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Un champagne d’exception

Dans l’esprit du consommateur, le champagne est avant tout un vin non millésimé, élaboré par des maisons plus ou moins prestigieuses proposant des vins ayant toujours le même goût et les mêmes caractéristiques au fil des ans. Cette vision un peu restrictive n’en demeure pas moins exacte puisque l’objectif des grandes maisons est de faire de leur cuvée générique une sorte d’ambassadeur de leur marque, qui ne varie pas d’une année sur l’autre.

A titre d’exemple, une bouteille de Ruinart ou de Bollinger doit rester quasiment identique année après année. Cette situation est un véritable casse-tête pour les chefs de cave, qui ont pour mission de préserver cette identité du goût et doivent mettre tout en oeuvre pour y parvenir, notamment en appliquant les secrets de fabrique de la maison pour laquelle ils travaillent et en respectant un savant dosage entre les différents vins de réserve issus de différents millésimes, de différents cépages et de différents terroirs. Sorte de magicien de la spécialité, le chef de cave parvient ainsi, selon une alchimie subtile, à proposer un champagne au goût à peu près identique au fil du temps. Un tel travail force l’admiration et pousse certains à soutenir que l’essence même du vin de Champagne est l’assemblage.

Dans l’univers champenois, il existe bien évidemment des vignerons indépendants qui ne se contentent pas de cultiver la vigne et de céder leur production aux négociants, mais ont décidé de vinifier eux-mêmes leurs raisins et de vendre leur vin sous leur propre marque. Certains de ces vignerons sortent du lot et proposent des bouteilles de très belle facture qui n’ont rien à envier à celle des maisons de champagne les plus réputées.

Parmi ces vignerons, il en existe un, totalement hors du commun, qui propose des champagnes « d’extra-terrestre », en ce sens que sa production prend systématiquement à contre-pied tout le savoir-faire habituel de la région. Il s’appelle Cédric Bouchard. Et il a pris la décision de ne procéder à aucun assemblage, quelle qu’en soit la nature. Pas de mélange de millésimes, ni de cépages, et encore moins de terroirs. Même son rosé est, contrairement à ce qui est habituellement pratiqué dans la région, issu de saignée et non d’un mélange vin blanc/vin rouge comme cela est tout à fait autorisé en Champagne. Ainsi entend-il mettre en évidence la particularité de chaque millésime, de chaque cépage et de chaque parcelle de son terroir dans ses bouteilles ; et toutes différentes les unes des autres, ses cuvées ont pour seul point commun d’avoir été conçues par un vigneron déterminé dans ses choix. Ce qui leur donne finalement une certaine homogénéité, une sorte d’air de famille.

Nous pourrions résumer ledit air de famille assez simplement puisque, indépendamment de tout effet de mode, Cédric ne dose absolument pas ses vins, quels que soient le millésime ou la parcelle dont ils sont issus. Pour éviter d’avoir à procéder à un quelconque dosage, il fait en sorte de mener ses raisins à la parfaite maturité en en maîtrisant notamment le rendement. Une telle maturité lui permet également de ne jamais procéder à une quelconque chaptalisation, quelles que soient les conditions climatiques du millésime. S’agissant de la région viticole française la plus septentrionale, on ne peut que s’incliner devant une telle prouesse. Evidemment, le vignoble de Cédric Bouchard est conduit de manière parfaitement naturelle, sans pesticide, herbicide ou autre engrais chimique, dont la nocivité n’est aujourd’hui plus à démontrer. Mais il ne se prévaut pour autant d’aucun label – lesquels ne présentent pour lui aucun intérêt.

Sous la marque la Rose de Jeanne, il présente sept cuvées parcellaires absolument époustouflantes, très différentes les unes des autres mais ayant en commun une finesse, une distinction et une élégance, absolument hors du commun. Il ne s’agit pas à proprement parler de champagne puisque l’effervescence y est toujours très mesurée et passe en réalité au second plan, le dégustateur se trouvant dès lors dans la même logique que s’il dégustait des vins tranquilles. Ainsi, très paradoxalement, les cuvées Cédric Bouchard nous emmènent bien au-delà de la Champagne.

Les Roses de Jeanne : une finesse, une distinction et une élégance rares.

Cuvée Val Vilaine

Cette cuvée est non officiellement millésimée mais provient systématiquement de la récolte d’une seule année. Nous avons eu l’occasion de déguster le millésime 2012 provenant de cette parcelle d’1,44 ha ayant produit cette année-là 5.000 bouteilles. Le vin est d’une très belle complexité, d’une profondeur remarquable et d’une fraîcheur en fin de bouche qui rappelle les plus grandes bouteilles de la région.

