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Roy Lichtenstein, culture pop

Quinze ans après sa disparition, les plus grandes institutions rendent hommage à Roy Lichtenstein, le peintre emblématique du Pop art. Après l’Art Institute de Chicago, la National Gallery de Washington et la Tate Modern de Londres, c’est le Centre Pompidou qui consacre une grande rétrospective à l’artiste jusqu’au 4 novembre.

Roy Lichtenstein

Roy Lichtenstein.

Alors qu’il s’inspirait des éléments visuels de la vie quotidienne, le Pop art en est devenu, en quelques décennies à peine, le modèle. Flash back : au début des années 60, une bande de jeunes peintres, réunis autour de la mythique galerie new-yorkaise de Leo Castelli, brûlent de réconcilier l’art et la vie. Ils ont tous connu la guerre, l’Europe, et entrevoient les possibilités infinies du nouveau monde qui naît sous leurs yeux. Ils sont aux premières loges, il est vrai, pour observer le triomphe international du rêve américain. La société de consommation, ça les connaît : en attendant de vivre de leur art, ils sont peintres d’affiches (James Rosenquist), illustrateurs publicitaires (Andy Warhol), ou étalagistes, comme Roy Lichtenstein. L’abondance, la répétition, les logos, les stars, vont brutalement faire irruption dans leurs tableaux. Enterrée l’abstraction bienséante de l’École de Paris, ou même sa version américaine, expressionniste et héroïque : avec le Pop art, c’est l’abstractisation radicale des icônes de masse qui fait une entrée fracassante dans l’Histoire de l’art.

L’anecdote raconte que c’est par un enfant que tout a commencé, en 1961… Ce serait à la suite d’un défi lancé par l’un de ses fils (David et Mitchell, nés en 1954 et 1956), désignant un album de Mickey : « Je parie que tu n’es pas capable de peindre aussi bien que ça », que Roy Lichtenstein aurait réalisé sa première oeuvre de grande taille (1,20 x 1,75 m) inspirée d’un comic book. Dès Look, Mickey !, aujourd’hui propriété de la National Gallery de Washington, apparaissent les fameux points de trame démesurés qui vont devenir l’emblème de son travail pictural. Six autres tableaux mettant en scène des personnages issus de la bande dessinée suivront, et dès 1962 le célèbre marchand d’art et galeriste Leo Castelli (qui a contribué à la reconnaissance des Kandinsky, Pollock, Klein et autres aux États-Unis) lui consacre une première exposition à New York. Le succès est sans précédent : avant même l’inauguration, tous les tableaux sont achetés par les collectionneurs les plus influents ! En quelques mois, Lichtenstein est devenu un classique ! Enfant typique de la middle class (son père est agent immobilier, sa mère femme au foyer), né en 1923, Lichtenstein n’était pas vraiment prédestiné à devenir un grand peintre. Au contraire, il aurait plutôt accumulé les difficultés… L’envie, pourtant, était là, depuis le plus jeune âge, alors que le jeune Roy effectue une scolarité sans histoire à Manhattan. Grand amateur de jazz, il assiste régulièrement, dès l’adolescence, aux sessions de l’Apollo Theater de Harlem. Il prend l’habitude d’y croquer des portraits de musiciens sur scène. Ce n’est cependant qu’après le lycée qu’il peut réaliser son rêve, en s’inscrivant aux Beaux-Arts dans l’université de l’Ohio.

En 1964, le magazine Life a élu Roy Lichtenstein « plus mauvais peintre de l’année ». Ses toiles les plus célèbres sont aujourd’hui estimées entre quatre et six millions de dollars. Il fut le premier artiste vivant à atteindre la valeur pharamineuse de 5,5 millions de dollars (Torpedo…Los ! , Christie’s, 1989).

Mais l’arrivée de la guerre retarde la réalisation de son destin : engagé dans l’armée, il est envoyé en Angleterre, puis en Belgique, en Allemagne et enfin à Paris où il commence à apprendre le Français. Partout, il visite avidement les expositions et les musées, même si l’offre artistique est plutôt pauvre en ces temps troublés. En 1945, il retourne précipitamment aux États-Unis, pour assister à l’agonie de son père.

Reprenant ses études d’art, Lichtenstein travaille notamment sous la direction de l’artiste Hoyt L. Sherman, qui enseigne les arts plastiques. Lichtenstein lui-même n’hésitait pas à reconnaître sa dette envers son professeur, à travers notamment l’apprentissage d’une méthode très particulière, appelée « salle de flash ». Là, Sherman projetait brièvement des images sur écran avant de demander à ses élèves de les reproduire, quasiment de mémoire. Cette expérience très concrète de l’« impact » de l’image sera essentielle à l’élaboration du style Pop : larges aplats de couleurs, recours aux techniques publicitaires comme la sérigraphie ou l’agrandissement démesuré, simplification extrême des formes, fluidité des contours, décalages dynamiques entre dessin et couleurs… Les années 50 sont pour Lichtenstein celle de la digestion méthodique de toute l’histoire de la peinture : impressionnisme, expressionnisme, cubisme, abstraction lyrique ou géométrique… Artiste méthodique, il n’aura de cesse, des années 70 aux années 90, que de se réapproprier tous les styles picturaux du passé, les passant à travers le prisme particulièrement redoutable de sa palette (plus raffinée qu’il n’y paraît de prime abord) et de son pinceau (très virtuose, sous des dehors d’une simplicité confondante).

Riche et célébré, Lichtenstein ne s’est jamais pris au sérieux. Qualifiant lui-même son style de « aussi artificiel que possible » et affirmant notamment « Je pense que mon travail est différent de la bande dessinée (…) ; quoi qu’il signifie, je ne pense pas que ce soit important pour l’art ».

Lorsqu’il s’éteint à New York le 29 septembre 1997, des suites d’une pneumonie, Roy Lichtenstein laisse derrière lui 4500 oeuvres parmi les plus emblématiques de l’art du XXème siècle en général, et du Pop art en particulier. Il serait injuste pourtant de résumer cette oeuvre foisonnante aux seules années 60. Complète, l’exposition du Centre Pompidou permet de mieux appréhender les belles qualités picturales de ce grand dessinateur, très habile coloriste. Mais surtout, elle révèle la profonde sophistication de cette oeuvre, toute en douce ironie.

Roy LichtensteinA lire : Lichtenstein, par Nathan Dunne, catalogue raisonné de l’exposition TateGallery,
80 pages 18×22 cm, éd. Hugo Image,
12,50 euros.