xpornplease.com yespornplease porncuze.com porn800.me porn600.me tube300.me tube100.me watchfreepornsex.com

Frida Kahlo et Diego Rivera : les amants en fusion

Durant les années trente ils ont formé le couple de peintres le plus célèbre et le plus sulfureux de son époque. Vingt et un ans séparaient Frida Kahlo de Diego Rivera, pourtant à l’instar de Sartre et Beauvoir ils ont réussi à sceller une union indéfectible malgré leurs infidélités et leurs multiples séparations. Jusqu’au 13 janvier 2014 le Musée de l’Orangerie expose une rétrospective de leurs oeuvres qui rend compte de l’incroyable singularité de leurs personnalités.

Frida Kahlo

Sur cette photographie prise à la maison bleue, Frida peint sur sa poitrine comme sur une toile afin d’y inscrire ce qui constitue les souffrances de son existence. Les lignes brisées comme son corps, la faucille et le marteau pour son appartenance au communisme. Sur la page de gauche : Frida, sur le fauteuil roulant qui lui servira jusqu’à sa mort, au coté de son médecin Juan Farril (© Gisèle Freund, 1951).

« On me prenait pour une surréaliste » disait Frida Kahlo. « Ce n’est pas juste, je n’ai jamais peint de rêves. Ce que j’ai représenté c’est ma réalité. » Fière et toujours rebelle face à un monde qu’elle refusait pour ses injustices et ses misères, Frida rencontre Diego alors qu’elle est encore une jeune fille et formera avec lui un couple fusionnel, mythique de l’art mexicain, dont les oeuvres étaient portées par la passion de leur pays mais aussi leur amour fou. Si Frida Kahlo (1907-1954) est aujourd’hui l’une des artistes les plus connues et les plus populaires de l’art mexicain du XXe siècle, c’est bien sûr grâce à sa personnalité et à l’originalité d’une oeuvre qui échappe à toute tentative de classification. Ses toiles sont avant tout l’expression du récit d’une vie. Vie tragique et tumultueuse, échappant à son tour à toute convention, connue dans le moindre détail et récemment incarnée à l’écran par l’actrice Salma Hayek, qui a fait d’elle une véritable icône. La seule évocation de son nom soulève enthousiasme et admiration, pourtant son oeuvre est peu montrée. Sa production artistique n’a pas été exposée en France depuis quinze ans. La sélection proposée par le musée de l’Orangerie inclut des peintures majeures de l’artiste, parmi lesquelles des chefs-d’oeuvre du musée Olmedo, l’une des principales collections de l’oeuvre de Frida Kahlo, dont la très célèbre Colonne brisée.

Lorsque l’on se penche sur la carrière de cette artiste il apparaît très vite indiscutable que sa production et sa vie même sont indissociables de celles de son compagnon Diego Rivera (1886-1957). Entrés ensemble dans la légende, ils figurent tous deux au panthéon des artistes mexicains du XXe siècle.
Le propos de l’exposition est de retracer son cheminement artistique, depuis les premières huiles cubistes, témoignages de ses liens avec le milieu artistique parisien au coeur de la collection de l’Orangerie, jusqu’à celles qui firent de lui le fondateur de l’école mexicaine du XXe siècle. L’exposition est une invitation à découvrir les multiples facettes de l’art de Rivera dont les voyages à travers l’Europe ont nourri la vision et le répertoire sans l’éloigner de ses racines. Il s’inscrira ainsi dans l’Histoire comme le fondateur de l’école nationaliste.

 

Frida est considérée comme une surréaliste alors qu’elle se considère comme une réaliste. Ses compositions font une large place à l’autoprtrait qui joue une place importante dans son oeuvre et dans sa carrière artistique. On en compte plus de 55 sur 143 tableaux qu’elle à peints. Pour elle, l’autoportrait est un moyen d’exprimer ses souffrances : « Ma peinture porte en elle, le message de la douleur.»

Cette exposition réunit aussi le couple dans un face à face inédit, comme pour illustrer leur impossible divorce, tant sur le plan artistique qu’intime : elle rend hommage à ces illustres artistes qui planchèrent sur la religion, le cycle de la vie et les révolutions, mais aussi les rapports sociaux, dans des styles résolument différents et tellement complémentaires. On découvre le parcours de Frida Kahlo, dont la vie fut écorchée Frida Kahloaprès un accident de la route : restée alitée à l’hôpital pendant toute une année, elle sera sauvée par la peinture. Si elle devient peintre, et que l’autoportrait devient son sujet de prédilection, c’est par la force du destin et la volonté de ses parents qui lui ont installé un miroir au plafond alors qu’elle était gravement handicapée. Symboliquement, le Musée d’Orsay nous ouvre les portes de la Maison Bleue, où le couple vivra ses plus beaux instants : si Frida Kahlo ne peut pas sortir de cet îlot de tendresse, son amant et mari Diego Rivera posera son regard sur le Mexique des années 1930 comme pour lui conter le monde qu’elle ne peut fréquenter. Frida peignit de nombreux autoportraits d’une acuité, d’une implacabilité et d’une force colorée qui fera dire Henri Breton de son oeuvre : « l’art de Frida Kahlo de Rivera est un ruban autour d’une bombe ». S’il devait y avoir un vainqueur ce serait bien sûr elle, qui domine de la tête et de ses frêles épaules la confrontation par la puissance et la force de vie qui émanent de ses tableaux. Sa dernière exposition parisienne date de 1939 et elle s’était bien jurée de ne jamais y revenir, ayant des mots très durs pour les intellectuels parisiens… C’eut vraiment été dommage !

Frida KahloAprès avoir vécu quatorze ans en Europe et connu le Paris des Picasso, Braque et Modigliani, Diego Rivera revient au Mexique où il redécouvre les traditions locales, précolombiennes, coloniales et populaires. Il décide alors de peindre l’histoire du Mexique sur les murs du Palais national de Mexico, dans le hall de l’hôtel du Prado, dans le Palais de Cortès à Cuernavaca ou dans la chapelle de Chapingo. Avec lui, le peuple mexicain apprend sur les murs la Révolution de 1910 et ses luttes, et il découvre les visages de Marx et de Lénine. Les tableaux réalisés lors de son séjour parisien manquent encore singulièrement d’intensité. L’influence de Picasso et de Braque est là. Il y ajoute un zest de tropicalité avec quelques couleurs pâlement gaies, mais son soleil natal et Quetzalcoatl paraissent alors bien loin. Si les fresques présentes à l’exposition ne sont que des reproductions, l’ensemble est pourtant prenant, follement mexicain bien sûr, mais la présence simultanée des oeuvres des deux artistes, vibrante d’une envie de vivre catégorique et entière, d’une vitalité et d’une intransigeance artistique parfaitement perceptible, est porteuse d’une force qui n’est pas si fréquente dans les expositions parisiennes du moment. Dolorès Olmedo, riche amie de Diego Rivera, certainement maîtresse, et collectionneuse aussi, reçut à la mort de l’artiste trente caisses scellées qui ne furent ouvertes qu’en 2002… et révélées au public en 2007. L’intérêt de leur contenu rejaillit forcément sur celui de l’exposition.

Frida Kahlo / Diego Rivera, l’art en fusion, 100 tableaux et dessins de Frida Kahlo et de Diego Rivera jusqu’au 13 janvier 2014, au Musée de l’Orangerie à Paris.