et de programmes d’alimentation, mais aussi formation des jeunes de 18 à 26 ans, employés et formés pendant une année avant de recevoir un certificat qui leur permet d’aller offrir leurs services à d’autres établissements hôteliers en tant que serveurs, commis de cuisine, pisteurs pour les animaux, et majordomes pour les meilleurs. En quittant Phinda, ces jeunes hommes ont appris un métier et ont eu le temps de décider ce qu’ils ont envie de faire de leur vie : de s’imaginer un avenir.
Et puis, au-delà des considérations humaines, tout le personnel de Phinda est d’ores et déjà tourné vers le nouvel objectif fixé par Joss Kent : présenter une empreinte carbone nulle à l’horizon 2030. Autrement dit demain. « Nous vivons une période excitante, conclut Kelly : nous éliminons les générateurs électriques en dotant tous nos lodges de panneaux solaires dernière génération, 90 à 95% de nos pièces de mobilier – canapés, fauteuils, oreillers, chandeliers… – sont conçus et fabriqués par des artisans locaux… En Afrique nous avons une expression qui dit « Local is lekker », que l’on peut traduire par « local is fun, and nice ».

Le Cap : une découverte

Située à la pointe sud du pays, Le Cap (Cape Town en anglais) tire son nom du Cap de Bonne  Espérance voisin. Capitale parlementaire (la capitale administrative est Pretoria), elle est la ville-mère d’Afrique du Sud, celle où l’histoire du pays commença et lui dessina sa physionomie actuelle, et bénéficie d’une géographie majestueuse, aux pieds de l’étonnante Montagne de la Table et des montagnes de Signal Hill, Lion’s Head et Devil’s Peak. Et à proximité immédiate du Cap de Bonne Espérance, extrême pointe sud du continent africain.

On ne manque pas d’être étonné, en entrant dans la ville, par sa propreté, notamment caractérisée par l’absence de papiers sur les trottoirs, sa fluidité malgré une circulation conséquente, et la modernité architecturale de ses immeubles. Rien à voir avec Johannesburg par où a commencé notre périple. Pour notre séjour nous avons choisi le One & Only, récemment rénové, éminent représentant local de l’hôtellerie haut de gamme, et pour ce que nous avons eu l’occasion de voir des établissements concurrents, le plus luxueux entre tous, installé sur le waterfront, où les caméras de télésurveillance et le nombre de policiers dans la rue sont encore plus élevés que dans le reste de la ville : un quartier où l’on ressent la même impression de sécurité qu’à Monaco, Genève ou Dubaï. Comme dans la majorité des établissements de ce niveau, on aborde l’établissement par un vaste lobby donnant sur un bar aux proportions tout aussi généreuses, lequel donne, via d’immenses baies vitrées, sur la célèbre Table Mountain, à la topographie si caractéristique, qui lui offre un panorama unique au monde.

Baptisé Vista Bar & Lounge, il est placé sous la protection des statues des Veilleurs, œuvres de l’artiste kenyan Stanislav Trzebinski, qui rappellent la légende des origines mythologiques de Table Mountain et exalte la dualité homme-nature. Célébration de la modernité de la ville, le complexe cache derrière sa façade une petite enclave close abritant une île artificielle posée au centre d’un bassin alimenté à l’eau de mer, sur lequel circulent deux bateaux permettant de découvrir l’hôtel et ses alentours avec un autre regard. Récente curiosité de l’endroit : un couple de loutres a passé de manière inexplicable les filtres qui renouvellent en permanence l’eau du bassin, et se trouve de toute évidence fort bien dans son nouvel habitat, qui présente le double avantage d’une eau propre et de l’absence de tout prédateur, se montrant complaisamment aux clients de l’hôtel toujours ravis de cette rencontre impromptue. L’île, à laquelle on accède par une passerelle qui n’est pas sans rappeler les ponts japonais, accueille le spa, un restaurant et la vaste piscine de l’hôtel.

Mais LE restaurant qu’il faut absolument visiter est le Nobu, niché dans le bâtiment principal. Inutile de revenir sur les qualités de la fameuse chaîne créée par Nobuyuki Matsushita, Robert de Niro et deux autres associés, dont nous avons eu l’occasion d’apprécier les restaurants de Milan, Londres, New York, Los Angeles et Dubaï. Celui du Cap ne déroge pas à la tradition d’excellence et accueille ses clients dans un cadre japonisant qui interpelle par sa hauteur sous plafond inhabituelle. Inconvénient corollaire : associée à une décoration exempte de rideaux et autres tentures murales, cette caractéristique donne une salle assez sonore, c’est bien le seul reproche que l’on puisse lui faire. Pour le reste, impossible de ne pas s’extasier au souvenir du tataki de saumon au caviar ou du pavé de bœuf Wagyu cuisiné de quatre façons différentes, un régal. La carte des vins est à la hauteur de la réputation de l’établissement. Une précaution à prendre compte tenu de la taille de ce dernier (131 chambres et suite, et 40 chambres et suites spacieuses situées sur une île privée adjacente) : réserver impérativement. Et un regret à exprimer : celui des goûts vestimentaires de certains vacanciers, pour qui « tenue correcte exigée » n’a visiblement pas la même signification que pour nous et dont les bermudas, tee-shirts et autres baskets font un peu tâche dans le décor… Dans certains endroits un maître d’hôtel les prierait d’aller s’habiller conformément au dress code requis, une rigueur hélas rarement appliquée dans l’hémisphère sud.

Impossible de passer par le One & Only Le Cap sans visiter sa cave à vins, où un sommelier visiblement passionné par son métier vous ravira avec moultes anecdotes et une culture remarquable des vins sud-africains et internationaux, français notamment.

On soulignera les volumes généreux des chambres et suites et leur décoration, inspirée de la région (association des couleurs de Table Mountain et de l’écosystème marin du Cap, l’un des plus complexes du monde) et confiée à des artisans locaux (citons notamment les tirettes de tiroirs en œil de tigre, les têtes de lit symbolisant le Soleil et la Lune, les pots décoratifs réalisés par un créateur du Zimbabwe et son équipe d’artistes perliers, les cadres des miroirs sculptés à la main par Ben Tuge pour Coote and Wench…) et la petite terrasse sur laquelle prendre un verre face à Table Mountain est toujours un ravissement. Surtout en fin de journée, lorsque des bancs de brouillard denses apparaissent au sommet et dégringolent de la façade abrupte, dissimulant in fine totalement la montagne au regard : un instant magique.

De gauche à droite : vue imprenable de la chambre avec vue sur Table Mountain sous l’avalanche de nuages. Face à l’hôtel, le port du Cap et le V&A Waterfront où se situe le Devil’s Peak Penthouse. La Chapman’s Peak Drive, route panoramique en corniche classée monument national, longe la façade atlantique de la montagne.

