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Le destin hors normes de Winston Churchill

De sa jeunesse façon Tintin à sa place dans l’histoire, sa vie fut un roman, et il est étonnant qu’aucun cinéaste ne se soit jusqu’ici avisé de lui consacrer un biopic. S’il est surtout connu pour son rôle durant la seconde guerre mondiale, le « Vieux Lion » Winston Churchill connut durant ses vingt-cinq premières années une existence digne des romans de Kipling. Avant de devenir l’un des protagonistes majeurs de la Seconde Guerre mondiale, il fut un jeune aristocrate au parcours romanesque : cadet de l’armée, Guerre des Boers, Armée des Indes, Première Guerre mondiale, carrière politique…

Churchill

Lorsqu’il est député, en 1902. © D.R.

Nous avons déjà eu l’occasion de nous pencher sur ses années de jeune officier dans la compagnie des hussards du 4ème de Cavalerie (lire Dandy n°32). A l’occasion du 50ème anniversaire de sa disparition, deux ouvrages passionnants lui sont consacrés en ce début d’année : Tu seras un raté mon fils, qui se concentre sur sa relation avec son père et sa mère, et le nouveau Winston Churchill de l’historien François Kersaudy. Deux biographies qui se lisent comme des romans, tant la vie de l’intéressé en fut un.
Il est vrai que sur le Continent la vie de Winston Churchill avant la Seconde Guerre mondiale demeure aujourd’hui encore largement méconnue. Avant de devenir le tribun magnifique et le chef de guerre que l’on sait, celui que les Anglais considèrent majoritairement comme « Le plus grand Britannique de tous le temps » (sondage BBC effectué en 2002) vécut une vie bien remplie et éminemment romanesque.
Né dans une famille de l’aristocratie victorienne, le jeune Winston Leonard Spencer Churchill connaît une scolarité sans histoire à défaut d’être brillante. Ne pouvant prétendre à Eton (où ses ancêtres se sont tous illustrés), il fait ses classes à Harrow avant d’intégrer (à la troisième tentative) l’académie militaire de Sandhurst, à la satisfaction de son père Lord Randolph. Héritier d’une longue lignée d’hommes politiques de premier rang, ce dernier embrassa tôt la carrière politique et finit chancelier de l’Echiquier (l’équivalent de notre ministre des Finances) bien qu’il fût lui-même lourdement endetté (la politique a déjà ses raisons que la raison ignore). Les historiens s’accordent à considérer que la froideur et la distance de la relation entre le père et le fils contribuèrent largement à forger le caractère de ce dernier et sa résolution à briller. L’indifférence critique de son père fut largement compensée par l’amour inconditionnel de sa mère Jennie, riche et jolie Américaine qui fit tourner bien des têtes masculines dans le Londres de la fin du XIXème siècle – et usa de son entregent pour lancer la carrière de son fils, aveclequel elle entretint une abondante relation épistolaire. Malgré des origines prestigieuses (sa grand-mère maternelle, francophile et francophone, était régulièrement reçue à la cour impériale sous Napoléon III, et son grand-père paternel, 7ème duc de Marlborough, fut vice-roi d’Irlande), sa famille a perdu sa fortune, situation qui, ajoutée à la disparition prématurée d’un père emporté par la syphilis à l’âge de 46 ans, conforta le jeune Winston dans son intention de s’illustrer dans la carrière militaire.
Au sortir de Sandhurst, sa solde de jeune officier ne lui permettant pas le train de vie auquel il aspire (malgré la rente, supérieure à sa solde de sous-lieutenant, que lui verse sa mère par ailleurs), il décide d’améliorer son ordinaire en devenant correspondant de guerre. Publié par plusieurs quotidiens londoniens, Winston Churchill se fait rapidement un prénom et profite bientôt de revenus très confortables, encore améliorés par les droits des livres qu’il écrit sur les campagnes auxquelles son statut lui permet de participer.

Churchill

Churchill aux côtés de l’empereur Guillaume II en Silésie, en 1906.© D.R.

