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A Tanger sur les traces de ST Exupéry

Un ancien fort espagnol aux confins du Maroc, quelques bâtiments et une piste rudimentaire, éclairée la nuit par des bidons métalliques enflammés faisant office de balises. Cap Juby, à Tarfaya, était une étape indispensable pour les avions de l’Aéropostale en route pour le Sénégal, qui devaient y faire le plein de carburant. Antoine de Saint Exupéry la connaissait bien pour avoir assuré les liaisons Toulouse Casablanca et Casablanca Dakar avant d’y être nommé chef d’escale, en 1927. Si la piste est toujours là, il ne reste rien aujourd’hui des baraquements qui accueillirent les pilotes et les mécaniciens de la compagnie aérienne de 1923 à 1934. Un terrain du bout du monde, perdu au milieu de nulle part entre le désert et l’océan. Des dizaines de kilomètres de plage à cinq heures de vol au sud d’Agadir avant d’aborder la Mauritanie.
Antoine de Saint Exupéry n’y passa que dix-huit mois, mais dix-mois fondamentaux dans sa vie et son oeuvre, puisque ce séjour au Maroc lui inspira Courrier Sud, Terre des Hommes, Citadelle et Le Petit Prince. Entré en fonction en octobre 1927, il va y vivre celles qu’il désignera lui-même comme étant ses plus belles années, précisant dans Lettre à un otage : « J’ai vécu trois années dans le Sahara. (…) Quiconque a connu la vie saharienne où tout, en apparence, n’est que solitude et dénuement, pleure cependant ces années-là comme les plus belles qu’il ait vécues ». De fait, à Tarfaya la vie de St Ex n’est plus celle d’un aviateur mais celle d’un chef d’équipe : il y dépanne des aviateurs tombés en panne, essuyant à l’occasion des tirs hostiles dans l’accomplissement de ses missions et y négocie la libération de pilotes tombés entre les mains de tribus maures.

Il n’est là que depuis quelques semaines lorsqu’il rencontre à la forteresse de Boulaouane le chef de tribu Caïd Tounsi, qui lui inspirera Citadelle. Mais pour l’heure, il passe ses nuits à écrire son premier roman, Courrier Sud. Inspiré de ses propres notes de vol, celui-ci raconte l’épopée du courrier aérien par l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie et jusqu’à Dakar, où il prend le bateau pour le continent sud-américain. Le style poétique et métaphorique de l’auteur sert parfaitement ce récit largement autobiographique évoquant les dangers et la solitude qui marquent la vie des aviateurs de l’époque. Courrier Sud sera publié par Gallimard en 1929 et connaîtra immédiatement un succès considérable. André Gide, qui en a lu le manuscrit pour le compte de l’éditeur parisien, ne tarif pas d’éloges pour le jeune auteur. De retour à Paris pour le lancement du livre, St Ex y retrouve ses amis Mermoz et Guillaumet, avec qui il s’envole pour l’Amérique du Sud pour mettre en place la future Aeropostal Argentina, dont il devient directeur à la fin de l’année. A Buenos Aires il crée la ligne reliant l’Argentine à la Patagonie et commence la rédaction de Vol de nuit. Il y rencontre aussi Consuelo, veuve d’un journaliste à succès, qu’il épousera en 1931.

Vol de nuit sort en décembre de cette même année, préfacé par André Gide et aussitôt récompensé par le Prix Femina. Pilote d’essai pour Latécoère pendant quelques mois, St Ex. intègre la toute jeune compagnie Air France en 1932 et s’attaque à de nouveaux records. Sa tentative de battre celui de Paris-Saïgon s’achève prématurément dans le désert de Lybie, et celui de New-York-Terre de Feu lui vaut un nouvel accident et cinq jours de coma, avec cinq fractures du crâne. Après sa convalescence passée à New York, il rentre en France début 1939 pour la sortie de Terre des hommes, couronné par le Grand prix du roman de l’Académie Française. Déclaré inapte au vol à la déclaration de guerre, il parvient à intégrer le groupe de reconnaissance 2/33 basé à Alger. Durant le premier hiver de la seconde guerre, il commence la rédaction du Petit Prince, puis démobilisé en août 1940 il retourne aux Etats-Unis, où il écrit Pilote de guerre, qui devient best-seller dès sa sortie. Remobilisé en 1943, il retourne en Afrique du Nord mais n’y volera que quelques mois, mis en réserve pour cause de limite d’âge. Remuant ciel et terre, il parvient à réintégrer le groupe 2/33, qui vient d’être réaffecté d’Alger en Corse : c’en est cette fois fini du Maghreb pour St. Exupéry. Le 31 juillet 1944 il décolle du petit aérodrome de Poretta, près de Borgo, pour une reconnaissance sur Grenoble et Annecy aux commande de son Lightning P38, destinée à préparer le débarquement de Provence. Nul ne le reverra jamais. 
En octobre 1998, un pêcheur marseillais remonte dans ses filets la gourmette de l’aviateur. Les recherches reprennent. Un plongeur professionnel repère une épave de P38 près de l’île de Riou, au large de Marseille, par 70 mètres de fond. Les pièces sont remontées, débarrassées de leur gangue sous-marine et authentifiées, grâce notamment au numéro 2734 découvert sur un panneau de turbocompresseur : il s’agit bien de l’avion de Saint Exupéry. Ses débris sont aujourd’hui exposés au musée de l’air et de l’espace du Bourget.

Nous tenons à remercier chaleureusement la compagnie Royal Air Maroc, Mohamed Soussi propriétaire de l’hôtel Continental, et Philippe et Rémy des restaurants Le Relais de Paris et l’Océan, pour leur chaleureux accueil et leur précieuse collaboration dans la réalisation de cette série photo.

LES CAUSES DE LA DISPARITION
Différentes rumeurs ont circulé quant aux causes de la disparition de l’aviateur. En 2008, un ancien pilote de la Luftwaffe a revendiqué avoir abattu le Lightning, indiquant avoir regretté ce geste depuis qu’il a appris qu’il s’agissait de l’écrivain, dont il est admirateur et qui lui avait donné envie de devenir pilote. Le jeune pilote – il avait 24 ans à l’époque – aurait été surpris de voir le Lightning s’abîmer en mer alors qu’il avait tiré sur les ailes, et non dans le fuselage (on rappellera ici que l’avion de reconnaissance de St Ex n’était pas armé). On a aussi parlé de tirs de DCA, d’un incident technique (l’appareil était ancien), voire même d’une erreur de pilotage ou d’un suicide. Qu’importe d’ailleurs : le renard ne disait-il pas au Petit Prince que « l’essentiel est invisible pour les yeux » ?