Pour la petite histoire, c’est au milliardaire Sol Kerzner que l’on doit cet hôtel, construit loin des standards ostentatoires et très populaires du complexe Sun City avec lequel il s’est fait connaître au début des années 1980. Ici pas de piscines à vagues, pas de montgolfières, pas de promenades à dos d’éléphants, pas de plages de sable blanc artificielles : le bâtiment principal et son île ont été conçus selon les goûts personnels de Kerzner, pour lui, sa famille et ses amis. Et pour la clientèle haut de gamme qu’il était habitué à fréquenter au cours de ses innombrables voyages, dont il savait qu’une partie souhaite bouger toute la journée et profiter des opportunités offertes par le complexe et la ville, tandis qu’une autre partie veut se reposer à l’écart de l’agitation du monde extérieur. En homme d’affaires aguerri, le milliardaire a cependant tenu à ce que « son » hôtel soit ouvert pour la Coupe du Monde 2009, qui draina un demi-million de passionnés de football en Afrique du Sud en général et au Cap en particulier.

A voir alentour : Chapman’s Peak Drive et les manchots de Boulders Beach

N’y allons pas par quatre chemins : les neuf kilomètres de Chapman’s Peak Drive sont réputés être les neuf plus beaux kilomètres côtiers du monde. Située sur la côte ouest de la péninsule, cette route côtière est classée monument national. Reliant Le Cap à Noordhoek, elle ne compte pas moins de 114 virages, et serpente coincée entre falaises et montagne, surplombant de plusieurs centaines de mètres un océan Atlantique le plus souvent agité et des plages infinies balayées en permanence par les rouleaux. Un panorama inoubliable, romanesque en diable, qui laisse l’impression d’évoluer dans un décor de film. Large et bénéficiant d’un revêtement parfait car régulièrement entretenu, elle constitue un point de vue incontournable qu’il serait 
dommage de négliger lors d’une visite au Cap. D’autant plus que la région a eu l’intelligence d’installer de nombreuses aires de repos où s’arrêter le temps de profiter du paysage et faire quelques photos. Une merveille d’autant plus incontournable que l’on peut emprunter Chapman’s Peak Drive pour se rendre à ou revenir du quartier de Boulders Beach, à une trentaine de kilomètres du Cap, où vit en totale liberté une importante colonie de manchots, d’environ 3000 individus. Ces curieux oiseaux aquatiques, qui se déplacent sur terre debout sur de courtes pattes palmées, équilibrent leur démarche dodelinante en s’aidant de leurs embryons d’ailes, qui ne leur permettent pas de voler mais constituent de très efficaces gouvernails lorsqu’ils plongent en mer à la recherche de leur nourriture. Les milliers d’individus qui constituent la colonie ont élu domicile sur les plages de cette petite bourgade il y a une quarantaine d’années et n’en sont plus repartis, encouragés en cela par les autorités de la municipalité, qui ont fermé la plage principale pour leur en réserver l’usage. De fait, on y accède aujourd’hui via tout un circuit de passerelles de bois installées entre dunes et plages, d’où l’on a toute latitude pour les voir vivre sans aucune contrainte, à portée de main des humains auxquels ils sont désormais habitués. Pour les amateurs, il existe au bout du parcours une petite crique où il est encore possible de se baigner en cette exaltante compagnie. Irrésistibles du fait de leur démarche comique, les manchots du Cap mesurent entre 60 et 70 cm et pèsent de 2 à 4 kilos. Il s’agit hélas d’une espèce en voie de disparition, dont la population totale est passée de quatre millions de têtes il y a deux cents ans à 55.000 individus aujourd’hui.

Les manchots du Cap, classés dans la liste rouge des espèces menacées, vivent en totale liberté à Boulders Beach.

L’Histoire

L’Afrique du Sud est l’un des pays les plus anciens du monde. Les spécialistes y ont retrouvé des preuves de présence des Bochinans, qui y vécurent il y a plus de 25.000 ans, et des Bantous qui y apparurent il y a 1500 à 1700 ans, les deux peuples vivant cette période du début de notre Histoire en une cohabitation pacifique. Les premiers Européens ne découvrent le pays qu’en 1488, avec Bartolomeu Dias. Mais le navigateur portugais n’y voit pas d’intérêt pour son roi et ne fait que le contourner, découvrant dans son périple le cap de Bonne-Espérance, qu’il baptise ainsi car le lieu apporte au royaume l’espoir du commerce avec les Indes. Quelques années plus tard c’est un autre Portugais, Vasco de Gama, qui contourne l’Afrique et ouvre la voie au commerce entre le continent européen et les Indes. Il faut attendre 1644 pour qu’un navigateur hollandais s’échoue à Mouille Point où son équipage restera bloqué quatre mois. Quatre ans plus tard, c’est un autre vaisseau de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (connue dans le monde anglosaxon sous l’acronyme VOC) qui s’échoue au pied de la montagne de la Table, où son équipage restera un an, le temps de découvrir un climat méditerranéen propice à la culture avant d’être secouru par un autre navire. Encore quatre ans plus tard les Pays-Bas dépêchent une flotille, dont les marins font souche et s’installent dans la région, en chassant les populations qui y vivaient. Se rebellant contre l’envahisseur, celles-ci sont soumises par la puissance néerlandaise, qui établit au Cap un premier Commandeur européen. Nous sommes en 1679, la ville du Cap est créée, qui va rapidement accueillir des immigrants néerlandais, allemands et scandinaves. Quelques années plus tard ce sont des Huguenots français fuyant les guerres de religion qui rejoignent la petite communauté, et en 1691 le territoire accède au statut de colonie, dont le trait le plus particulier et d’être constituée exclusivement de Blancs, caractéristique qui se trouvera être, deux siècles et demi plus tard, à l’origine de l’apartheid, les communautés noire et blanche revendiquant toutes les deux d’être les premiers habitants du pays. Un siècle plus tard la VOC fait faillite, ouvrant les portes de celui-ci à l’Angleterre, alors premier empire colonial du monde, qui l’annexe en 1814 et y envoie quelques 5000 colons, qui participent à creuser le fossé entre les Anglais et les Boers, nom donné aux descendants des premiers citoyens libres du pays, installés au Cap au terme de leur contrat avec la VOC. Détrônant le Néerlandais pour devenir la langue officielle du pays en 1828, l’Anglais l’est encore aujourd’hui.

De gauche à droite : ancienne carte d'explorateur. Nelson Mandela à Umtata en 1937. Village Bantous, Afrique du Sud, 1870, et village Bochinans.

L’abolition de l’esclavage en 1833 va se trouver à l’origine des 2ème et 3ème révolutions des Boers, ces derniers considérant qu’il s’agit là d’une atteinte à la volonté divine de hiérarchisation des races, et constituant la République Boer indépendante en réaction à l’arrogance des autorités britanniques face à leurs revendications. L’exode de ces pionniers vers le Nord du pays, effectué pour l’essentiel en famille et en chars à bœufs, constitue la première étape de l’épisode historique des Afrikaners, autoproclamés peuple élu en marche vers la terre promise. La petite communauté va rapidement se heurter aux zoulous en la personne de leur roi, qui après avoir laissé croire à un accord avec les Boers, ordonne le massacre de toute la colonie. Cette trahison déclenche un conflit armé entre Boers et Zoulous, qui se solde par la défaite sanglante des seconds à Blood River, où 500 Boers puissamment armés annihilent 10.000 guerriers zoulous venus les anéantir. La zone ne connaitra plus la paix avant des décennies, la Couronne britannique dépêchant ses troupes au Natal afin de contrer l’influence grandissante des Boers, mais devant concéder à ces derniers la création des républiques indépendantes du Transvaal et de l’Etat libre d’Orange, avant de se trouver à son tour attaquée par la communauté zouloue.