 

Churchill

Winston Churchill, premier Lord de l’Amirauté en 1912 : une élégance toujours irréprochable.

S’avisant rapidement que les théâtres d’opérations militaires sont les lieux les plus appropriés pour se distinguer, il multiplie les interventions (l’influence de sa mère étant une nouvelle fois mise à contribution) pour être appelé sur le front où, cavalier émérite (en dépit du célèbre « No sport ! » qu’il donnera plus tard comme explication de son insolente bonne santé, il fut plusieurs fois champion d’Angleterre de polo et s’illustra également à l’escrime), il sert dans différents corps de hussards. Inde, Soudan, Afrique du Sud : le jeune Churchill semble défier la mort et prépare déjà sa carrière politique à venir. L’une des plus longue du royaume, puisqu’elle s’étendra in fine sur près de soixante ans. Député à l’âge de 26 ans, il accède au poste de ministre du Commerce à 32 et à la distinction de Premier Lord de l’Amirauté à 39. Mais la défaite des Dardanelles, dont il est tenu pour responsable alors qu’il n’a fait que soutenir l’opération, vient mettre en terme à la première partie de sa carrière politique et lui vaut d’être exclu du gouvernement. Il en conçoit une terrible humiliation et une profonde amertume.
A quarante ans, Churchill se sent vieux, fini. Il est entré dans une décennie d’âge à laquelle la majorité de ses ancêtres n’a pas survécu et qu’il n’a jamais songé dépasser de beaucoup. Errant dans sa villégiature du Surrey, il s’enferme dans le mutisme, fume plus que d’habitude (lire encadré), boit beaucoup et trouve un exutoire dans la peinture.
Un nouveau commandement l’enlève à sa morosité : 1916 le voit promu lieutenant-colonel, à la tête du 6ème de Fusiliers Ecossais stationné sur le front de l’ouest. En le rendant à l’action, cette nouvelle affectation l’arrache à ses ruminations et réveille son entrain. Bientôt lavé des accusations qui pesaient sur lui par une commission d’enquête parlementaire, il réintègre le gouvernement au poste de ministre de l’Armement et Secrétaire d’Etat à la Guerre. L’entre-deux-guerres le voit chancelier de l’Echiquier, un domaine qui correspond moins à sa nature profonde que le Foreign Office. Il a cinquante-cinq, soixante ans ; les années 30 devraient le voir au faîte de sa carrière, il n’en est rien : peu en phase avec la politique de l’époque il est mis sur la touche et n’exercera aucune fonction gouvernementale entre 1929 et 1939. Opposition à la politique britannique au sujet de l’indépendance de l’Inde, soutien à son ami Edward VIII lors de son abdication et mises en gardes répétées contre l’Allemagne nazie et les dictatures italienne et espagnole : Churchill paie le prix de ses opinions tranchées par une longue traversée du désert. Il en profite pour peindre et consacre son énergie à la rédaction de plusieurs ouvrages – parmi lesquels la biographie de son ancêtre John, 1er duc de Marborough – et de nombreux articles de presse au long desquels il met en garde ses concitoyens contre les risques liés au réarmement de l’Allemagne et à l’émergence des dictatures voisines. Pour autant, s’il n’appartient à aucun gouvernement durant cette période, celui-ci le consulte régulièrement sur des questions diverses, notamment au sujet de la politique d’apaisement de Chamberlain, rendu plus épineux encore après la crise de Munich.

Il a 65 ans lorsque les événements lui donnent cruellement raison et qu’éclate la Seconde Guerre mondiale. Comme plusieurs fois déjà durant son existence, Churchill est prêt à la guerre. Il l’accueille comme une invitée indésirable mais inévitable, tandis que le pays le rappelle. Le 3 septembre 1939 le revoici Premier Lord de l’Amirauté, où son arrivée est célébrée d’un « Winston is back » envoyé à l’ensemble de la flotte et resté célèbre. Le 13 mai 1940 il succède à Neville Chamberlain à Downing Street et prononce devant la Chambre des Communes le fameux « Je n’ai rien d’autre à offrir que de la sueur, du sang et des larmes » qui lance la Grande Bretagne dans cinq ans d’une guerre sans merci. Celui que la postérité appellera le Vieux Lion rencontre une nouvelle fois son destin. Celui-ci aura cette fois une résonnance planétaire.

