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Un mannequin pas comme les autres

C’est clair : le garçon est mûr pour la mesure. Dans toutes les maisons que nous avons visitées lors de la préparation de ces pages, nos interlocuteurs ont tous été étonnés par la morphologie de notre mannequin d’un jour. Si son 1,81 mètre et sa taille mince sont conformes aux standards des agences, sa carrure trahit une forme physique peu banale. Normal : notre ami Emmanuel Coindre ne détient pas moins de onze records du monde de traversée des océans. A la rame !

Plus de 49.000 kilomètres parcourus sur tous les océans du monde à la seule force de ses bras : on ne s’étonnera pas que la musculature du garçon soit du genre béton armé. Sans parler de son mental. Qui défie l’entendement. Car enfin, quoi : ce garçon tranquille et sympathique qui se plie patiemment à nos exigences s’est attaqué en solitaire et sans assistance à tous les océans du globe et détient onze records du monde. En janvier dernier il reposait ses avirons à

La Réunion après avoir vaincu l’océan Indien par sa face sud en pleine période cyclonique. A peine éloigné des côtes d’Australie il avait affronté un cyclone (son quatrième !) qui lui avait valu un chavirage et la perte de ses instruments de navigation.Après s’être extrait de son embarcation, l’avoir retournée, écopée et avoir soigné ses blessures, il décidait de continuer tout de même. Et battait un nouveau record 56 jours, 7 heures, 29 minutes et 11 secondes plus tard – nouveau record toutes catégories sur l’océan Indien.

Cet homme-là n’est pas fait exactement de la même trempe que la plupart d’entre nous.

Lorsqu’il tente un nouveau record, son quotidien est fait de 18 heures aux avirons, entrecoupées de pauses de 15 minutes toutes les 3 heures et de 3 heures de sommeil par nuit. Non-stop pendant près de deux mois pour l’Atlantique et l’Indien, quatre pour le Pacifique… Vous avez dit extrême ? Ça l’est. Il refuse pourtant le qualificatif d’aventurier. « Et on ne va pas dire rameur, s’interroge-t-il. Alors, disons skipper. Skipper extrême. » Ces deux mots résument effectivement bien l’homme et son étrange activité, mais échouent à traduire la dimension romanesque de ses exploits.

Des moments très forts, dantesques ou poétiques ?

Parce qu’au-delà de l’effort, au-delà de l’endurance, au-delà du voyage au bout de soi, des limites toujours repoussées, il y a ces moments extraordinaires qu’Emmanuel raconte. Ce sont les conditions dantesques qu’il faut parfois affronter, des vagues de plus de dix mètres : « Parfois tu te dis il faut que j’arrête, je me mets en insécurité. Là, je rentre à l’intérieur et j’attends que ça passe. » C’est le choix d’affronter l’Indien au début de la saison des cyclones : « C’était un choix délicat mais maîtrisable sur mon échelle de risque. Le deuxième jour j’ai pris une vague croisée et j’ai chaviré. Dans ces cas-là il faut faire très vite parce que tu peux faire naufrage. Il faut tout mettre en sécurité : la balise, les iridium, la combi de survie… La situation est cata, je suis à l’envers et coincé, et si le bateau ne se relève pas, c’est la balise et les coast guards : c’est fini. Or j’ai tout mis dans cette tentative. Je suis donc sorti, monté sur la dérive, j’ai retourné le bateau et pendant trois heures j’ai écopé. Après il a fallu sécher la partie électrique, la nourriture et les vêtements. J’ai noyé mes trois GPS et ma radio mais il me restait mes iridium (téléphone par satellite, ndlr) et ma balise InReach, je pouvais donc contrôler mon cap et ma position, et j’ai décidé de continuer. » Ce sont les plongées pour nettoyer la carène des algues qui la freinent, en vérifiant ses arrières : « Le problème dans l’Indien, ce sont les requins : il faut donc toujours être attentif, et je regarde toujours vers le bas lorsque je suis dans l’eau parce que c’est par le bas qu’ils attaquent ». Mais ce sont aussi des moments plus agréables, parfois de pure poésie, comme les deux jours durant lesquels Emmanuel a reçu, en pleine mer, la visite d’un Pétrel, oiseau hauturier qui se pose sur l’eau et qui bouchonne. « C’était après un cyclone, il n’avait pas pu se nourrir et était épuisé, et il s’est posé pour se reposer. Je l’ai nourri avec des poissons volants. Au début il se tenait au niveau du nez et il a commencé à se rapprocher. Et le deuxième jour, alors que je sortais de la soute il est venu se poser sur mon épaule. Il y a aussi eu un Fou qui s’est posé à l’avant et qui n’avait pas vu que j’étais là, jusqu’à ce que j’arrive avec la GoPro. Là, on voit la surprise dans ses yeux. Lui est resté quatre heures. »

Et maintenant ? Après 15 ans d’exploits, 549 jours en solitaire sur tous les océans du monde et onze titres mondiaux, Emmanuel n’est pas encore rassasié de la mer. A 40 ans, sa forme éclatante (pas d’alcool, pas de tabac, régime strictement végétarien et un entraînement physique permanent basé sur le renforcement plus que la musculation pure) lui permet d’envisager encore quelques dépassements de lui-même, qu’il envisage désormais plutôt sur des multicoques océaniques, « tant que j’aurai encore cette envie, cette volonté, cette passion de réussir et ne jamais renoncer ». Respect.