Le diamant bouleverse l’économie du pays

C’est alors que survient un événement tout à fait inattendu : la découverte en 1867 de gisements diamantifères dans le Transvaal, qui vont donner lieu à de nouvelles luttes d’influence entre Anglais et Boers et à la naissance de la ville de Kimberley, vers laquelle vont converger de nombreux paysans noirs reconvertis en mineurs et chercheurs d’or. Une nouvelle guerre entre Anglais et Zoulous se termine par la victoire de l’Empire, beaucoup mieux préparé militairement et puissamment armé. Provisoirement apaisée, la zone ne tarde cependant pas à s’embraser de nouveau, en un nouveau conflit opposant cette fois les Anglais aux Boers. L’immense richesse du Transvaal en gisements de diamants incite les premiers à annexer le territoire, déclenchant la première guerre des Boers, au terme de laquelle les Anglais doivent s’incliner et quitter l’Etat. Mais c’est la découverte de gisements d’or bien plus importants encore (il s’agit alors de la première zone aurifère du monde) qui va de nouveau précipiter les événements. Sans surprise, cette manne providentielle suscite bien des appétits, et au-delà de deux des milliers de Noirs venus de tout le pays pour travailler dans les mines ceux de nombreux aventuriers et hommes d’affaires britanniques, au premier rang desquels Cecil Rhodes, qui après être devenu Premier ministre de la Colonie du Cap, fondera la célèbre De Beers, qui fait aujourd’hui encore le jour et la nuit sur le marché du diamant. L’importance des gisements découverts affecte les cours des bourses de Londres et Paris, qui perdent la tête dans des envolées spéculatives dignes de celle des subprimes à venir, et déclenche la seconde guerre des Boers, consécutive à l’ultimatum de Joseph Chamberlain, ministre britannique des colonies, exigeant de voir les citoyens britanniques jouir des mêmes droits que les autochtones, et notamment du droit de vote, conditions que le président Paul Kruger leur refuse énergiquement. A l’ultimatum de Chamberlain, Kruger répond par un second ultimatum exigeant le départ des Anglais du Transvaal. Les deux pays entrent en guerre le 12 octobre 1899, le Transvaal allié à l’Etat libre d’Orange. La disproportion manifeste entre les forces belligérantes, l’Angleterre ayant fait appel aux troupes de ses colonies australiennes et canadiennes, évite un long conflit : dès le milieu de l’année 1900 Transvaal et Etat libre d’Orange sont occupés, ce qui n’empêchera pas les hostilités de se poursuivre encore jusqu’en 1902, sous forme de guérilla. C’est de cette époque que date la création de la ville de Johannesburg, érigée à une cinquantaine de kilomètres de la capitale du Transvaal, dont les premiers bâtiments furent construits en 1886 pour accueillir les travailleurs de la ruée vers l’or. Quelques années plus tard sa population dépassait déjà le cap des 100.000 habitants. Et l’on doit également à la vérité historique d’indiquer que les premiers camps de concentration, qui caractériseraient quarante ans plus tard la conception de la guerre d’Adolf Hitler, furent eux aussi imaginés à cette époque par l’armée britannique, afin de parquer et « casser » les Boers prisonniers. 28.000 y laissèrent la vie. Les conditions d’une guerre très inégale qui amenèrent à la capitulation des Boers en 1902, qui perdirent leurs républiques et devinrent sujets britanniques.

L’Union d’Afrique du Sud et l’Apartheid

Créée en 1910 afin de faire des provinces de ses quatre colonies et d’unifier celles-ci, l’Union d’Afrique du Sud se dote d’une constitution qui confie le pouvoir politique aux Blancs, pourtant minoritaires (1,3 million, pour 4 millions de Noirs), et son premier gouvernement, dirigé par Louis Botha, met en place une politique ouvertement ségrégationniste, réservant certains emplois aux seuls Blancs. Engagé dans la première Guerre Mondiale aux côtés de l’Angleterre, le pays fournit sa part d’effort de guerre, à laquelle participe grandement la population noire, sans rien obtenir en retour à la fin des hostilités, et la décennie suivante est marquée par l’émergence d’un parti radical réclamant l’indépendance du pays par rapport à la Couronne, qui suscite et entretient un nationalisme afrikaner.

De gauche à droite : 9 mai 1994, l’archevêque Desmond Tutu présente le président Mandela nouvellement élu au balcon de l’hôtel de ville du Cap. Employés dans les mines de diamants De Beers, Kimberley, Afrique du Sud, 1900. Soldats afrikaners pendant la guerre de Boers.

Pourtant le pays s’engage de nouveau sans compter aux côtés du Royaume Uni lors de la seconde Guerre Mondiale, et contribuera de façon significative aux libérations de l’Ethiopie et de Madagascar. Placées sous le commandement de « Monty » Montgomery, les troupes sud-africaines remportent la fameuse bataille d’El Alamein et permettent aux forces alliées de reconquérir l’Afrique du Nord. Le retour à la paix, qui devrait être facteur d’unité nationale, est bien au contraire annonciateur d’un régime qui va mettre l’Afrique du Sud au ban des nations civilisées : l’apartheid. Sensé séparer les communautés noire et blanche afin d’émanciper la première du joug politique et économique de la seconde, celui-ci vise en fait à préserver les intérêts de la population afrikaner, et malgré une opposition blanche déterminée soutenue par le Congrès national (ANC), il va radicaliser une partie de la population, susciter la violence et diviser le pays. Et tandis que celui-ci accède à l’indépendance et rompt ses dernières attaches avec la Grande Bretagne en quittant le Commonwealth, l’ANC est déclaré illégal et ses leaders incarcérés. Parmi eux se trouvent Albert Lutuli, président de parti et Prix Nobel de la Paix 1960, et Nelson Mandela, fondateur de l’aile militaire de l’ANC. Avec plusieurs de ses coreligionnaires, ce dernier est condamné à la prison à vie. Il en sortira le 11 février 1990, après 27 années, 6 mois et 6 jours de détention, devenu célèbre après que l’apartheid fut déclaré crime contre l’humanité par l’assemblée générale des Nations Unies, et fera un discours à l’hôtel de ville du Cap réclamant la paix entre Blancs et Noirs au cours d’une allocution retransmise en direct sur les télévisions du monde entier. Prix Nobel de la paix 1993, il partage celui-ci avec le président Frederik de Klerk, pour l’élimination du régime de l’apartheid qui, selon les termes du Comité Nobel, « donnait un visage au racisme ». Elu Président de la République l’année suivante, il met en place un gouvernement d’unité nationale incluant Noirs, Blancs et Zoulous, et crée la « nation arc-en-ciel, en paix avec elle-même et avec le monde ». Œuvrant inlassablement à la réconciliation et à la création d’une identité nationale, il est également à l’origine du développement économique du pays, notamment à travers le programme RDP qui réussit la prouesse d’être soutenu par tous les partis politiques du pays. N’ayant pas brigué de second mandat, Nelson Mandela s’est retiré de la vie politique en 1999 pour se consacrer à différentes actions qui lui tenaient à cœur, comme un programme d’aide à l’enfance, la lutte contre le sida (qui décimait alors la population, avec 100.000 morts et un taux record de 22,8% de femmes enceintes séropositives pour l’année ’99) et la Fondation Nelson-Mandela promouvant l’éducation et le devoir de mémoire. Soigné pour un cancer de la prostate, Nelson Mandela décède paisiblement à son domicile, entouré des siens, le 5 décembre 2013, à l’âge de 95 ans. Une centaine de chefs d’Etat a assisté à ses funérailles et, considéré comme l’Abraham Lincoln sud-africain, il reste aujourd’hui encore l’un des principaux symboles de la lutte contre le racisme à l’échelle planétaire, « un colosse moral et une icône de la réconciliation » pour Desmond Tutu, Prix Nobel de la paix 1984.