Churchill et le cigare

 

Sa vie durant, Churchill fuma entre huit et dix cigares par jour. Son module préféré était le double corona, contrairement à ce que l’existence d’une taille Churchill (un peu plus court) porte aujourd’hui à penser. Fin connaisseur, il fumait essentiellement des cigares cubains, avec une préférence pour les Romeo & Julieta. Il commençait à fumer et à boire dès 9h00, confiera plus tard son majordome Norman McGowen, sans omettre de préciser qu’il s’agissait d’un whisky-soda très dilué qu’il buvait lentement (« un verre suffisait pour deux heures »), une habitude contractée lors de la guerre de Boers, où la qualité de l’eau était telle que l’ajout d’une dose de whisky y était salutaire.

Churchill

© D.R.

Son attachement au cigare l’amena également à braver le protocole diplomatique, lorsque recevant le roi d’Arabie Saoudite en présence duquel il n’est permis ni de boire ni de fumer, il expliqua que son « hygiène de vie stricte lui interdisait de ne pas boire et ne pas fumer ». Sans commentaire. Ses biographes estiment qu’il a fumé environ 150.000 cigares dans le courant de son existence. Considérant qu’il est mort à 91 ans (mais il arrêta de fumer à 70), on peut se demander jusqu’à quel âge il aurait vécu s’il n’avait pas fumé. Mais Churchill sans son cigare serait-il encore Churchill ?

Chers cigares

Véritables reliques historiques, les cigares de Winston Churchill font l’objet de ventes aux enchères aussi rares qu’insolites. En 2005 une boîte complète a atteint la somme record de 12.500 euros, et l’année suivante un cigare à moitié fumé, qu’avant de prononcer un discours à Blackpool en 1950 Churchill avait remis à un policier qui l’avait conservé en souvenir, fut attribué pour 527 euros.

C’est à lire

ChurchillChurcill et son père : « Tu seras un raté, mon fils ! »
Par Frédéric Ferney, éd. Albin Michel, 260 pages, 17 euros.

Cet essai n’est pas une biographie de plus consacrée au monstre sacré, mais une tentative d’exploration du Churchill secret durant toute la première moitié du XXème siècle, du jeune homme de bonne famille au héros de la seconde guerre mondiale en passant par les relations particulières qui unirent le grand homme à son père, syphilitique et intouchable, à sa mère séduisante et volage, et aux différentes rencontres qui étayeront son parcours. Une vie qui se lit comme un roman, un livre passionnant.

 

 

 

 

ChurchillWinston Churchill
Par François Kersaudy, éd. Taillandier, 720 pages, 27 euros.

Cette nouvelle édition, augmentée, de la biographie de Churchill par François Kersaudy, est l’une des plus complètes et des plus passionnantes. Professeur d’histoire à Oxford et à la Sorbonne, traducteur des Mémoires de Winston Churchill et auteur de plusieurs autres ouvrages consacrés au grand homme, l’auteur nous livre ici une biographie définitive sur la vie de celui-ci. Fondé sur des recherches dans les archives de huit pays, la consultation de 400 ouvrages et les interviewes de nombreux témoins, les 720 pages de son Winston Churchill se lisent comme un roman et confirment que si les grands maîtres de la littérature d’aventure auraient pu inventer un tel personnage, la stricte réalité de sa vie a largement dépassé la fiction. « Jusqu’à 26 ans, les aventures du jeune officier et du reporter éloquent évoquent immanquablement celles de Tintin, mais ensuite le personnage devient une synthèse de Clémenceau et de De Gaulle, l’humour et l’alcool en plus. » résume l’éditeur avec finesse.