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Dandysme Littéraire

Le premier écrivain à avoir bien saisi le dandysme dans la littérature est indiscutablement Balzac. Ses personnages de dandys furent le prétexte à l’exposition de thèses sur l’élégance et à l’incarnation de théories esthétiques, éthiques et vestimentaires. C’est dans La Comédie Humaine que le lecteur s’informe d’un nombre important de dandys littéraires. Ils ne forment pas un cercle mimétique mais, comme dans les faits historiques, un ensemble contradictoire et paradoxal.

LES BALZACIENS
Deux caractéristiques saillent dans l’oeuvre de Balzac : le cynisme et le romantisme, représentées par Eugène de Rastignac, Lucien de Rubempré et Henri de Marsay, qui dressent leur dandysme comme un fleuret contre la société. Exploitant l’humanité, les protagonistes imposent des paroles et des gestes. Méprisant, Eugène de Rastignac lance à Paris : « A nous deux, maintenant ! » Beaux, élégants et d’une supériorité dans l’intelligence, ils dominent dans des mondes différents. Celui de l’amour, des salons ducaux aux chambres de blanchisseuses ; celui de l’argent, de la haute finance de Nucingen au comptoir misérable de Gobseck ; et celui de la politique, du cercle des Treize aux cabinets ministériels.

S’inclinant à l’amour d’une manière absolutiste, Lucien de Rubempré, le plus exemplaire d’entre eux, assure son tempérament entier en vouant un amour profond à une comédienne. Sa douleur est omniprésente dans les moindres passages, l’excessivité des sentiments s’empare du couple. Dépensiers, ils peuvent s’endetter pour des raisons futiles. Fats, vaniteux, ambitieux et peu scrupuleux, ils ne sont néanmoins pas naïfs. Ainsi Rubempré profite-t-il sans vergogne de sa famille, ruinant mère, soeurs et relations amicales et appauvrissant son ami d’enfance. De même fait-il fi des conseils du Cénacle qui l’engage au travail, à l’étude solitaire et à l’ascèse de l’artiste véritable, pour se compromettre politiquement et gâter sa plume dans le journalisme facile et douteux de Lousteau et ses pairs. Et si Rastignac avait en son temps refusé les avances de Vautrin, décidant de se jouer seul du faubourg Saint-Germain, Rubempré les accepte sans difficulté.
Henri de Marsay est un arriviste, un jeune loup aux dents longues, investi d’un pouvoir qui peut condamner et faire exécuter hommes et femmes. Associé à une société secrète du nom des Treize, il étonne par sa gouvernance et sa sobre élégance.
La Comédie Humaine est le théâtre privilégié du dandysme protéiforme. L’influence de cette oeuvre eut un retentissement éclatant dans les conceptions dramaturgiques. Il y a chez Balzac un goût pour l’étude des moeurs de la monarchie de Juillet et une complémentarité singulière dans la personnification du dandy.

LES PROUSTIENS
Aucun étonnement à retrouver des êtres affectés par les manières et la singularité du dandysme dans l’oeuvre magistrale, A la recherche du temps perdu. Chez Marcel Proust, les dandys n’ont cependant pas la même grâce que leurs prédécesseurs balzaciens. Exceptionnel et attachant, fréquentant les salons, Charles Swann est un dandy discret. Il ne peut que se réjouir des invitations obtenues. Sans difficulté, il est estimé grâce à son tact charmant et sa conversation épigrammatique. Dans un autre registre, l’ultramontain Baron de Charlus est un dandy terrifiant. Il est le Maître et exige de son verbe toute sortes de désirs absolutistes. Issu d’une ancienne noblesse, il nargue de son panache les histrions de l’Empire, ricane et excommunie le sens commun. Il représente la France, celle du bel esprit.
C’est le garant des usages, de l’étiquette et du maintien. Son neveu, le marquis de Saint-Loup, a une posture beaucoup plus professorale. Il est l’exemple à suivre pour un petit groupe d’élégants. Son indépendance et son caractère attestent d’une fascination envers Nietzche. Cavalier inclassable, il est original par son symbole personnel du dandysme : un monocle qui ne le quitte jamais.

La recherche… témoigne des bouleversements établis par l’Affaire Dreyfus et la modernité, et constitue une chute qui efface l’aristocratie. Le dandysme est-il condamné à perdre de son essence lorsque la démocratie s’élève ?

Auteur : Pierre de Bonneuil