(ENGLISH TEXTE)
Meeting the Big Five in South Africa
After Botswana, Kenya, Namibia, Rwanda, Zambia and Zimbabwe where we have previously gone to retrieve the Big Five, we chose to go and meet them in South Africa, and took advantage of the trip to discover more about this country with its rich history and geography.
The news of the 20th century has focused a lot of attention on this country at the southern tip of the African continent because of the racial problems that have emerged and taken on proportions that have been denounced by the whole world. After centuries of a rich history (see the final pages of this article), South Africa gave birth to Apartheid, which recalled the darkest hours of the American segregationist era; but also to Nelson Mandela, in whom humanity found one of those providential men – by nature out of the ordinary – whose life challenges and shakes the consciences of the entire world. A man who devoted his life to overthrowing this monstrous regime and imposing his country in the great concert of modern nations. Released in 1990 in front of the world’s television cameras after 27 years of captivity, winner of the 1993 Nobel Peace Prize and President of the country the following year, he devoted his term of office to national reconciliation and did not ask for its renewal, preferring to devote himself to various great humanitarian, national and international causes. Retired from public life at the age of 85 for health reasons (he was suffering from prostate cancer), Mandela passed away ten years later, on December 2013, 5th. More than 100 heads of state attended the state funeral that honoured the life of the man his countrymen called Madiba (a mark of respect due to the name of his original tribal clan), while 53 countries around the world declared a day of national mourning.
Nearly ten years after his death, South Africa is now thriving on his legacy as one of the most developed countries on the African continent. In particular, it benefits from a transport network that allows the tourist to easily reach any of its regions and major cities by air or land.
After the many African countries we have visited in recent years, we wanted to see what Madiba’s country had in store for lovers of the bush and big game, taking advantage of this report to discover a new entity emerging in the small world of high-end safari organisers: Dusty Boots Travel, which in order to impose itself on an already very competitive market, has chosen to offer its clients only the best African lodges, after narrowing down a significant selection of these. Our wonderful safari was planned and customized by Riaan and Caroline at Dusty Boots Travel. They create tailor-made safaris to pristine wilderness areas in Southern and East Africa and will be happy to plan your bespoke journey in the Africa they love.
Our journey started in Johannesburg and ended in Cape Town, where we discovered an eminently welcoming city, very safe, very clean (much cleaner than Paris – its pavements and streets are more reminiscent of Geneva or Monaco!) and with a remarkable tourist infrastructure. But let’s not get ahead of ourselves: we started our stay at the Phinda Forest Lodge.
Meeting the Big Five in the Phinda private reserveA safari in Africa is always a unique experience, one that many enthusiasts return to again and again after having had a taste of it. The silent immensity of the bush, the unforgettable sunrises and sunsets, the cinematic atmosphere of the lodges, and of course the game drives in search of the Big Five that have left their mark on our collective unconscious: so many incomparable emotions and unforgettable memories.
Informed amateurs know that in Africa they will be able to observe and see many of the world’s most fascinating animals in their natural environment. Here there are no keepers to feed them as in European zoos and parks, no fences to stop them, and no pity for the weakest: here the law of nature applies, where predators hunt and kill antelopes and other deer with doe eyes to feed themselves and their young. Here man is accepted but does not reign supreme: the animal accepts his approach but each species and each situation has its own rules. Thus a lion or a cheetah that is full of food (a condition that can be seen from its round belly) will let a car approach much closer than a lioness protecting her cubs. Serious lodge guides are trained to identify their tracks, flush them out and anticipate their behaviour. The important thing is not to worry them (let alone surprise them, which would be more dangerous, because no matter how slowly we move towards them, they have spotted us long before we see them). Accustomed to seeing cars crossing their path, they consider them as a species with which to share their space, but there is no question of the men on board setting foot on the ground, which would radically change their position: the observation is always done from the protective height of an open 4×4. The only concession to be made is to be able to get really close to the animals – sometimes only three or four metres, sometimes about ten, which is already very short when you are facing a lion or an elephant. During the whole observation you have to be very attentive to the behaviour of the animals. Sometimes lions or leopards have been seen to leap up onto the bonnet of a car, where the best thing to do is to remain motionless, not to stand up (which would be interpreted by the animal as a possible aggression) and to wait for the animal to come down and continue its journey. In case of real immediate danger, the guards are armed with high-powered rifles, but this is a safety measure that has never been used, despite the hundreds of visitors who come to the lodges every year.
The first stop on our South African safari is Phinda Forest Lodge. Built in the last dry sand forest in Africa, this resort owned by the &Beyond Phinda Group is one of the first lodges built to a totally ecological standard from the outset. Not a single tree in the dry sand forest – a natural feature that has become rare – was cut down for or during its construction.
Before presenting the lodge, it should be noted that it and the other six lodges of the hotel group are built in the Phinda Private Game Reserve, an area of 26,000 hectares in the province of KwaZulu Natal on the east coast of the country, which has the advantage of allowing visitors to discover the beaches and coral reefs of the nearby Indian Ocean. For game lovers, the reserve has the advantage of being home to the Big Five (1) and a wide variety of other species, including antelopes and birds (no less than 436 species of the latter). Phinda is also home to a large population of black rhino and cheetahs, which means that they can be observed at leisure, whereas safaris are used to having to “go and find” the animals, especially the Big Five, only two of which (the elephant and the buffalo) live in herds, while the others tend to live alone or in pairs.
In addition to the usual twice-daily game drives, Forest Lodge offers other memorable experiences, such as walking safaris, night drives and the ocean activities mentioned above, as well as visits to villages and Zulu communities – unforgettable human encounters.
With 2000 employees (lodge staff and logistics teams on three continents), the advantage of a structure as large as &Beyond’s is that guests are taken care of from arrival to departure. This is more than a detail when so many safari organisers offer disappointing services. For the more demanding, a personal concierge service can be added, allowing them to adapt their stay to their needs (a night in the bush in comfortable beds set up around a large wood fire and lit by a multitude of lanterns hanging from the trees, under the reassuring protection of armed guards; or a walk to observe the big game…), as well as for couples as for families with children, groups or even corporate incentive trips. Clearly concerned with the preservation of the cultures and wildlife around its lodges, &Beyond employs and trains local people as a priority, and participates in the activities of the Africa Foundation, which aim to improve access to water (vital), health care (essential) and above all education (which alone can ensure the future). As part of this, Forest Lodge guests can visit the communities of Mduku and Mnqobokazi, the Mbhedula craft market, the Mduku clinic and the Khulani school. The most memorable experience, however, was visiting families in the Zulu community, whose customs and habits amaze us citizens of the developed world (see box: Inside a Zulu Family).