Cuvée Côte des Bêchalins (2007)

Ce qui est le plus marquant à la dégustation de cette bouteille est son caractère extrêmement jeune, presqu’encore timide, on aurait presqu’envie de laisser le vin s’oxygéner quelques heures (au risque éventuellement de perdre une partie de l’effervescence) pour le laisser totalement s’exprimer. Cela en dit long sur la capacité des vins de Cédric Bouchard à traverser le temps. Cette parcelle a produit 2.000 bouteilles en 2007.

Cuvée Presle (2010)

Il s’agit d’une parcelle d’un peu plus de 25 ouvrés qui a produit 800 bouteilles en 2010. C’est un vin ciselé, extrêmement élégant, qui nous fait voyager dans la complexité et tomber dans une profondeur inouïe. Un grand vin de gastronomie issu intégralement de pinot noir.

Cuvée Les Ursules (2010)

Cette parcelle d’un peu moins d’1 ha a donné cette année-là 3.000 bouteilles. D’un raffinement, d’une profondeur et d’une fraîcheur très caractéristiques du domaine.

Cuvée La Bolorée (2010)

Cette parcelle propose pour sa part un cépage assez rare en Champagne, à savoir le pinot blanc. Ses vignes ont été plantées en 1960 sur un sol tout à fait étonnant puisqu’immédiatement sous une première couche argilo-calcaire figure une sorte de veine de craie qui donne à ses vins une dimension très particulière. L’âge des vignes, couplé au sol dans lequel elles sont plantées, donne en effet un vin très étonnant et totalement hors normes, avec cette légèreté qui n’est pas nécessairement synonyme du pinot blanc qui pourrait apparaître sous d’autres cieux assez pataud. A découvrir absolument.

Cuvée Haute Lemblée (2010)

Il s’agit d’une parcelle exclusivement plantée en chardonnay, qui a donné 600 bouteilles en 2010. C’est un vin colossal, d’une complexité extraordinaire et d’une longueur qui n’en finit pas. A l’instar des très grands chardonnays de bourgogne, ce vin devra être conservé de très nombreuses années avant d’être dégusté – nécessairement dans le cadre d’un repas gastronomique et carafé quelques heures avant. Le goûter à l’apéritif ou l’ouvrir au débotté serait très regrettable.

Cuvée Le Creux d’Enfer (2010)

Cette parcelle de pinot noir est destinée uniquement à la production du rosé qui est, comme souligné plus haut, un vin de saignée et non d’assemblage (évidemment !!!), qui provient d’une seule parcelle qui a produit 250 bouteilles en 2010. Autant dire qu’avoir la chance un jour dans sa vie de déguster un Rose de Jeanne rosé relève de l’exploit. Cela étant, ce vin est absolument unique. Ses arômes de pétales de roses fraîches lui donnent une dimension aromatique unique, sa légère effervescence et son extraordinaire fraîcheur en finale le placent certainement parmi les tout meilleurs rosés qu’il nous ait été donné de déguster.

Aucune des sept cuvées ne nous a inspiré la moindre réserve, n’en déplaise à Cédric Bouchard qui aime la critique car elle le fait, le cas échéant, évoluer. Cédric est un homme de convictions. Son désir absolu est de faire des vins objectivement bons, qui plaisent parce que les vignes ont été soignées avec la plus grande attention, parce que les raisins ont été choyés et respectés et que la vinification a été faite le plus simplement du monde. Ne vous méprenez pas : Cédric Bouchard n’est certainement pas un de ces vignerons écolos adeptes des vins nature. Pour lui, un vin doit nécessairement être stabilisé, et donc sulfité, mais de manière intelligente, modérée et limitée au strict nécessaire. De même que s’il ne dose pas ses vins et ne chaptalise pas ses moûts, c’est uniquement parce qu’ils n’en ont pas besoin et certainement pas pour céder à la mode. Il est le premier à dire que certains champagnes peu ou non dosés sont totalement imbuvables, au même titre que certains vins nature non stabilisés. Vous l’avez compris, Cédric Bouchard est un tourbillon qui a un rêve, celui de faire en Champagne un vin qui transcende le champagne, et le moins que l’on puisse dire est que ce rêve est réalisé et qu’il nous le fait partager.