Those who are used to high-end photo safaris also know that the lodges that host them are always small, generally between a dozen and twenty villas, which guarantees both the intimacy of the game drives (the cars only take one or two couples) and life in the common areas and restaurants. This does not prevent many safaris from sharing tables with other enthusiasts to discuss their common passion. The boma, an open-air enclosure protected by high walls that keep out animals, is an ideal place for this kind of togetherness, leaving the choice for dinner between the traditional in the restaurant, the intimate in the villa and the communal in the boma, where the guides dine with the guests, answering any questions they may have about the animals. Dinner is served exclusively as a pan-African buffet.
Forest Lodge has only twelve villas, where you can live as if you were alone in the world. Each villa has a living room, bedroom, bathroom, double dressing room and a terrace with sofa, coffee table and bar. Forest Lodge villas are air-conditioned, a luxury not found anywhere else.
Specially trained guides
The quality of the guides is also an important factor in choosing a lodge. The regulars will say decisive, because it is the guides who are responsible for tracking down animals that are sometimes visible from afar (herds of buffalo or elephants) but sometimes completely hidden in the high bushes, shrubs and plants of the bush. The more serious organisers train their own rangers, recruiting them from the local population because the men who grew up there have learned from an early age to read and interpret the tracks left by animals, and are naturally excellent trackers and naturalists. Knowing all the animals living in their territory, they know their behaviour, their feeding and hunting habits, allowing them to find them where a tourist would have seen only bush and to approach them as much as possible in the best safety conditions. To ensure their training, &Beyond has created three schools that are among the best in the business.
One of the Big Five is abundantly represented in Phinda: the black rhino. The guides teach their clients to recognise their tracks, locate their burrows and scratches, and to keep a careful distance. Because the most dangerous animal in the bush is not the one you think: when asked point-blank, most visitors will point to wild animals and elephants. Wrong: the rhinoceros is more likely to charge a car than a lion, leopard or elephant, and the most dangerous of all, whose placid appearance is deceptive, is the hippopotamus, responsible for the greatest number of human deaths each year in Africa, far ahead of the fawns and crocodiles.
In addition to the famous Big Five, which are a photographer’s delight, many other mammals can be seen here, as well as an incredible variety of birds (this is called a bird safari for those who only come here for the birds), for which some rangers have been specially trained.
One more detail worth mentioning is the various accessories available in the cars to allow the best photos to be taken, such as excellent Swarovski binoculars and long telephoto lens holders to stabilise them.
Mountain Lodge: more upmarket
Perched on a hilltop about 30 minutes’ drive from Forest Lodge, Mountain Lodge offers more upmarket facilities than the previous one. You arrive via a large patio with the restaurant on the right, the shop on the left and the bar and a large panoramic terrace opposite. At first glance, the impression of more generous space contributes to this perception, as does the large dining room bordered by a balcony which allows you to enjoy your meal (breakfast, lunch or dinner) with an unobstructed view of the surrounding nature and the Lebombo mountains in the background. This first impression is reinforced by the decoration and the quality of the bar, which takes movie lovers back to Out of Africa and other films shot in Africa. The Mountain Lodge takes its advantage with a large swimming pool that also dominates the panorama, and is flanked by a terrace with sunbeds. An ideal place to sip an aperitif after a game drive. Then, instead of walking on dry dirt roads that make it difficult to roll suitcases and dirty shoes, the villas are reached by much more pleasant paved roads.
The villas are comparable to those at the Mountain Lodge: representative of the local architecture and equipped with all modern comforts. They have a small living room at the entrance, a bedroom, an office, a double dressing room and a bathroom. As in the previous lodge, a terrace completes the ensemble, but here it is provided with a small pool (to speak of a swimming pool would be an exaggeration) of 4 by 4 metres and 1.50 metres deep. Unfortunately, neither the large panoramic pool nor the individual pools are heated, which in October when we did this report made them impractical. On the other hand, the size of the terrace, equipped with two deckchairs, a table and two chairs, lends itself well to the organisation of an intimate dinner in a very romantic atmosphere. One regret, however, is that no lighting has been provided here, which means that, except for dinner (for which the table is lit by photophores), it is impossible to take a moment’s rest or read a book after dark (which, in Africa, is 6pm). This is a small and easy improvement to make.
As far as the wildlife is concerned, it is the same as at Forest Lodge, as Mountain is located in the same reserve. As at Forest, no one remains unaffected by the countless antelopes that roam all day between and around the villas, without the slightest concern for the men who occupy them. On the other hand, one should be careful not to leave anything on the outside terrace, as the baboons have the annoying habit of stealing everything they find there. During our stay, one of the baboons was smarter than the others and found a way to open the bar of the terrace (even though it was closed with a hook), revealing in the process a pronounced taste for Coca-Cola, of which we found all the broken cans in the surrounding trees!
Elephants too
For elephant lovers, the Phinda reserve is protected by electric fences because of the damage they cause in the bush. On request, your guide will take you to the dozens of elephants living on the other side of this symbolic border. This was one of the most unforgettable experiences of our safari, as we were lucky enough to find a herd of several mothers and several calves aged between three and twelve months (from babies to pre-teens). Getting too close to the herd resulted in the barking of an elephant warning and being chased by the mother of the youngest baby, who rushed towards us and only abandoned us when we were at a distance she felt was sufficient for the safety of her offspring. No real danger according to our guide who knows how to interpret the postures of animals and told us that it was only a question of moving away from us, not of chasing us, in which case the posture of the colossus and the movement of its ears would have been different. However, even knowing this, the experience is unforgettable.
LEGENDES
From left to right: rhinoceros resting in the shade of an umbrella tree. Immersed in the African bush, it is only on foot that you can fully experience an authentic connection with nature: appreciate the sounds, the smells, understand the territorial markings, analyze and recognize the footprints.
Opposite: Located in one of the world’s last dry sand forests, Phinda Forest Lodge’s enchanting suites offer close-up views of antelope, monkeys and birds roaming freely around the lodge.
From top to bottom and from right to left: common area of Phinda Mountain Lodge where it is pleasant to meet in the evening near the bar. Dinner on the suite’s private terrace.
Suite at Phinda Mountain Lodge. It is not uncommon to see curious impalas near the suites.
EXERGUE
Located in a rare and beautiful sand forest, the glass walls of Phinda Forest Lodge’s
air-conditioned suites offer a breathtaking view of one of the world’s most
unique ecosystems
ENCADRE 1
Inside a Zulu family
Originally from Tanzania, the Zulu people are still very present throughout the country, where they settled in the 14th century and where they have made a name for themselves, distinguishing themselves during the wars against the British occupiers in the 19th century by their stubbornness and their value in battle. A century later, those who did not migrate to the big cities are farmers and live in families according to a patriarchal organisation. Thus the housing estates we visited consisted of half a dozen to a dozen houses, gathered in the same closed space around the patriarch’s (or his widow’s) house. The comfort is very spartan, with no running water or electricity in some of them.
Until the arrival of European missionaries, Zulu was exclusively spoken, and only acquired a written form with the adoption of the Latin alphabet exported from Europe during the 19th century, and the creation of the first indigenous schools, the first of which dates from 1901. Following two years of fighting with the Boers, the Zulu community was split into thirteen potentates led by as many kings, who themselves fought fratricidal wars until the dawn of the 20th century, before enjoying half a century of relative peace in a territory created ex-nihilo by the occupiers and named Zululand. The forty years of apartheid had a profound impact on the life of the community, which had until then been spread throughout the country and was subject to forced displacement to land assigned by the whites, deportations which profoundly affected the Zulu social structure, which was based on a large family unit resulting from polygamy.
Today, the majority of Zulus have only one wife, a monogamy dictated by economic rather than social reasons. Our driver explained to us that the hand of a young woman was paid to the father of the family for eleven goats, more in the case of young women who were very beautiful or who had gone to school, this value going down to four goats only in the case of widows with children. It is estimated that some 15 million South Africans now speak Zulu, of whom nine are native speakers.
In one of the houses we visited, we met a future teller, which means “the one who tells the future”, in other words a fortune teller. And our guide explained the role of this woman in the community: “In our culture, a long time ago, there were no clinics, no hospitals: if someone was ill, or had a stomach ache or a headache, they went to a kind of dispensary, with a medical room. Now it is the future tellers who officiate there. They can be men or women, but not everyone can decide to become a future teller: you have to be chosen by the spirits. And when a future teller dies, the spirits choose another one within the family. As we ask him how to become a future teller, our guide explains with a naturalness that the training, which depends on the power of the spirit of the chosen one, requires a dozen months of training. “With the present future teller we made a mistake, because she predicted their future to all our guests, which was not the right thing to do because when we left the house, some of them were unhappy with the future she had told them. Some of them fought amongst themselves, and we had to take some of them back to Durban, separate them from the rest of the family. So we have changed that and we no longer bring our guests here to have their futures predicted but to encourage their minds to work effectively.”
More in line with our social norms, we also met Cathy, the local baker. In her thirties, Cathy is a symbol of success in the community. Having learnt the trade while working in another bakery, she decided to set up her own business in order to be able to better support her family and imagined training volunteers in the making of local bread and pastries, as well as in the management of an artisanal business, so that they in turn could set up their own business, become independent and train young entrepreneurial bakers. Supplying 42 shops in the region, it employs five full-time staff and has trained 177 young women over the past two years. “In three months in the classroom and nine months in the shops, I teach them how to do the bookkeeping, the financial diary, the marketing, everything about the business,” she explains before returning to her ovens, where the mid-day batch is baking.
ENCADRE 2
Phinda, a great human adventure
Until the early 1990s, there were only a few cattle and pineapple farms here, which were failing due to the many pests living in the area. This all changed in 1991 when a group of five men bought 10,000 hectares of land and decided to return the area to its natural habitat, and named the enterprise Phinda, which means “the return”: the return of nature and wildlife. Unlike livestock, which were decimated by the aforementioned parasites, wild animals are insensitive to them and therefore thrived rapidly once they were reintroduced. The originality of the operation consisted here in the fact of reintroducing cheetahs before lions, which had never been done before, the two species being naturally enemies. We always introduce lions before cheetahs in a population,” explains Kelly, General Manager of Mountain Lodge, “because for territoriality, the cheetah’s biggest predator is the lion. And today, thirty years later, Phinda remains the most successful cheetah reintroduction programme in conservation history, considering that the average survival of a cheetah from birth to adulthood is about 25%, compared to 42% here. And we owe it to Les. The man Kelly refers to is Les Carlisle, who ran the operation in Phinda from 1992 and is now one of the world’s leading conservationists. At that time, after leopards and lions, he introduced a herd of rhinos, and then a breeding herd of fourteen elephants from the Kruger National Park, joining twenty orphaned elephants purchased elsewhere.
Over the years, Phinda expanded its territory to its current 30,000 hectares. By tripling our area we were able to triple our populations,” says Kelly, “and the private landowners who gave up their fences with us helped with about 15,000 hectares, because we set up a trust and a committee to pay them income so that we could use their land for animals and our safaris. The aim was not just to provide a beautiful, seamless safari experience, but to have our guests travel in a sustainable way and give back to the communities. We enjoy luxury but we take care of the land: the goal and objective are aligned, and that was our business model.”
Today Phinda Reserve is home to some 110 elephants, 32 cheetahs, a herd of rhinos whose numbers are kept confidential due to poaching, 35 or 36 lions, and countless antelopes of various species. One of the main concerns of the field staff is to try and save the leopards, which are regularly attacked by lions. “And when they fight, the lion always wins, always. Fortunately, the lions are strong, but the cheetahs are very fast, that’s their strength,” says our guide. To try to preserve the species, the guides do not hesitate to shelter injured or exhausted leopards in the boma (a walled, open-air evening restaurant installed in each lodge), while they recover and regain their strength before leaving.
In addition to preserving the animals, Phinda also has a virtuous role to play with the local population. In partnership with the Africa Foundation, the lodges intervene directly in the surrounding communities: creation and management of clinics, crèches, schools and feeding programmes, as well as training
young people between the ages of 18 and 26, who are employed and trained for a year before receiving a certificate that allows them to go and offer their services to other hotels as waiters, kitchen staff, animal trackers and butlers for the best. By leaving Phinda, these young men have learned a trade and have had time to decide what they want to do with their lives: to imagine a future.
And then, beyond human considerations, all Phinda’s staff is already focused on the new objective set by Joss Kent: to have a zero carbon footprint by 2030. In other words, tomorrow. “We are living in exciting times,” concludes Kelly, “We are eliminating electric generators by equipping all our lodges with the latest solar panels, 90-95% of our furniture – sofas, armchairs, pillows, candlesticks… – are designed and made by local craftsmen… In Africa we have an expression that says ‘Local is lekker’, which can be translated as ‘local is fun, and nice’.
Cape Town: a discovery
ocated at the southern tip of the country, Cape Town takes its name from the nearby Cape of Good Hope. The parliamentary capital (the administrative capital is Pretoria), it is the mother city of South Africa, the place where the country’s history began and shaped its current physiognomy, and benefits from a majestic geography, at the foot of the astonishing Table Mountain and the mountains of Signal Hill, Lion’s Head and Devil’s Peak. And in close proximity to the Cape of Good Hope, the southernmost tip of the African continent.
On entering the city, one cannot fail to be surprised by its cleanliness, notably characterised by the absence of papers on the pavements, its fluidity despite the heavy traffic, and the modern architecture of its buildings. Nothing to do with Johannesburg where our journey started. For our stay we chose the recently renovated One & Only, a leading local representative of the high-end hotel industry, and for what we had the opportunity to see of the competing establishments, the most luxurious of all, located on the waterfront, where the surveillance cameras and the number of police officers on the street are even higher than in the rest of the city: an area where one feels the same impression of security as in Monaco, Geneva or Dubai. As with most establishments of this level, the establishment is approached through a vast lobby leading to a bar of equally generous proportions, which overlooks, through huge windows, the famous Table Mountain, with its characteristic topography, which offers a unique panorama in the world.
Named Vista Bar & Lounge, it is under the protection of the statues of the Watchers, works of Kenyan artist Stanislav Trzebinski, which recall the legend of the mythological origins of Table Mountain and exalt the duality of man and nature. A celebration of the city’s modernity, the complex hides behind its facade a small enclosed enclave housing an artificial island in the centre of a seawater-fed basin, on which two boats circulate, allowing the hotel and its surroundings to be discovered from another angle. A recent curiosity of the place: a couple of otters have inexplicably passed through the filters that permanently renew the water of the basin, and are obviously very well in their new habitat, which has the double advantage of clean water and the absence of any predator, showing themselves complacently to the hotel guests who are always delighted by this impromptu encounter. The island, accessed by a walkway reminiscent of a Japanese bridge, houses the spa, a restaurant and the hotel’s large swimming pool.
But THE restaurant you must visit is Nobu, nestled in the main building. There is no need to go over the qualities of the famous chain created by Nobuyuki Matsushita, Robert de Niro and two other associates, whose restaurants in Milan, London, New York, Los Angeles and Dubai we have had the opportunity to enjoy. The one in Cape Town is no exception to the tradition of excellence and welcomes its customers in a Japanese-style setting with unusually high ceilings. The disadvantage is that, combined with a decoration free of curtains and other wall hangings, this characteristic makes for a rather noisy room, which is the only criticism that can be made. As for the rest, it is impossible not to be ecstatic at the memory of the salmon tataki with caviar or the Wagyu beef steak cooked in four different ways, a delight. The wine list lives up to the reputation of the establishment. One precaution to take given the size of the establishment (131 rooms and suites and 40 spacious guest rooms and suites set on an adjacent private island ): reservations are essential. And one regret to be expressed: that of the clothing tastes of certain holidaymakers, for whom “proper dress required” obviously does not have the same meaning as for us and whose Bermuda shorts, T-shirts and other trainers are a bit of a stain on the decor… In some places a maître d’ would ask them to go and dress in accordance with the required dress code, a rigour which is unfortunately rarely applied in the southern hemisphere.
It is impossible to visit the One & Only Cape Town without visiting its wine cellar, where a sommelier visibly passionate about his job will delight you with many anecdotes and a remarkable knowledge of South African and international wines, especially French.
The rooms and suites are generously proportioned and decorated in a way that is inspired by the region (combining the colours of Table Mountain with the Cape’s marine ecosystem, one of the most complex in the world) and entrusted to local craftsmen (for example, the drawer pulls made of tiger’s eyes, the headboards symbolising the Sun and the Moon, the decorative pots made by a Zimbabwean designer and his team of pearl artists, the mirror frames hand-sculpted by Ben Tuge for the Coote and Wench), and the small terrace on the edge of the hotel. …) and the small terrace on which to have a drink facing Table Mountain is always a delight. Especially at the end of the day, when dense fog banks appear at the top and tumble down the steep facade, eventually completely hiding the mountain from view: a magical moment.
For the record, it is billionaire Sol Kerzner who is responsible for this hotel, built far from the ostentatious and very popular standards of the Sun City complex with which he made a name for himself in the early 1980s. There are no wave pools, no hot-air balloons, no elephant rides, no artificial white sand beaches: the main building and its island were designed according to Kerzner’s personal taste, for him, his family and his friends. And for the upscale clientele he was used to dealing with on his countless trips, some of whom he knew wanted to be on the move all day and take advantage of the opportunities offered by the resort and the city, while others wanted to relax away from the hustle and bustle of the outside world. As a seasoned businessman, however, the billionaire was keen to have ‘his’ hotel open for the 2009 World Cup, which brought half a million football fans to South Africa in general and Cape Town in particular.
What to see around: Chapman’s Peak Drive and the penguins of Boulders Beach
Let’s face it: the nine kilometres of Chapman’s Peak Drive are reputed to be the nine most beautiful coastal kilometres in the world. Located on the peninsula’s west coast, this coastal road is a designated national monument. Connecting Cape Town to Noordhoek, it has no less than 114 bends, and winds its way between cliffs and mountains, overlooking hundreds of metres of mostly rough Atlantic Ocean and endless beaches constantly swept by waves. An unforgettable panorama, romantic in the extreme, which gives the impression of being in a film set. Wide and perfectly surfaced because it is regularly maintained, it is a must-see and a must-do when visiting Cape Town. The region has been clever enough to provide a number of rest areas where you can stop and enjoy the scenery and take some photos. A marvel that is all the more essential as you can take Chapman’s Peak Drive to get to or from Boulders Beach, about 30 kilometres from Cape Town, where a large colony of penguins, numbering about 3,000, lives in total freedom. These curious water birds, which move around on land standing on short webbed feet, balance their waddling gait with the help of their wing embryos, which do not allow them to fly but are very effective rudders when they dive into the sea in search of food. The thousands of individuals that make up the colony took up residence on the beaches of this small town some forty years ago and have never left, encouraged by the municipal authorities, which closed the main beach for their use. In fact, today they are accessed via a circuit of wooden walkways installed between the dunes and the beach, from which one can see them living without any constraint, within easy reach of the humans to whom they are now accustomed. For the amateurs, there is a small cove at the end of the route where it is still possible to bathe in this exalting company. Irresistible because of their comical gait, Cape penguins measure between 60 and 70 cm and weigh between 2 and 4 kilos. Unfortunately, this is an endangered species, whose total population has fallen from four million two hundred years ago to 55,000 today.
LEGENDES
From left to right: breathtaking view from the room with a view of Table Mountain under the avalanche of clouds. Facing the hotel, the Cape Town harbor and the V&A Waterfront where the Devil’s Peak Penthouse is located. Chapman’s Peak Drive, a panoramic road classified as a national monument, runs along the Atlantic side of the mountain. Red-listed endangered Cape Penguin, live in total freedom in Boulders Beach.
History
South Africa is one of the oldest countries in the world. Specialists have found evidence of the presence of Bochinans, who lived there more than 25,000 years ago, and of Bantus, who appeared there between 1500 and 1700 years ago, both peoples living in peaceful coexistence at the beginning of our history. The first Europeans did not discover the country until 1488, with Bartolomeu Dias. But the Portuguese navigator saw no interest in the country for his king and only went around it, discovering the Cape of Good Hope on his journey, which he named because the place brought the kingdom the hope of trade with the Indies. A few years later it was another Portuguese, Vasco da Gama, who sailed around Africa and opened the way for trade between the European continent and the Indies. It was not until 1644 that a Dutch sailor ran aground at Mouille Point, where his crew was stranded for four months. Four years later, another vessel of the Dutch East India Company (known in the Anglo-Saxon world by the acronym VOC) ran aground at the foot of Table Mountain, where its crew remained for a year, the time to discover a Mediterranean climate conducive to cultivation before being rescued by another ship. Four more years later, the Netherlands sent a flotilla, whose sailors settled in the region, driving out the people who had been living there. Rebellious against the invaders, they were subdued by the Dutch power, who established the first European commander in Cape Town. In 1679, the city of Cape Town was created, which quickly welcomed Dutch, German and Scandinavian immigrants. A few years later, French Huguenots fleeing the Wars of Religion joined the small community, and in 1691 the territory was granted the status of a colony, whose most distinctive feature was that it was made up exclusively of whites, a characteristic that would, two and a half centuries later, be at the origin of apartheid, with the black and white communities both claiming to be the country’s first inhabitants. A century later, the VOC went bankrupt, opening the doors to England, then the world’s largest colonial empire, which annexed the country in 1814 and sent some 5,000 settlers to help drive a wedge between the English and the Boers, the name given to the descendants of the country’s first free citizens, who had settled in Cape Town at the end of their contract with the VOC. English dethroned Dutch to become the official language of the country in 1828 and is still the official language today.
The abolition of slavery in 1833 led to the second and third Boer revolutions, as the Boers considered this to be an infringement of God’s will for the hierarchy of races and formed the independent Boer Republic in reaction to the arrogance of the British authorities in the face of their demands. The exodus of these pioneers to the north of the country, mostly with their families and in ox carts, was the first step in the historical episode of the Afrikaners, the self-proclaimed chosen people on their way to the promised land. The small community quickly came up against the Zulus in the person of their king, who, after having let them believe in an agreement with the Boers, ordered the massacre of the entire colony. This betrayal triggers an armed conflict between the Boers and Zulus, which ends in the bloody defeat of the latter at Blood River, where 500 heavily armed Boers annihilate 10,000 Zulu warriors who have come to destroy them. The area would not be at peace again for decades, with the British Crown sending troops to Natal to counter the growing influence of the Boers, but having to concede the creation of the independent republics of Transvaal and the Orange Free State to the Boers, before finding itself under attack from the Zulu community.
Diamonds disrupt the country’s economy
It was then that a completely unexpected event occurred: the discovery in 1867 of diamond deposits in the Transvaal, which gave rise to new struggles for influence between the British and the Boers and to the birth of the town of Kimberley, to which many black farmers converted into miners and gold diggers. A new war between the British and the Zulus ended in victory for the Empire, which was much better prepared militarily and powerfully armed. Although the area was temporarily calmed down, it did not take long for it to flare up again, this time in a new conflict between the British and the Boers. The immense wealth of the Transvaal in diamond deposits encouraged the British to annex the territory, triggering the first Boer War, at the end of which the British had to bow out of the Transvaal. But it was the discovery of much larger gold deposits (it was the world’s first gold-bearing area) that once again precipitated events. Unsurprisingly, this providential manna aroused many appetites, and in addition to the thousands of blacks who came from all over the country to work in the mines, those of many British adventurers and businessmen, first and foremost Cecil Rhodes, who after becoming Prime Minister of the Cape Colony, founded the famous De Beers, which still makes night and day on the diamond market today. The size of the deposits discovered affected the London and Paris stock exchanges, which went into a speculative tailspin worthy of the future subprime mortgage market, and triggered the Second Boer War, following the ultimatum issued by Joseph Chamberlain, the British Minister for the Colonies, demanding that British citizens be granted the same rights as the natives, in particular the right to vote, a condition that President Paul Kruger vigorously refused. Kruger responded to Chamberlain’s ultimatum with a second ultimatum demanding that the British leave the Transvaal. The two countries went to war on 12 October 1899, with the Transvaal allied to the Orange Free State. The obvious disproportion between the belligerent forces, England having called on the troops of its Australian and Canadian colonies, avoided a long conflict: from the middle of 1900, the Transvaal and the Orange Free State were occupied, which did not prevent hostilities from continuing until 1902, in the form of guerrilla warfare. The city of Johannesburg was founded at this time, about 50 km from the Transvaal capital, and its first buildings were erected in 1886 to accommodate the gold rush workers. A few years later its population had already exceeded 100,000. It is also historically true to say that the first concentration camps, which would characterise Adolf Hitler’s conception of war forty years later, were also designed by the British army at that time to house and “break” Boer prisoners. 28,000 Boers lost their lives. The conditions of a very unequal war led to the surrender of the Boers in 1902, who lost their republics and became British subjects.
The Union of South Africa and Apartheid
The Union of South Africa was created in 1910 in order to unify the provinces of its four colonies. It adopted a constitution that gave political power to whites, who were in the minority (1.3 million for 4 million blacks), and its first government, led by Louis Botha, implemented an openly segregationist policy, reserving certain jobs for whites only. Engaged in the First World War on the side of England, the country provided its share of the war effort, in which the black population participated greatly, without getting anything in return at the end of hostilities, and the following decade was marked by the emergence of a radical party demanding the country’s independence from the Crown, which gave rise to and maintained Afrikaner nationalism.
However, the country once again committed itself to the United Kingdom during the Second World War, and made a significant contribution to the liberation of Ethiopia and Madagascar. Under the command of ‘Monty’ Montgomery, South African troops won the famous Battle of El Alamein and enabled the Allied forces to reconquer North Africa. The return to peace, which should be a factor of national unity, was instead the harbinger of a regime that would place South Africa on the fringes of civilised nations: apartheid. Intended to separate the black and white communities in order to emancipate the former from the political and economic yoke of the latter, it was in fact aimed at preserving the interests of the Afrikaner population, and despite determined white opposition supported by the National Congress (ANC), it radicalised part of the population, provoked violence and divided the country. As the country gained independence and severed its last ties with Britain by leaving the Commonwealth, the ANC was declared illegal and its leaders imprisoned. Among them were Albert Lutuli, party president and 1960 Nobel Peace Prize winner, and Nelson Mandela, founder of the ANC’s military wing. Along with several of his co-religionists, the latter was sentenced to life imprisonment. He was released on 11 February 1990, after 27 years, 6 months and 6 days in prison, and became famous after Apartheid was declared a crime against humanity by the United Nations General Assembly. He made a speech in Cape Town City Hall calling for peace between whites and blacks, which was broadcast live on television around the world. He shared the 1993 Nobel Peace Prize with President Frederik de Klerk for the elimination of the apartheid regime which, in the words of the Nobel Committee, “gave a face to racism”. Elected President of the Republic the following year, he set up a government of national unity including blacks, whites and Zulus and created the “rainbow nation, at peace with itself and with the world”. He worked tirelessly for reconciliation and the creation of a national identity, and was also responsible for the economic development of the country, notably through the RDP programme, which succeeded in being supported by all political parties in the country. Not having sought a second term, Nelson Mandela retired from political life in 1999 to devote himself to various actions that were close to his heart, such as a children’s aid programme, the fight against AIDS (which was decimating the population at the time, with 100,000 deaths and a record rate of 22.8% of pregnant women being HIV-positive in 1999) and the Nelson Mandela Foundation, which promotes education and the duty to remember. Nelson Mandela died peacefully at his home, surrounded by his family, on 5 December 2013, at the age of 95. A hundred or so heads of state attended his funeral and considered to be the South African Abraham Lincoln, he remains today one of the main symbols of the fight against racism on a global scale, “a moral colossus and an icon of reconciliation” for Desmond Tutu, winner of the 1984 Nobel Peace Prize.
LEGENDES
From left to right: old explorer’s map. Nelson Mandela in Umtata, 1937. Bantu village, South Africa, 1870, and Bochinan village.